Le prix du pétrole recule légèrement après son élan de la veille

  • Connaissance des Énergies avec AFP
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Derrick de pétrole

Les cours du pétrole sont en retrait jeudi, après une nette hausse mercredi, les investisseurs profitant des prix plus élevés liées aux risques géopolitiques pour engranger des profits dans un contexte où le marché s'attend à un excès d'offre.

"Nous restons dans un environnement où le marché craint une possible accumulation de stocks au quatrième trimestre" ce qui peut se traduire par des prises de bénéfices aujourd'hui, selon Arne Lohmann Rasmussen, analyste chez Global Risk Management.

Vers 10H05 GMT (12H05 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en novembre, reculait de 0,36% à 69,07 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison le même mois, perdait 0,48% à 64,68 dollars.

Ces derniers mois, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+) a fortement augmenté sa production, faisant craindre une croissance de l'offre plus rapide que celle de la demande, ce qui plombe les prix.

Néanmoins les cours se maintiennent à flot, les opérateurs du marché pétrolier craignant une rupture d'approvisionnement en provenance de la Russie, deuxième exportateur de brut au monde.

Le récent changement de ton de Donald Trump sur la guerre en Ukraine, qui a affirmé sur son réseau Truth Social mardi que l'Ukraine pourrait "regagner son territoire dans sa forme originelle et peut-être même aller plus loin" face à la Russie, a favorisé les anticipations de sanctions contre la Russie.

Le président américain cible de manière récurrente la manne pétrolière russe dans ses discours, avec l'idée qu'amputer les revenus de la Russie pousserait Moscou à négocier un accord avec l'Ukraine.

Et il a notamment qualifié d'"inexcusable" les achats de pétrole russe par l'Union européenne, et accusé la Chine et l'Inde, les deux principaux acheteurs de brut russe, de financer la guerre en Ukraine via leurs importations.

Sous cette pression américaine, la Commission européenne va proposer des droits de douane accrus sur le brut en provenance de Moscou que deux pays de l'Union européenne (UE), la Hongrie et la Slovaquie, continuent d'importer, a annoncé mercredi un des ses porte-paroles.

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