Pêche : la filière va bénéficier de « 12 millions d'euros sur deux ans » grâce à la taxe sur l'éolien côtier

  • Connaissance des Énergies avec AFP
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Parc éolien offshore de Fécamp

Installation d'une éolienne sur le parc offshore de Fécamp. (©C. Beyssier/EDF Renouvelables)

Le président du Comité national des pêches Olivier Le Nézet a annoncé vendredi "un dispositif de 12 millions d'euros sur deux ans" dédié à des projets de modernisation de la flotte et financé par la taxe éolienne.

Des projets notamment axés sur l'efficacité énergétique des navires

"Pour la première fois, la pêche elle-même prend en main directement sa modernisation avec les fonds publics énergies marines renouvelables (EMR, c'est-à-dire issus de la taxe éolienne) qui lui ont été attribués", a déclaré Olivier Le Nézet, lors des assises de pêche à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais).

"On ne peut pas nous demander de prendre en compte les stocks, les écosystèmes, le dynamisme de nos territoires littoraux et les aspirations de nos concitoyens, avec une flotte de 32 ans d'âge en moyenne", a-t-il ajouté, expliquant la volonté des professionnels d'accélérer la modernisation de la flotte.

Concrètement, cette aide se traduira par l'ouverture de quatre guichets, pour financer des projets de modernisation dans le respect de "la transition économique, sociale et environnementale de la filière". Les projets portent sur "l'efficacité énergétique des navires", la "valorisation de la production", la "santé et la sécurité à bord" des embarcations, et "l'efficacité environnementale des engins de pêche".

Les aides pourraient par exemple permettre de financer un projet visant à améliorer l'hydrodynamisme de la coque, ce qui réduirait la consommation de gazole, ou installer un meilleur système de conservation du poisson à bord, comme une machine à faire de la glace.

"C'est un tournant décisif pour la filière", a souligné M. Le Nézet.

35% de la taxe sur l'éolien côtier

Ce financement sera issu de la taxe éolienne sur le domaine public maritime, c'est-à-dire jusqu'à 12 miles nautiques des côtes, soit environ 22 km. Versée chaque année par les exploitants des parcs, elle représente aujourd'hui 30 millions d'euros pour Saint-Nazaire, Saint-Brieuc et Fécamp et augmentera au fur et à mesure de la mise en service des nouveaux champs éoliens côtiers. Les professionnels de la pêche (comité national et régionaux) sont destinataires de 35% de cette taxe sur l'éolien côtier.

En 2023, le président Emmanuel Macron, qui dit vouloir faire de l'éolien en mer la première source d'énergies renouvelables en France d'ici 2050, a annoncé vouloir consacrer 700 millions d'euros des futures recettes fiscales de l'éolien à la modernisation et à la décarbonation de la flotte et des ports.

Ces fonds seront issus de la taxe perçue sur les futurs parcs éoliens de la zone économique exclusive, au-delà des 12 miles nautiques.

« Se battre » sur le budget européen

Saluant la présence vendredi aux assises de Boulogne-sur-Mer de la ministre démissionnaire chargée de la Mer Agnès Pannier-Runacher, Olivier Le Nézet a remercié les services de l'État pour leur "travail exemplaire" au côté des pêcheurs, notamment face à la Commission européenne.

Il a évoqué une "avancée" pour aider au renouvellement des navires en Outre-mer, un premier pas pour cette flottille très ancienne.

En revanche, il a déploré que pour la révision de la politique commune de la pêche (PCP), le secteur "attende toujours le calendrier de la Commission européenne". "Nous nous battrons avec l'État pour que le futur budget européen dans le cadre financier pluriannuel soit à la hauteur de nos enjeux, a-t-il prévenu, alors que les discussions sur le sujet débutent à peine.

Se conformant à son devoir de réserve, la ministre sortante n'a fait aucun commentaire.

Commentaires

Freudon Saké
Grosse arnaque pour le consommateur contribuable qui subventionne l'éolien et ne peut plus se payer de homards !
Des fermes à plancton et des prairies marines pour booster toute la chaine alimentaire !
Et il faut planter des homards, des crabes, des coquilles St Jacques, des palourdes, des moules, des huitres, etc, tout du long de tous nos littoraux.
Donc, dans un temps très court, nul besoin de pêche industrielle et de chaluts, remplaçés par des voiliers en bois pour une pêche artisanale.
Le financement doit se faire sur les viandes à cholestérol, le gras, les farines animales, le maïs et le soja, ainsi que sur les pesticides et engrais chimiques.
Stop aux debiles subventions du débile éolien non compétitif et non sens économique.
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Les prairies marines, comme les herbiers de Posidonie, sont des écosystèmes essentiels car elles sont de puissants puits de carbone, absorbant et stockant le CO2 atmosphérique, contribuant ainsi à atténuer le changement climatique et à produire de l'oxygène. Elles sont au cœur d'une chaîne alimentaire marine, transformant le CO2 en matière organique qui nourrit de nombreuses espèces, des petits invertébrés aux grands poissons et mammifères marins, créant un habitat vital pour la biodiversité.
Le rôle dans la chaîne alimentaire
Producteurs primaires : Les herbiers marins, par le biais de la photosynthèse, sont le point de départ de la chaîne alimentaire. Ils captent le CO2 de l'eau et l'énergie du soleil pour produire de la matière organique.
Nourriture et habitat : Cette matière organique, ainsi que les herbiers eux-mêmes, servent de nourriture et d'abri à une multitude d'organismes.
Transfert d'énergie : Le carbone stocké dans la biomasse des herbiers est ensuite transféré le long de la chaîne alimentaire lorsque les consommateurs mangent les herbiers ou d'autres organismes qui s'en nourrissent.
Le rôle dans le piégeage du carbone (CO2)
Puits de carbone bleu : Les prairies marines sont des "puits de carbone bleu" essentiels, car elles capturent le CO2 atmosphérique et le stockent dans leurs tissus végétaux (surtout dans la mattes, ses rhizomes et ses sédiments) et sous l'eau pendant de longues périodes, voire des millénaires.
Séquestration du carbone : Les sédiments sous les herbiers agissent comme un réservoir de carbone, séquestrant le dioxyde de carbone de manière très efficace, plus même que certaines forêts terrestres.
Impact climatique : En absorbant d'énormes quantités de CO2, ces écosystèmes contribuent à réduire les gaz à effet de serre dans l'atmosphère, jouant un rôle majeur dans la régulation du climat.
Services écosystémiques : Au-delà de leur rôle dans la chaîne alimentaire et le cycle du carbone, les herbiers marins offrent d'autres bénéfices :
Production d'oxygène : Comme les forêts terrestres, ils produisent de l'oxygène.
Régénération des zones de pêche : Ils servent de nurseries pour de nombreuses espèces de poissons, contribuant ainsi à la pérennité des pêcheries.
Protection côtière : Ils stabilisent les fonds marins, protègent les côtes de l'érosion et atténuent la force des vagues et des tempêtes.
Réalité Climatique
12 MILLIONS SU…
Tout est dit dans le titre ! Actif mis à l'arrêt et payé comme produisant coute (éolien + PV) 10 Milliards d'€ aux contribuables... on n'est pas à 12 millions près du coup

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