Pétrole : ExxonMobil fait son retour en Irak après 2 ans d'absence

  • Connaissance des Énergies avec AFP
  • parue le

Le géant pétrolier américain ExxonMobil fait son retour en Irak après deux ans d'absence, en signant mercredi un accord préliminaire qui pourrait ouvrir la voie au développement d'un immense champ pétrolifère.

Collaborer avec les grandes compagnies pétrolières, « en particulier américaines »

Le bureau du Premier ministre irakien Mohammed Chia al-Soudani a indiqué que le ministère du Pétrole avait signé un protocole d'accord pour un projet dans le sud du pays. Présent lors de la cérémonie de signature, M. Soudani a déclaré que cet accord "représente une étape importante pour l'avenir du secteur pétrolier irakien et pour le renforcement des relations économiques avec les États-Unis".

Selon son bureau, le Premier ministre a ajouté que son gouvernement souhaitait collaborer "avec les grandes compagnies pétrolières, en particulier américaines, pour exploiter des champs majeurs comme celui de Majnoon, à Bassora", dans le sud du pays.

Le communiqué ne précise pas les détails de l'accord. Une source au sein du ministère du Pétrole a indiqué à l'AFP que le protocole d'accord visait à contribuer au développement du gigantesque champ de Majnoon, tout en soulignant que la conclusion d'un accord définitif pourrait prendre du temps.

Une place majeure dans l'économie irakienne

Une société publique irakienne avait pris le contrôle du champ de Majnoon en 2017, après le retrait du groupe anglo-néerlandais Shell. ExxonMobil avait quitté l'Irak en 2024, après s'être retirée du vaste champ de West Qurna 1, jugé peu rentable. Ce dernier a ensuite été repris par une société chinoise.

M. Soudani a souligné le rôle clé d'ExxonMobil dans la "modernisation des infrastructures d'exportation du pétrole irakien, la diversification des routes d'exportation et l'adoption de technologies de pointe dans la production pétrolière afin d'augmenter la production".

La compagnie publique de commercialisation du pétrole irakien (SOMO) mène également des discussions avec ExxonMobil afin d'obtenir des capacités de stockage à Singapour, selon l'agence de presse officielle INA.

Membre fondateur de l'Opep, l'Irak tire 90% de ses revenus des ventes de brut, qui s'élèvent actuellement à 3,4 millions de barils par jour.

Ajouter un commentaire

Suggestion de lecture