Plainte de la CFE-CGC contre General Electric Hydro pour « mise en danger » des salariés

  • AFP
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Des représentants de la CFE-CGC au sein de General Electric ont annoncé jeudi le dépôt d'une plainte contre la direction de la branche hydroélectricité du groupe pour "mise en danger" des salariés, estimant que leur santé s'est "continuellement dégradée" depuis quelques années.

"GE déplore ce dépôt de plainte, qui ne lui a pas été notifié", a réagi dans un communiqué l'entreprise, selon laquelle ces "accusations infondées" vont "à l'encontre de la priorité attachée par l'entreprise à la santé de tous ses salariés".

"Le syndicat CFE-CGC de la métallurgie de l'Isère a déposé une plainte contre General Electric Hydro France pour mise en danger de la vie d'autrui et harcèlement moral", a déclaré lors d'une conférence de presse Nadine Boux, présidente de ce syndicat et déléguée syndicale centrale CFE-CGC. La plainte a été déposé le 24 novembre, mais vient seulement d'être rendue publique par le syndicat. Elle a été enregistrée au tribunal judiciaire de Grenoble, ville où se concentre la majorité des activités de la branche Hydro du groupe.

Cette action en justice vise à dénoncer des "pratiques concertées et orchestrées" menées dans un but de "rentabilité" par la direction du groupe et génératrices de risques psycho-sociaux, a précisé Nadine Boux, mentionnant les "réorganisations incessantes, la compression drastique des effectifs et le sous-effectif chronique". "L'état de santé des salariés s'est continuellement dégradé ces dernières années", a-t-elle ajouté. "La santé des salariés n'est pas une variable d'ajustement et sa protection est de la responsabilité de l'employeur".

L'activité Hydro de General Electric est actuellement visée par un plan social, dont la procédure d'information-consultation, entamée en septembre, se poursuit jusqu'à fin janvier. Ce projet pourrait conduire à la suppression de 89 postes à Belfort et Boulogne-Billancourt et au redéploiement de 30 postes à Grenoble, selon la direction.

Nadine Boux a souligné que l'entité Hydro comptait encore 658 salariés en juillet 2020, contre 1 200 en 2015.

Le syndicat est conseillé dans cette démarche par l'avocat Frédéric Benoist, qui défendait déjà la CFE-CGC au procès France Télécom, au printemps 2019. "Cette initiative n'est pas isolée, cette problématique des risques psycho-sociaux n'est absolument pas prise en compte" par la direction dans les différentes branches du groupe, a affirmé Philippe Petitcolin, délégué syndical central CFE-CGC. Il a dit ne pas exclure d'autres plaintes similaires de la part d'autres sections syndicales du groupe, "en particulier" au sein de l'entité turbines à gaz.

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