Électricité : qu’est-ce qui distingue une tarification « progressive » de la tarification actuelle ?

Tarification progressive

Une tarification progressive de l'électricité existe déjà en Californie. (©photo)

Une tarification progressive consiste à augmenter par paliers successifs le prix d’un bien en fonction de son niveau de consommation. Ce type de tarification peut s’appliquer à des besoins essentiels comme l’eau ou l’énergie. Il vise principalement à contribuer à une meilleure maîtrise de la consommation et à permettre aux ménages de réduire leurs factures.

En France, la tarification actuelle de l’électricité est généralement constituée de deux composantes : une part fixe proportionnelle à la puissance souscrite (abonnement) et une part variable proportionnelle à la quantité de kWh consommés. Cette tarification est parfois dite « dégressive » car plus un particulier consomme, plus le coût du kWh rapporté au prix total de la facture diminue(1). En d’autres termes, la part abonnement de sa facture est « amortie » par une consommation élevée.

Dans le cadre d’une tarification progressive, les premiers kWh d’électricité (ou m3 de gaz) consommés pour satisfaire les besoins de base d’un foyer sont peu chers afin d’en garantir l’accès aux plus modestes. Les tranches de consommation élevées, dites « de confort » et jugées excessives, sont pénalisées par un prix du kWh plus élevé.

Outre la difficulté de fixer le niveau des différentes tranches, les modalités de mise en place d’une telle tarification s’avèrent particulièrement complexes dans certains cas (par exemple, la consommation des inactifs à domicile ou celle de particuliers dans des résidences secondaires). A l’étranger, une tarification progressive de l’électricité existe déjà en Italie, en Californie ou encore au Japon.

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Sources / Notes

(1) Au sein d’une même formule tarifaire. En revanche, plus un consommateur souscrit à un abonnement de forte puissance, plus le prix du kWh est élevé.



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