- Connaissance des Énergies avec AFP
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Le pétrole monte lundi, le marché n'entrevoyant pas encore la fin des négociations sur une résolution de la guerre en Ukraine, après la rencontre en Floride dimanche entre le président Donald Trump et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky.
« Nous allons y arriver »
Vers 11H10 GMT (12H10 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en février, prenait 2,03% à 61,87 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison le même mois, gagnait 2,17% à 57,97 dollars.
La hausse du pétrole est soutenue par "les discussions entre les États-Unis et l'Ukraine", qui doivent se poursuivre dans les semaines qui viennent, affirme Victoria Scholar, d'Interactive Investor.
Donald Trump s'est montré résolument optimiste mais évasif, assurant que les prochaines semaines diraient si la guerre peut prendre fin.
"Je ne veux pas dire quand, mais je pense que nous allons y arriver", a-t-il poursuivi, proposant aussi de s'exprimer devant le Parlement ukrainien pour faire avancer son plan de paix.
Une prime de risque
Le président français Emmanuel Macron a annoncé lundi une réunion des alliés de Kiev à Paris, début janvier, autour des garanties de sécurité pour l'Ukraine dans le cadre d'un accord de paix avec la Russie.
Face à cette incertitude sur le délai des négociations, le marché a quasiment effacé la baisse des cours de vendredi, qui avait précédé la rencontre entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky.
Le pétrole est particulièrement sensible aux négociations sur la guerre entre la Russie et l'Ukraine. Moscou, qui est le troisième producteur de brut au monde, voit son secteur pétrolier mis sous pression par des sanctions occidentales et par les attaques de drones ukrainiens visant les infrastructures pétrolières russes.
Selon plusieurs analystes, un accord faciliterait la levée des sanctions américaines et permettrait à la Russie d'exporter davantage de barils, ajoutant une pression supplémentaire à une offre déjà jugée abondante.
Mais tant que le conflit dure et que les négociations n'aboutissent pas, la prime de risque liée à ce conflit gonfle les prix du brut.