Le prix du pétrole stable suite aux dernières annonces de l'OPEP+

  • Connaissance des Énergies avec AFP
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Derrick de pétrole

Les cours du pétrole sont stables lundi, l'Opep+ ayant annoncé dimanche une dernière augmentation de ses quotas en décembre avant une pause des hausses de production au premier trimestre 2026.

Pause au premier trimestre 2026

Vers 10:25 GMT (11:25 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en janvier, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, perdait 0,25% à 64,61 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en décembre, cédait 0,31% à 60,79 dollars.

Ryad, Moscou et six autres membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+) ont augmenté de "137 000 barils par jour" leurs quotas pour le mois de décembre, a déclaré le groupe dans un communiqué après une réunion dimanche.

Mais le cartel a aussi déclaré "suspendre les augmentations de production", qui avaient lieu chaque mois depuis avril, au premier trimestre 2026. Cela "reflète probablement la crainte que le marché soit confronté à une offre excédentaire record en 2026", avec une demande qui n'a pas suivi la croissance de la production, explique Arne Lohmann Rasmussen de Global Risk Management.

En ajoutant trop de barils, le risque pour l'Opep+ est de faire plonger trop fortement les prix et d'amputer les profits issus de l'or noir.

« La Chine va probablement défier ouvertement les nouvelles sanctions »

Une pause dans ses hausses de production est ainsi de nature à soutenir les cours, même si la décision "souligne également que même l'Opep reconnaît désormais que le marché ne pourra pas absorber davantage de pétrole brut dans les mois à venir", précise l'analyste.

La balance pétrolière entre offre et demande est rendue moins lisible encore à cause des sanctions de Washington sur deux géants d'hydrocarbures russes, Rosneft et Lukoil.

L'impact de celles-ci dépendra de la sévérité avec laquelle les États-Unis appliqueront les sanctions secondaires, notamment sur la Chine et l'Inde, principaux importateurs de brut russe.

"La Chine va probablement défier ouvertement les nouvelles sanctions américaines dans une nouvelle démonstration de force face aux États-Unis", prévient Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB, limitant l'effet à la hausse des sanctions sur les prix.

Et de nombreux analystes estiment que les États-Unis ne prendront pas de mesures de rétorsion contre les achats de la Chine, avec laquelle ils viennent de passer un accord pour détendre leurs relations commerciales.

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