- Connaissance des Énergies avec AFP
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Les cours du pétrole se sont raffermis lundi, quelque peu rassurés par les nouvelles déclarations de Donald Trump sur la Chine après des menaces ayant fait chuté les prix de l'or noir.
"Ne vous inquiétez pas pour la Chine, tout va bien se passer", a assuré dimanche le président américain, estimant que les Etats-Unis souhaitent "aider la Chine, pas lui nuire".
Un ton bien différent de celui adopté vendredi lorsque le dirigeant avait estimé avec colère que la Chine "devenait très hostile", menaçant Pékin d'imposer des droits de douane supplémentaires de 100% aux produits chinois entrant aux Etats-Unis.
"Toute réduction du commerce international ne peut qu'être défavorable au pétrole", souligne John Evans, analyste chez PVM, expliquant la chute des cours vendredi en fin de séance et son rebond à l'ouverture des marchés lundi.
Pour Mark Waggoner, d'Excel Futures, le retour des incertitudes commerciales pourrait peser sur les cours dans les prochaines semaines.
Selon lui, la hausse observée lundi tient donc avant tout du "rebond technique après une très mauvaise journée".
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en décembre, a gagné 0,94% à 63,32 dollars, ne compensant que partiellement ses pertes de vendredi.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en novembre, a pris 1,00% à 59,49 dollars.
"Nous allons descendre plus bas", anticipe Mark Waggoner, dans un contexte de "forte production" mondiale avec notamment une hausse des quotas des membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés (Opep+).
"L'augmentation du stockage en mer est le signe que le pétrole ne trouve pas preneur", notent les analystes d'Eurasia Group.
Selon eux, toutefois, si le baril de WTI reste sous la barre des 60 dollars, cela entraînerait "un ralentissement de la production américaine" alors que "de nombreuses entreprises du secteur du schiste ne peuvent pas forer de nouveaux puits de manière rentable" à ce niveau de prix.
