Transition énergétique: ONG, syndicats et élus réclament une accélération

  • Connaissance des Énergies avec AFP
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Un collectif regroupant ONG, syndicats, organisations professionnelles et l'Association des régions de France a appelé lundi à accélérer les travaux concernant la loi sur la transition énergétique, qui doit être votée d'ici fin 2014.

Né en juillet au lendemain de la fin du débat sur la transition énergétique, ce collectif a rendu public un texte demandant si la France "sera en mesure de montrer un exemple réussi de lancement d'une transition énergétique dans deux ans", au moment où elle accueillera la Conférence des Nations unies sur le climat.

Les signataires de cet appel (FNE, Réseau action climat, Humanité et biodiversité, ARF, Unsa, CFDT, Cler, Energy cities, Syndicat des énergies renouvelables, Orée, etc.) ont fait part de leurs préoccupations sur le degré d'ambition de la future loi et le financement de la transition énergétique.

"Le financement est un peu la pièce manquante de la transition énergétique", a estimé Bruno Rebelle, consultant et ex-membre du comité de pilotage du débat national sur l'énergie, qui a eu lieu en 2013 et a débouché sur une liste de préconisations devant alimenter la loi. "Le président Hollande a annoncé une conférence sur le financement mais ça n'avance pas beaucoup, le but est qu'elle est lieu au printemps", a ajouté M. Rebelle lors d'un point de presse avec les membres du collectif.

Pour Pierre Perbos du Réseau action climat (RAC), "la loi sur la transition énergétique est très importante car elle doit montrer l'ambition de la France avant 2015 et être conforme à nos engagements, notamment diviser par 4 d'ici 2050 les gaz à effet de serre et par deux la consommation énergétique".

François Hollande a également fixé comme objectif une baisse de 30% de la consommation de pétrole et de gaz d'ici 2030 et de ramener à 50% la part du nucléaire dans la production d'électricité en 2025.

"L'étude sur les scénarios pour atteindre l'objectif de réduction du nucléaire est nécessaire : elle aurait dû l'être dès la fin du débat, elle ne l'a été qu'en janvier", a regretté Maryse Arditi de France Nature Environnement.

Pierre Radanne, consultant auprès des collectivités locales sur les questions d'énergie, a souligné "la place de la transition énergétique dans la réponse à la crise", grâce à des créations d'emplois non délocalisables et à une réduction de notre déficit commercial.

Pour lui aussi, la question du financement est clé: "Les seuls moyens publics ne seront pas suffisants, mais ils doivent servir de levier pour aller chercher des capacités financières dans le privé, sinon on va prendre du retard et se couper des opportunités économiques."

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