Norvège : Total, Shell et Equinor investissent ensemble dans un projet de captage et de stockage de CO2

  • AFP
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Trois géants européens des hydrocarbures - Total, Shell et Equinor - ont annoncé vendredi avoir l'intention d'investir ensemble dans un projet de captage de CO2 en Norvège, qualifié de "premier à échelle industrielle" en Europe, avec un apport initial équivalant à 620 millions d'euros.

Le captage et le stockage du dioxyde de carbone (CO2) est une des pistes technologiques qui permettraient de réduire les rejets de ce gaz à effet de serre dans l'atmosphère, par exemple issu des centrales électriques à charbon ou des cheminées industrielles (cimenteries, etc.)

La première phase de ce projet, baptisé "Northern Lights", vise à mettre sur pied une capacité pour transporter, injecter et stocker jusqu'à 1,5 million de tonnes de CO2 par an, ont précisé les trois groupes dans un communiqué commun. "Une fois le CO2 capté à terre, Northern Lights sera chargé de son transport par bateau, de son injection et de son stockage permanent à environ 2 500 mètres sous le fond de la mer", le terminal de réception du CO2 se situant dans une zone industrielle d'Øygarden, dans l'ouest de la Norvège.

Le français Total, l'anglo-néerlandais Shell et le norvégien Equinor, qui ont "étroitement collaboré avec les autorités norvégiennes pour mener à bien les études d'ingénierie, planifier le projet [et] forer un puits de confirmation", prévoient des investissements initiaux "avoisinant" 6,9 milliards de couronnes norvégiennes (environ 620 millions d'euros) et s'associeront pour l'occasion dans une coentreprise.

Sous réserve du feu vert des autorités norvégiennes en 2020, la phase 1 devrait démarrer en 2024.

"Ce projet unique ouvre la voie de la décarbonation à des industries ayant par ailleurs peu de possibilités de réduire leurs émissions de CO2. Il peut constituer le premier réservoir de stockage de CO2 au bénéfice des industries européennes et norvégiennes et peut contribuer à réduire à zéro les émissions nettes de gaz à effet de serre d'ici 2050", a estimé Anders Opedal, directeur exécutif "Technologie, Projets & Forage" d'Equinor, cité dans le communiqué.

"Sous l'impulsion de la Norvège, nous prenons (...) la décision finale d'investissement pour ce premier projet de stockage et de transport de CO2 à l'échelle industrielle en Europe", a renchéri Philippe Sauquet, directeur général Gas, renouvelables et électricité de Total.

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