Élection présidentielle : Xavier Bertrand tacle à tout-va, ses réflexions sur l'énergie

  • Connaissance des Énergies avec AFP
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Xavier Bertrand, candidat ex-LR à la présidentielle, a vivement critiqué les gouvernants "incapables de se mettre à la place des gens", en détaillant son programme et notamment sa "prime au travail" lundi sur Franceinfo.

À moins de sept mois de la présidentielle, il a taclé Emmanuel Macron qui n'a "pas eu le courage" de réformer les retraites, et la réforme de l'assurance chômage qui "fait les poches des Français en difficulté sans leur proposer du travail". Quant au blocage des prix de l'énergie, "c'est maintenant qu'ils se réveillent, ils nous prennent pour des imbéciles ?", a-t-il lancé, assurant que lui aurait "rendu l'argent". "Ce sont des gens comme ça, un président comme ça, qui provoquent la colère", a-t-il ajouté.

S'adressant à "ceux qui travaillent et qui n'y arrivent pas" ou "qui ont une toute petite pension", il a répété son projet de "prime au travail" pour qu'il n'y ait "plus un salarié à temps complet recevant moins de 1 500 euros net par mois". Sur les retraites "à la fin de cette décennie il faudra deux années de travail en plus" pour arriver "progressivement à 64 ans", mais "pas pour ceux qui sont usés pour le boulot", a-t-il assuré. Il a également plaidé pour une réforme de l'assurance chômage "plus ambitieuse, orientée vers le retour à l'emploi". Vilipendant les Gafam qui "se font un fric fou", il a promis s'il était élu de "faire le ménage" dans le budget pour "arrêter de tout faire par de la dette".

Sur l'énergie, il a prôné de "revenir sur les textes ramenant le nucléaire à 50%" de la production afin de "garder notre indépendance énergétique" et éviter "une explosion du prix du gaz". "On va avoir des besoins de plus en plus importants (en électricité) et on veut baisser le nucléaire, on est fada ou quoi ?" s'est-il interrogé, vilipendant le "développement anarchique de l'éolien" qui est "en train de massacrer les paysages".

En matière sociétale, il a promis une "pause" pour "apaiser le pays". "Je ne veux pas céder à un pseudo-modernisme", a-t-il martelé. Enfin sur la désignation du candidat de droite à la présidentielle, prévue le 4 décembre, il a estimé qu'il était "très tard pour se mettre d'accord", et assuré que "c'est la tradition des congrès" d'avoir un seul nom soumis aux militants.

Commentaires

Agnès de la Ro…
Merci à vous Energie + pour cette synthèse qui rappelle/nous apprend entre autres que : - le passif français qui a fait la part belle au nucléaire en le finançant à outrance au détriment des autres énergies, - la faible réactivité du suivi de charge du nucléaire, pas adapté lorsque le pas de temps en jeu est la seconde et pas le jour, - même l'AIEA n'envisage de toute façon pas une part importante du nucléaire même en 2050. - il ne faut pas se laisser aveugler par les idées simplistes et les idéologies. C'est ça la transition, il faut laisser place aux alternatives. Elles ne sont certes pas parfaites, mais s'améliorent de jour en jour et présentent de nombreux avantages compte tenu de l'urgence.
daphné
Energie+ me parait avoir raison. Le temps maintenant serait non pas de courir après l'édification de nouvelles unités de production d'énergie électrique qu'elles quelles soient, nucléaires ( ouille! uppercut de M. Rochain!!) éoliennes, hydrauliques, hydroliennes, marémotrices, photovoltaïques, geothermiques, recyclage des déchets etc. mais considérer la nécessité de pallier les bas rendements et insuffisances de facteurs de charge en maîtrisant le stockage ce que le monde ne fait pas encore. Si on arrive à stocker l'électricité, à gérer au plus fin sa consommation et sa production on peut se passer de nouvelles unités puisque celles que nous avons devront nous suffire encore pour une ou deux décades. Si on stocke l'électricité lors des pics et des maxima de production pour réguler: les barrages ( 70 à 85% si pas de séheresse) , les réacteurs nucléaires (environ 60%) les 8000 éoliennes et les PPV,( allons pour un sourire de M. Rochain... vers 30%!!) etc. vers un ensemble fonctionnant disons entre 80 et 90% des capacités installées , on lisse les productions de manière décentralisée par l'autorégulation . Ceci me semble possible grâce aux travaux et recherches sur l'H2 qui, mieux que les batteries au li-ions permet un stockage de l'électricité, de réduire notre consommation de gaz de ville et des centrales gazières et nous libérera des contraintes des importations de batteries au lithium grâce à la pile à combustible connue de puis le 19ème siècle. Ceci d'autant plus que nous avons les entreprises, les moyens, les hommes, les compétences, les capacités pour le faire. Tout ce monde travaille depuis près de 30 ans sur le sujet et surtout depuis 15 ans les progrès sont immenses et les recherches abouties en applications industrielles. Il faut se lancer ne serait-ce que pour réduire notre déficit commercial et... remplacer nos exportations d'industrie lourde militaire par une industrie lourde civile , pour des échanges moins glauques , d'autant plus que la concurrence est rude! La production des appareils de fourniture d'électricité verte demande beaucoup d'énergie et de matières premières, de main d'oeuvre d'expertise ( que nous avons!) et peut être polluante, ce qui explique les importations de ces produits finis! Donc autant nous abstenir de ces importations en palliant par ce que nous pouvons faire chez nous et en exportant nos productions tout en terminant les projets financés.
Schricke
Vous avez parfaitement raison, en ce qui concerne le stockage d'électricité (ou plus généralement, d'énergie), mais, hélas, pour l'instant, et malgré d'énormes progrès, nous sommes encore très loin du compte ! Les batteries ont, en effet, fait des progrès considérables, l'hydrogène progresse, (bien que pour l'instant nous nous heurtons toujours à un coût de production prohibitif !). Le potentiel d'hydro-électricité n'est plus très extensible (du moins en France). Bref, dans l'état actuel de nos connaissances, les solutions de stockage sont très en dessous des besoins ! Certes la recherche avance, mais, il faudra bien "faire la soudure" ! Question: avec quelles sources ? Comme l'écrivait naguère un certain Shakespeare: "That 's the question !"
daphné
D'après ce que je lis sur les découvertes récentes, et leur nouvelles applications industrielles, le pessimisme intransigeant entretenu par certains lobbies conservateurs jaloux de leurs procédés rodés et prospères a longtemps freiné l'essor de nouveaux systèmes pour assurer nos besoins, changer nos consommations d'énergie tant en types de produits qu'en quantités et épargne environnementale . Il y a encore 4 ou 5 ans dans les médias on n'osait pas parler d'H2 de peur d'être contredit sèchement ou ironiquement et de voir les moindres allusions balayées d'un revers de coude. La production d'H2 n'allait pas dans les vues des vendeurs d'HC non conventionnels qui ont fleuri à la faveur d'un prix du pétrole à plus de 100 $ le barril. Ceci n'a pas gêné nos dirigeants contrairement à 1973 année de crise où le prix du barril passa de 2 à 20 dollars/ barril . l'H2 serait beaucoup beaucoup trop cher! La production d'une unité d'H2 gris ( production actuelle à 90% par vaporeformage d'HC) nécessitant presque l'équivalent en énergie que celle qu'il peut restituer en tant que vecteur d'énergie ou de carburant, coûtait effectivement cher . A l'échelle de la terre l'H2 gris offre encore moins d'intérêt écologique que le GN d'où il est extrait. Dans beaucoup de pays industrialisés l'H2 vert ou bleu a fait l'objet d'investissements en recherches importants, En France, surtout privés par de grandes entreprises ( plus d'une dizaine) ainsi de PMI et des start -up pour des procédés et des exploitations( plus d'une centaine) certaines soutenues par des collectivités locales, des pôles de compétitivité ( INES, TENERRDIS etc. ou le CEA et d'autres)ainsi que des associations corporatives d'entreprises comme l'AFHYPAC. Pour l'H2 le prix était moins un problème que la technologie pour l'extraire en quantités industrielles autre que le craquage d'HC faute de mieux. Paradoxalement, ce qui a fait parler de l'H2 en 2020 c'est la baisse drastique des prix du pétrole en excès qui a ruiné beaucoup d' investisseurs en HC de schistes, parallèle aux perspectives de productions industrielles rentables de l'H2 grâce aux nouvelles technologies qui pallient ses inconvenients (électrolyse, forte compression, étanchéité, solidité des contenants de stockage etc.). En 2020 pour la première fois, les investissements dans les énergies vertes ont dépassé ceux dans la prospection et l'exploitation des HC. Nous avons les hommes les experts, le socle d'entreprises, les avancées techniques, les productions, les prototypes qui sont prêts et rament dur pour se lancer alors que l'Etat reste si timide. On s'occupe plus d'immigration qui forme moins de 9% de la population (moins que bien d'autres pays européens) et n'est en rien responsable des maux de notre pays( globalisation, délocalisations, restructurations, concurrence négative avec certaines privatisations assassines, surproductions ringardes et étranglement des marchés etc.) que du grand espoir de relance économique de la France. Pendant que l'Allemagne elle, fonce en particulier avec certaines technologies que nous lui avons vendues, nous on dispute encore du pour ou du contre du nucléaire! Quand on a pas ce qu'on aime on aime ce qu'on a et surtout on doit faire avec!

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