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Le groupe énergétique public suédois Vattenfall a annoncé mardi avoir définitivement fermé l'un de ses réacteurs nucléaires - le deuxième en un an -, situé à Ringhals dans l'ouest du pays, pour des raisons économiques.
Après la fermeture de Ringhals 2 fin 2019, "Ringhals 1 a fermé comme prévu le soir du Nouvel An. Après près de 45 ans d'exploitation, le combustible nucléaire sera retiré du réacteur", avant démantèlement, a expliqué Vattenfall dans un communiqué. La décision de fermer ces réacteurs - environ cinq ans plus tôt que prévu - a été prise en 2015 "pour des raisons commerciales" et "reste la bonne aujourd'hui", souligne la PDG du groupe, Anna Borg.
Ringhals 1 était officiellement entré en service le 1er janvier 1976. Après cet arrêt, le royaume nordique compte aujourd'hui six réacteurs nucléaires en activité répartis sur trois sites. Leurs licences d'exploitation courent jusqu'à la décennie 2040, selon l'AIEA.
En 2014, le gouvernement associant sociaux-démocrates et Verts avait décidé de geler le développement nucléaire dans le pays, ce qui signifiait sa fin en 2045 au plus tard. Mais l'exécutif avait fait volte-face en 2016 en devenant, comme l'opposition de centre-droit, favorable à la construction de réacteurs neufs. Aucun chantier n'a toutefois été lancé depuis.
La Suède, nation forte de plus de 10 millions d'habitants, entend atteindre la neutralité carbone d'ici 2045. L'énergie nucléaire représente environ 40% de la production d'électricité, derrière l'hydroélectricité.
Le site de Ringhals, au sud de Göteborg, qui générait environ 20% de la production d'électricité suédoise avant la fermeture de deux de ses quatre réacteurs, fournit désormais environ 12% de la production d'électricité du pays avec les deux restants. La centrale appartient à 70,4% à Vattenfall et à 29,6% à l'allemand Uniper.