L'Ukraine compte construire quatre nouveaux réacteurs nucléaires en 2024, malgré la guerre

  • AFP
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L'Ukraine a annoncé lundi prévoir la construction de quatre nouveaux réacteurs nucléaires dans sa centrale de Khmelnitskiï (ouest) en 2024, afin de compenser la perte de celle de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, occupée par les forces russes depuis mars 2022.

"En 2024, la construction de quatre nouvelles unités à la centrale nucléaire de Khmelnitskiï devrait commencer", a indiqué le ministère de l'Energie dans un communiqué, tout en admettant que la procédure prendrait "du temps".

Le ministre, Guerman Galouchtchenko, a expliqué qu'il s'agissait d'un "mécanisme visant à compenser les capacités de la centrale de Zaporijjia occupée", dans le sud de l'Ukraine.

Il s'est dit persuadé que Kiev finirait par en reprendre le contrôle, tout en notant qu'il était impossible de prédire l'"état" dans lequel elle serait.

Cette centrale, qui produisait auparavant 20% de l'électricité ukrainienne, a été visée à plusieurs reprises par des frappes et subi des coupures de courant liées aux combats. Moscou et Kiev s'accusent mutuellement de vouloir y provoquer une catastrophe.

La centrale de Khmelnitskiï est située dans l'ouest du pays, une zone relativement sûre, mais tout de même régulièrement visée par des frappes russes.

En octobre 2023, le ministère de l'Energie avait ainsi affirmé qu'une attaque avait touché la zone proche de la centrale nucléaire, faisant exploser les vitres de certains bâtiments administratifs et de laboratoires.

Avec des réacteurs additionnels, la centrale de Khmelnitskiï deviendrait "la plus grande d'Europe et encore plus puissante que celle de Zaporijjia", a assuré Guerman Galouchtchenko.

L'Ukraine veut installer deux réacteurs de type VVER-1000, de conception soviétique, puis deux autres de type AP1000, en travaillant avec l'entreprise américaine Westinghouse, a indiqué le ministère de l'Energie.

"La construction prendra du temps", a-t-il admis, affirmant que l'un de ces nouveaux réacteurs VVER-1000 pourrait entrer en activité au mieux d'ici "deux ans et demi".

Selon le ministère, le réacteur AP1000, plus moderne, résiste notamment mieux aux coupures de courant.

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