Total: réactions syndicales à la restructuration du raffinage

  • Connaissance des Énergies avec AFP
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Voici les principales réactions syndicales chez Total, jeudi, après l'annonce de la reconversion de la raffinerie de La Mède (Bouches-du-Rhône), où environ 180 postes seront supprimés, et d'un projet de modernisation du site de Donges (Loire-Atlantique):

- CFDT (premier syndicat du groupe): Le syndicat "soutiendra tous projets durables pour les salariés de Total et ses sous-traitants", mais "ne cautionne aucune perte d'emploi. Chaque euro investi à La Mède et à Donges doit offrir des perspectives de développement (...) ces projets ne doivent pas fermer la porte à des éventuelles embauches". (communiqué)

- CGT: Le plan pour La Mède, "c'est du saupoudrage", selon Christian Votte, délégué central, interrogé par l'AFP à l'issue du Comité central d'entreprise. Les 200 millions d'euros d'investissements annoncés "ne sont pas à la hauteur et il y a une casse de l'emploi. C'est le même scénario que pour Flandres", raffinerie fermée en 2010 et reconvertie en centre de formation, d'assistance technique et dépôt pétrolier, estime-t-il. Pour Rachid Mehdi, délégué CGT du site, 178 suppressions, c'est "inacceptable" et l'investissement est insuffisant pour garantir "un projet industriel pérenne".

Pour Donges, "l'investissement est plus conséquent mais il est conditionné au détournement de la voie ferrée et à une enquête d'utilité publique, ça fait trop d'incertitudes", estime M. Votte.

- CFE-CGC: Pour La Mède, "c'est moins pire que ce que l'on craignait. Il n'y a pas de fermeture du site et une réorientation de la production vers des carburants qui ont de l'avenir", a observé Khalid Benhammou, coordinateur au niveau du groupe, interrogé par l'AFP. Le délégué "regrette" néanmoins les suppressions de postes et promet que la CFE-CGC "fera tout son possible pour que les gens ne subissent pas de mutation contrainte, y compris les cadres".

Le projet de modernisation du site de Donges est "une très bonne nouvelle" mais reste "conditionnée à un accord avec les pouvoirs publics" sur le financement du détournement de la voie ferrée. "Il faut qu'ils soutiennent cet investissement dont Total prendra en charge un tiers du coût."

- FO: "Il n'y a pas de surprise" dans ces annonces. Les suppressions de postes en France sont les conséquences de "la stratégie du groupe qui construit des méga-raffineries au Moyen-Orient", a commenté auprès de l'AFP Bruno Casano, délégué FO au CE de La Mède. Dans un communiqué, le syndicat demande à la direction de "prendre des engagements supplémentaires en terme d'emplois industriels" et prévient qu'il "veillera au respect de l'engagement" de la direction à ce qu'il n'y ait "aucune mobilité forcée" pour les personnels non cadres.

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