Mix énergétique : les députés réclament une loi de programmation, mais se divisent toujours sur l'équilibre entre nucléaire et renouvelables

  • AFP
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Des députés de différents bords ont réclamé au gouvernement d'inscrire enfin au calendrier une loi de programmation énergétique, mais se sont divisés sur l'équilibre entre nucléaire et renouvelables, lors de l'examen d'un texte des écologistes mercredi.

Faute de majorité sur le sujet à l'Assemblée nationale, le gouvernement a reporté à une date inconnue ce projet de loi censé donner un cap énergétique à la France, avec des grands objectifs selon les types d'énergie.

Pour mettre la pression, l'écologiste Julie Laernoes porte une proposition de loi de "programmation" lors de la journée réservée aux textes de son groupe, le 4 avril dans l'hémicycle. Mercredi, elle a été présentée en commission mais réécrite par des amendements des macronistes, favorables au nucléaire. Les écologistes ont donc dénoncé un détricotage et voté contre le texte, adopté grâce aux voix du camp présidentiel. Julie Laernoes, hostile à l'atome, reproche aux macronistes d'être "aveuglés par le dogme sur le nucléaire", un "débat stérile" à ses yeux.

Sortir des énergies fossiles est "l'unique urgence", a répliqué la députée Renaissance Maud Bregeon. Cela passe "nécessairement par une part importante faite au nucléaire", associée aux énergies renouvelables, a-t-elle estimé.

Seul constat partagé, Maud Bregeon "regrette que ce débat" de programmation "tarde à arriver à l'Assemblée nationale". "On espère avoir d'ici la fin de l'année un projet de loi", a-t-elle dit à l'AFP. Mais "on ne sait pas comment trouver une majorité aujourd'hui" "tant qu'on a des oppositions enfermées dans la dualité entre renouvelables et nucléaire", a ajouté cette farouche défenseure de l'atome.

Pour contourner la difficulté, le gouvernement avait enchaîné au début de la législature deux textes distincts, l'un sur l'accélération des renouvelables, adopté avec les voix des socialistes, et l'autre sur la relance du nucléaire, soutenu par la droite et l'extrême droite.

Le 4 avril, le sort du texte écologiste est quant à lui incertain, faute de temps durant cette journée. "On décidera de notre stratégie mardi en réunion du groupe", a indiqué Julie Laernoes.

Commentaires

Serge Rochain

Je ne vois pas comment il peut y avoir u n problème de choix entre les deux, l'un c'est pour un résultat dans 15 à 20 ans, l'autre c'est quasie immédiat, 2 ans au plus !

d.deville

Fermer Fessenheim = Réouverture de Saint-Avold ! (Remarque : notre électricité est déjà décarbonée à + de 90%).

Rochain Serge

En dehors de cette ânerie d'électricité nucléaire soi disant deCarboné ce n'est pas le sujet.
Celui ci c'est qu'il faut d'une part sérieusement remplacer notre antique parc nucléaire en carafe chronique avec en permanence encore 17 réacteurs à l'arrêt sur 56 ce qui fait un rendement global voisin de l'éolien. Et que par ailleurs il faut multiplier par près de trois 'notre production elevyrique
.. Alors, avec quoi ? Le nucléaire est disqualifié par sa lenteur... 15 a 20 ans entre la décision de construire et la production du premier watt ! On a mieux avec n' importe quel ENR !

PATRICE LUCCHINI

Parmi les âneries de Rochain : Le nucléaire est disqualifié par sa lenteur. Le nucléaire est surtout retardé, empêché, tué, par des illuminés comme Rochain et tous les adeptes de la décroissance et de la croyance au plein sens du terme que "les ENR" vont sauver la planète. En France, en tout cas, le nucléaire produit 75% de l'électricité qui est décarbonée à 97% (nucléaire + hydraulique et marginalement éolien et solaire).
Relettre Astrid sur les rails, terminer le grand carénage, continuer la recherche sur la fusion, voilà l'avenir et non pas les 30 000 éoliennes promises par Rochain et ses amis(h)s.

Marfaing

J’ai beaucoup de mal à comprendre comment les pro-nucléaire peuvent défendre un projet aussi mal ficelé. Dans ma carrière d’ingénieur je n’aurais jamais pu proposer deux fois de suite un projet dont le retour sur investissements n’aurait pas été convenable (disons 5 ans environ) et sans respecter les délais !
De plus tous les chiffres de toutes les agences mondiales ainsi que les calculs concrets, sur Hinkley par exemple, montrent que l’énergie nucléaire type EPR n’est pas compétitive. Comment voulez-vous réindustrialiser un pays en le pénalisant sur son prix de l’électricité par rapport à ses voisins ?

L’urgence ce n’est pas dans un hypothétique de 15 ans c’est maintenant !

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