Les cours du pétrole stagnent, les stocks et les sanctions américaines en toile de fond

  • Connaissance des Énergies avec AFP
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Derrick de pétrole

Les prix du pétrole font du surplace mercredi, dans l'attente de nouvelles données sur les réserves hebdomadaires américaines, tandis que le réel effet des sanctions américaines sur le secteur pétrolier russe et ses clients reste encore incertain.

« Ces dernières semaines, la pression s'est accrue »

Vers 11h20 GMT (12h20 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en janvier, lâchait à peine 0,22% à 64,30 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en décembre, perdait tout juste 0,31% à 60,37 dollars.

Les États-Unis ont récemment sanctionné deux des plus grandes compagnies pétrolières russes, Rosneft et Lukoil. "Les exportations de brut russe ont fortement diminué la semaine dernière, ce qui pourrait être le premier signe que les acheteurs se détournent des barils récemment soumis à des sanctions", rapportent les analystes de DNB.

Dans le même temps, l'accord commercial sino-américain rend les États-Unis moins susceptibles d'appliquer des mesures de rétorsion à la Chine.

"Ces dernières semaines, la pression s'est accrue sur les pays disposant d'une importante capacité de production pétrolière", résume Tamas Varga, analyste chez PVM Energy, qui souligne l'incertitude d'un "impact significatif sur l'approvisionnement mondial en pétrole".

Menace d'une intervention armée au Nigéria

Washington a en effet aussi déployé une présence militaire autour du Venezuela, officiellement pour lutter contre le trafic de drogue, bien que le président Nicolas Maduro l'accuse de vouloir mettre la main sur la manne pétrolière du pays.

Invoquant une persécution des chrétiens, Donald Trump a également agité la menace d'une intervention armée au Nigeria, également membre de l'Opep+. Les cours continuent en parallèle d'être plombés par les inquiétudes persistantes concernant la surproduction.

L'American Petroleum Institute (API), la fédération des professionnels américains du secteur, a estimé mardi soir que les stocks de brut avaient augmenté d'environ 6,5 millions de barils la semaine dernière, et que ceux d'essence avaient diminué de 5,7 millions de barils.

Mais les données de l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA), attendues plus tard dans la séance, sont considérées comme plus fiables. La médiane du consensus des analystes réunis par Bloomberg table sur une baisse de 286 000 barils de brut, et de 1,84 million de barils d'essence.

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