- Connaissance des Énergies avec AFP
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Le directeur du Centre ukrainien de recherche sur l'énergie, Oleksandre Khartchenko, a averti mercredi que l'Ukraine courrait un "risque significatif" de coupures de chauffage cet hiver en raison des frappes russes, qui ont ciblé ces dernières semaines des installations essentielles.
Déployer « un plan B »
La campagne de bombardements russes, qui a causé d'importants dégâts dans les centrales électriques et les infrastructures gazières, a déjà provoqué des coupures de courant à travers le pays et fait craindre un hiver difficile, alors que les températures baissent.
"Des attaques contre des installations d'approvisionnement en chaleur ont déjà eu lieu et se poursuivront. Nous ne devons pas nous leurrer : le risque est très significatif", a averti M. Khartchenko lors d'une conférence de presse.
Selon cet expert du secteur de l'énergie, les villes ukrainiennes doivent se préparer à déployer "un plan B" pour chauffer les immeubles cet hiver, alors que la majorité dépend de systèmes de chauffage centralisés.
Quant à l'électricité, si certaines centrales sont bien défendues, les réseaux de distribution sont eux "presque sans protection", alors que les "attaques intensives" contre ces réseaux "ont commencé", s'est-il inquiété.
La riposte ukrainienne
Il a aussi averti d'une potentielle "catastrophe" dans la capitale, Kiev, si les deux centrales qui l'alimentent venaient à rencontrer des problèmes persistants et par des températures négatives.
Les autorités ukrainiennes ont mis en place des coupures d'urgence dans plusieurs régions, et parfois à travers tout le pays, ces dernières semaines après une série de frappes russes. Ces bombardements rappellent les campagnes des années précédentes, qui avaient par moments plongé des millions de personnes dans le noir.
L'Ukraine riposte en attaquant quasi chaque semaine des dépôts et des raffineries de pétrole en Russie. Elle a aussi ciblé à plusieurs reprises des centrales ou des sous-stations électriques.