- Connaissance des Énergies avec AFP
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Areva a annoncé lundi la conclusion d'un nouveau "contrat social" avec l'ensemble des organisations syndicales représentatives du nouveau groupe, portant sur la gestion des compétences, le temps de travail et la participation.
Cet accord, "aboutissement d'un processus de quatre mois de négociations approfondies avec les partenaires sociaux", a été signé par la CFDT, FO, la CFE-CGC, la CGT et l'Unsa-Spaen, a précisé le groupe nucléaire dans un communiqué. Il avait été soumis à signature début mars, avec une date limite pour se positionner fixée au 31 mars, le temps pour les syndicats de consulter le personnel des différentes sociétés du groupe.
Ce texte, "accord fondateur" pour le nouvel Areva recentré sur le cycle du combustible (New Areva), "permet au groupe de poursuivre sa transformation", a déclaré à l'AFP le directeur des ressources humaines François Nogué. Il concerne quelque 20 000 salariés sur les 36 000 que compte le groupe avec Areva NP, l'activité réacteurs qui doit être reprise par EDF.
L'accord repose sur trois piliers: la gestion et le développement des compétences, le temps de travail avec un forfait-jour augmenté et un dispositif visant à associer le personnel aux résultats de l'entreprise.
Le volet compétences prévoit "l'intensification de l'effort de formation continue" des salariés, le développement de l'apprentissage (700 alternants en 2017) et la reprise de recrutements très ciblés, dont 300 à 350 en 2017, qui concerneront surtout les "compétences clés".
Côté temps de travail, un nouveau forfait de référence de 215 jours travaillés par an est instauré (contre 203 aujourd'hui pour certaines sociétés du groupe).
Enfin, pour "associer concrètement les salariés au redressement et à l'amélioration des résultats de New Areva, une participation groupe est mise en place ainsi qu'un "dispositif de « retour à meilleure fortune »". Le texte comprend également un volet salarial après trois ans de quasi gel des salaires.
Avec cet accord, il s'agit aussi de "tourner la page" du plan de départs volontaires qui a vu les effectifs du groupe passer de près de 42 000 à 36 000 salariés en deux ans, soit une baisse de l'ordre de 13,5%, et de "remobiliser les salariés", a ajouté M. Nogué. L'enveloppe prévue pour la participation est fixée à 3% du résultat opérationnel. La première sera calculée sur l'exercice 2017 et versée en 2018. Selon FO, elle pourrait représenter environ 800 euros par salarié.
Quant au dispositif de "retour à meilleure fortune", il pourrait représenter aujourd'hui "environ 1 700 euros par salarié sous la forme d'un complément de participation", d'après FO. Dans un tract, FO estime que cet accord permet "au plus grand nombre de salariés d'entrevoir un léger mieux par rapport à ces dernières années". Mais le syndicat souligne qu'il s'agit d'un "socle minimum commun", qui "ne doit pas être considéré comme une finalité sociale".
Prochaine étape, des négociations doivent s'ouvrir sur le compte épargne temps et le développement des compétences.