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Les concurrents d'EDF ont demandé pour 2023 plus d'électricité nucléaire à bas prix produite par l'opérateur historique qu'ils ne peuvent en obtenir, a annoncé jeudi la Commission de régulation de l'énergie (CRE).
Le mécanisme baptisé Arenh ("accès régulé à l'électricité nucléaire historique") oblige EDF à vendre un quota annuel d'électricité nucléaire à ses concurrents au prix de 42 euros le MWh, soit actuellement beaucoup moins que sur les marchés, où les cours se sont envolés.
La quantité disponible est plafonnée à 100 TWh pour 2023 - soit environ un tiers de la production nucléaire d'EDF - mais les fournisseurs ont demandé au total "148,30 TWh, soit un taux d'attribution de 67,43%", indique la CRE dans un communiqué. Les demandes ne seront donc pas intégralement satisfaites.
L'intérêt des fournisseurs d'énergie pour l'Arenh s'explique par le prix alléchant qui leur est proposé pour cette électricité. Mais la demande est toutefois en baisse de 7% par rapport à 2022, note la CRE.
"Cela reflète d'une part l'anticipation par les fournisseurs d'une baisse de la consommation d'électricité en 2023, d'autre part l'inflexion récente à la baisse ces derniers mois des parts de marché des fournisseurs alternatifs sur le marché de masse", remarque le régulateur.
L'Arenh est régulièrement dénoncée par EDF comme un "poison" qui pèse sur ses finances déjà mal en point. Le gouvernement travaille à un autre dispositif pour remplacer l'Arenh, qui prendra fin au 31 décembre 2025.