- Connaissance des Énergies avec AFP
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La direction et les syndicats du site pétrochimique LyondellBasell de Berre-l'Etang, près de Marseille, ont signé un accord sur son avenir prévoyant notamment de lourds investissements, a-t-on appris jeudi de sources concordantes.
Fin juin a été lancée la procédure d'information-consultation ouvrant la voie à la fermeture de la raffinerie située sur le site. Mercredi, direction et syndicats ont signé un accord dans lequel la direction s'engage notamment à mettre en place des groupes de travail sur la pérennité et la réindustrialisation du site et à ne pas "éclater son modèle opératoire", a résumé auprès de l'AFP Guy Desmero, secrétaire CGT du comité d'entreprise.
L'entreprise s'est aussi engagée à réaliser le "grand arrêt" de toutes les unités du vapocraqueur du site, une vaste opération quinquennale de maintenance obligatoire, a-t-il ajouté. "Cela représente 40 millions d'euros d'investissements, voire plus", s'est-il félicité, y voyant la garantie du maintien de l'emploi sur la site pour "au moins 5-6 ans".
"Cet accord renforce les engagements que la société LyondellBasell avait pris envers le ministre de l'Economie en avril 2014 : ces engagements deviennent ainsi opposables pour les salariés du site pétrochimique de Berre-l'Etang", s'est de son côté réjoui dans un communiqué le ministre de l'Economie, Arnaud Montebourg.
"L'accord conforte notamment l'avenir du site pétrochimique, où seront réalisés des investissements importants dès le mois de mars 2016 et renforce le maintien des emplois sur le site sur une période d'au moins 5 ans", a ajouté M. Montebourg, saluant également "la reprise d'un dialogue social constructif".
Faute d'avoir trouvé un repreneur et invoquant "de lourdes pertes", LyondellBasell avait annoncé en septembre 2011 le projet de fermeture de la raffinerie, qui comptait alors 1.250 salariés sur l'ensemble du complexe de l'étang de Berre. Après près de deux semaines de grève et de blocage des unités pétrochimiques, la direction avait accordé un sursis au site.
Dans l'espoir de trouver repreneur, la raffinerie avait été "mise sous cocon", c'est-à-dire arrêtée, mais entretenue par une vingtaine de salariés pour pouvoir être le cas échéant redémarrée.