Un accord sur le salaire de base des industries électriques et gazières soumis à signature

  • AFP
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Après des mois de bras de fer entre le patronat des industries électriques et gazières et les syndicats qui négocient une revalorisation du salaire de base de la branche, une nouvelle séance de négociations a permis jeudi de faire émerger un accord qui va être soumis à signature, a indiqué à l'AFP la fédération FNME-CGT.

"C'est une négociation conclusive, il y a un accord qui est soumis à signature", a déclaré Fabrice Coudour, secrétaire fédéral de la FNME-CGT. "Dans cette négociation, il y a eu une forte mobilisation aujourd'hui, un peu partout sur le terrain, ça a permis de belles évolutions", s'est-il réjoui.

Une nouvelle journée de grève a eu lieu jeudi pour peser sur les négociations entre le patronat et les représentants des salariés. Un salarié présent sur trois a suivi le mouvement en moyenne chez EDF et Enedis, selon M. Coudour, avec des disparités.

Dans les centrales nucléaires, la CGT fait état d'un taux de grévistes de "plus de 42%".

EDF a évoqué pour sa part un taux de grévistes de 25,7% en fin de journée, en moyenne dans l'entreprise.

La principale mesure figurant dans cet accord non signé est une augmentation de 3,6% du salaire national de base sur 2022 et 2023, dont 2,3% au titre de 2023, "avec un seuil minimum d'augmentation de 1.040 euros bruts annuels pour les salariés, ce qui se traduit par le fait que chaque salarié aura au moins 80 euros bruts d'augmentation par mois", a indiqué M. Coudour.

La proposition précédente était à 1,5% pour 2023.

Contacté par l'AFP, un représentant du patronat n'a pas souhaité commenter.

Cet accord qui doit être validé par la majorité des organisations syndicales, est soumis à signature jusqu'au 17 octobre mais pourrait être conclu avant.

"Il y a une évolution majeure dans les propositions et ça retient notre attention, ce qui ne veut pas dire qu'on sera signataire", a souligné M. Coudour, dont la fédération va consulter ses syndicats. Le mouvement de grève a occasionné une baisse de production d'électricité restée sans incidence pour les consommateurs, selon la CGT, et le gestionnaire des lignes à haute et très haute tension RTE.

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