Sabotage Nord Stream : la décision sur l'extradition d'un Ukrainien attendue « dans la semaine »

  • Connaissance des Énergies avec AFP
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Gazoduc Nord Stream

Un tribunal italien se prononcera "dans la semaine" sur l'extradition d'un Ukrainien soupçonné par la justice allemande d'être l'un des coordinateurs du commando ayant saboté le gazoduc russe Nord Stream dans la mer Baltique en septembre 2022, a déclaré mardi son avocat à l'AFP.

Première arrestation

"L'audience s'est déroulée aujourd'hui et la décision sera rendue dans la semaine" à Bologne, dans le nord de l'italie, a dit Me Nicola Canestrini à l'AFP.

L'avocat avait annoncé avant même l'audience de mardi que si la justice devait décider que son client devait être extradé, il ferait appel devant la Cour de cassation.

Serhii K., 49 ans, avait été arrêté fin août en Italie à la demande du parquet fédéral allemand, spécialisé dans les affaires de terrorisme. Il s'agit de la première arrestation dans cette mystérieuse affaire, particulièrement sensible en raison de l'invasion de Ukraine par la Russie en février 2022.

Au cours d'une première audience fin août en Italie, l'Ukrainien avait refusé d'être extradé, affirmant qu'au moment du sabotage, il se trouvait en Ukraine.

Nord Stream 2 jamais entré en service

Le 26 septembre 2022, quatre énormes fuites de gaz précédées d'explosions sous-marines avaient eu lieu à quelques heures d'intervalle sur Nord Stream 1 et 2, des conduites reliant la Russie à l'Allemagne et acheminant l'essentiel du gaz russe vers l'Europe.

À cette époque, la Russie avait cessé de livrer du gaz via Nord Stream 1, sur fond de bras de fer avec les pays européens alliés de Kiev. Quant au gazoduc jumeau Nord Stream 2, pomme de discorde entre Berlin et Washington depuis des années, il n'était jamais entré en service.

Après le sabotage, des enquêtes judiciaires avaient été ouvertes séparément par l'Allemagne, la Suède et le Danemark. Elles ont été closes dans ces deux pays scandinaves en 2024. De nombreuses pistes ont été évoquées, avec toujours en toile de fond l'hypothèse selon laquelle un État pourrait être le commanditaire de l'opération.

D'après les journaux américains New York Times, Wall Street Journal, The Washington Post et allemand Der Spiegel, ce sabotage a été réalisé par un groupe ukrainien mais le degré d'implication de l'État ukrainien reste sujet à débat, celui-ci démentant de son côté toute responsabilité dans cette affaire.

Commentaires

Olivier DE BOI…
A qui profitent ces actes de sabotage volontaires ? En voyant actuellement que nous achetons du gaz liquéfié étasunien ... Alors qu'il y a plein de gaz naturel en Algérie, avec les tuyaux déjà construits via l'Espagne ...

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