Le financement des futures centrales nucléaires britanniques

Maxence Cordiez

Expert associé énergie et climat à l'Institut Montaigne

Le gouvernement britannique vient de clore une consultation sur un mécanisme à l’étude visant à faciliter le financement des projets de nouveaux réacteurs nucléaires par le secteur privé, tout en réduisant le coût de l’électricité produite.

Au Royaume-Uni, le secteur électrique fait face à plusieurs défis majeurs : objectif de sortie totale du charbon d’ici à 2025, remplacement dans les 10-15 prochaines années de l’essentiel des réacteurs nucléaires en service (17,7% de la production britannique d’électricité en 2018), effondrement des extractions gazières du pays depuis 2000, etc. Ce contexte éclaire la politique électrique outre-Manche : développement d’interconnexions avec le continent, soutien à l’éolien en mer et construction de nouvelles centrales nucléaires.

La filiale britannique d’EDF, EDF Energy, et son partenaire et homologue chinois CGN sont particulièrement impliqués dans le renouvellement du parc nucléaire : deux réacteurs EPR sont actuellement en construction à Hinkley Point C (Somerset), deux autres EPR sont envisagés à Sizewell (Sussex), leur construction devant débuter après la signature de la décision finale d’investissement prévue pour 2021, et des réacteurs chinois HPR1000 (aussi dits « Hualong-1 ») sont en cours de certification par l’autorité de sûreté nucléaire britannique.

Hinkley Point C, un chantier financé grâce à un mécanisme prévu pour les énergies renouvelables

Au moment de la négociation du financement de la première « nouvelle » centrale nucléaire (Hinkley Point C), le gouvernement britannique a fait le choix d’un projet entièrement privé, pour ne pas exposer le contribuable aux risques de dépassement du budget de construction. Une décision compréhensible dans le contexte de l’époque : aucun EPR n’avait encore démarré et le chantier de Flamanville (France) accusait déjà d’importants retards et dépassements budgétaires.

Le Royaume-Uni a donc opté pour un mécanisme de complément de rémunération appelé « Contract for difference », initialement conçu pour financer le développement des énergies renouvelables. Pendant 35 ans, l’électricité produite par Hinkley Point C sera vendue à 92,5 £/MWh(1) (ramené à 89,5 £/MWh si le projet de Sizewell se concrétise), quel que soit le prix du marché.

Le prix accordé à EDF Energy et CGN pour l’électricité d’Hinkley Point C est élevé par rapport au prix de gros outre-Manche, pour plusieurs raisons :

  • il s’agit de la première centrale nucléaire construite depuis une génération au Royaume-Uni, ce qui implique un travail supplémentaire de la part des porteurs du projet pour gréer la chaîne d’approvisionnement ;
  • l’industrie nucléaire est très capitalistique, ce qui signifie que le coût de l’électricité est moins lié aux coûts d’exploitation(2) qu’à ceux de construction et de financement de la construction. Il est difficile, donc coûteux, de faire financer par les marchés un chantier d’une vingtaine de milliards de livres, pour deux réacteurs, sur dix ans. En faisant porter l’intégralité du risque de construction sur les porteurs du projet, le gouvernement britannique a certes protégé le contribuable des éventuels dépassements budgétaires mais cela a un coût, qui se matérialise notamment sur les taux d’emprunt et se répercute sur le prix de l’électricité.

Sizewell, un mécanisme en « RAB » ?

La situation a aujourd’hui changé : deux EPR ont démarré à Taishan en Chine, Hinkley Point C offrira un retour d’expérience au Royaume-Uni et Sizewell pourra s’appuyer sur sa chaîne d’approvisionnement (le profil de risque du futur chantier sera donc inférieur à celui d’Hinkley Point). Cela permet d’envisager d’autres méthodes de financement qui, en partageant certains risques avec la collectivité, permettraient de réduire les taux d’emprunt et donc le prix de l’électricité produite.

Le mécanisme au sujet duquel une consultation(3) vient de s’achever porte le nom de « Regulated Asset Based » (RAB, « base d’actifs régulée » en français). Il s’agit un système conçu pour financer les infrastructures en situation de monopole.

Peu d’organismes privés sont prêts à investir des sommes importantes quand le premier retour intervient 5 à 10 ans après la mise initiale. Le modèle « RAB » prévoit donc que les investisseurs commencent à être rémunérés dès le début de la construction pour l’électricité qui sera livrée plusieurs années plus tard, à un tarif réglementé défini par un régulateur indépendant (peut-être l’Ofgem(4)), puis pendant toute la durée de vie du projet (construction puis exploitation).

Autrement dit, les consommateurs verseraient un acompte pendant la construction afin d’avoir accès à une électricité à plus bas coût pendant la phase d’exploitation. Dans ce modèle, la rémunération des investisseurs est étalée sur toute la durée de vie du projet (croissant depuis le début de la construction, puis décroissant à partir de la mise en service, en suivant l’amortissement de la centrale). Dans certaines conditions, une partie (plafonnée) des éventuels dépassements de coûts pourrait être intégrée à ce système (financement par de la dette ou des fonds propres mais rémunérée via le RAB)(5).

En résumé, le schéma de financement « RAB » vise à réduire le coût du capital des futurs réacteurs nucléaires – donc le coût de l’électricité produite – sans pour autant y investir d’argent public. Il repose sur un partage de certains risques avec l’État et une rémunération réglementée débutant en même temps que la construction pour rendre l’investissement attractif.

L’expérience dira si cette approche, élégante sur le papier, est à la hauteur des attentes et permettra de financer les grandes infrastructures nucléaires dont le Royaume-Uni a besoin.

Sources / Notes

  1. £ de 2012.
  2. Le combustible ne compte que pour 15% du prix de l’électricité produite selon la SFEN. 
    « Les coûts de production du parc nucléaire français », septembre 2017, page 23.
  3. Consultation « Regulated Asset Base (RAB) model for nuclear » Gouvernement britannique.
  4. Site de l'Ofgem (Office of Gas and Electricity Markets).
  5. Au-delà, les surcoûts de faible probabilité mais de conséquences élevées (risques politiques, perturbation des marchés d’emprunt, dépassement des coûts au-delà d’un certain seuil…) pourraient être financés par le gouvernement.

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Commentaire

CAUWE Philippe

A S Rochain
A lire avant de s'entêter à moins de penser que vous détenez toute la vérité et que ces nombreux scientifiques sont des pourris ou des oncompétents!
https://aspofrance.files.wordpress.com/2021/02/la-trahison-des-clercs-e… (octobre 2020)
https://ec.europa.eu/info/sites/default/files/business_economy_euro/ban… (janvier 2021)
https://www.oecd-nea.org/jcms/pl_51110/projected-costs-of-generating-el… (décembre 2020)
Mais peut-on faire boire un ane qui ne veut pas?
Bonne journée

Serge Rochain

Je ne vois dans votre message aucune réfutation de la liste des preuves que je vous ai apportées en référent à des sites scientifiques, statistiques, étatiques, et professionnels. En, revanche, en bon dogmatique vous vous cachez derrière des sites d’opinions qui ne pèsent que l’ignorance de leurs auteurs et pour d’autres à la hauteur de leur propre intérêt dans le nucléaire.
Quand on appelle scientifiques des militants du nucléaire sans autres compétences que de baver sur les renouvelables dans toutes les chroniques qui veulent bien les accueillir, comme Jean-Pierre Riou et Bernard Durand, toutes les vérités sont possibles même les plus extravagantes.
Quant à votre deuxième référence, qui n’est que le rapport inconclusif sur la taxonomie voulant considérer à travers certains de ses partisans comme vert ce qui ne l’est pas par sa simple définition, l’uranium, il n’apporte rien au débat validant ou invalidant les renouvelables, ni même le nucléaire.
Et pour votre dernière référence, vous ne pouviez pas mieux choisir comme juge et partie que le l’Agence du Nucléaire (NEA) elle-même. Vous auriez aussi pu citer la SFEN ou l’AIEA…. Vous manquez aussi terriblement de références dans votre propre église.
Et non, l’âne ne veut pas boire l’eau empoisonnée que vous avez si maladroitement préparée, avec des ingrédients aussi grotesques que même un naïf ne s’y laisserait pas prendre. Pour ainsi qualifier de scientifique ce melting pote de militants à la solde des intérêts nucléaires, il est clair que vous ne savez même pas ce qu’est une référence scientifique.
Je crois Monsieur Cauwe que nous ne pouvons pas échanger plus longtemps car nous ne parlons pas de la même chose et pas non plus avec le même langage, car je n’ai pas de temps à perdre dans les discussions religieuses.
Serge Rochain

Nicolas

Bonjour Madame,

Quelques précisions car on a souvent tendance à s'y perdre avec les prix annoncés (comme en magasin !) :

- Cout actualisé de l’énergie (LCOE) : C'est le cout complet de l'énergie sur la durée de vie de l'équipement qui est compris entre 60 et 120 €/MWh pour l'éolien offshore.
source : https://windeurope.org/wp-content/uploads/files/about-wind/reports/Unle…
Remarque : Le prix de 44€/MWh pour l'extension du parc de Dunkerque n'intègre ni les fondations ni le raccordement (comme au magasin, il faut lire ce qui est écrit en petit tout en bas !) et pourrait être un choix délibéré de faire baisser le prix pour s'assurer de remporter l'appel d'offres en soumettant un prix jamais égalé en Europe (comme au magasin quand le vendeur veut absolument vendre ses produits pour assurer sa renommée !).
https://www.4subsea.com/wp-content/uploads/2020/01/Offshore-Wind-market…

- Prix de base de l'électricité : C'est le prix global de l'électricité du marché toute énergie confondue , il était d'environ 50€/MWh en France en 2019.

- Prix de marché de l'éolien : C'est le prix d'achat de l'énergie éolienne par le gestionnaire de réseau, il décroit avec la part des éoliennes dans le mix électrique et reste inférieure au prix de base d'environ 85% (c'est comme les réductions sur les achats en grande quantité en magasin !) ce qui équivaut à environ : 35€/MWh.
source : https://www.neon-energie.de/Hirth-2013-Market-Value-Renewables-Solar-Wi…

- Prix garanti par l’état grâce aux subventions : entre 130 et 155 €/MWh pour les parcs éoliens offshore français. La différence entre le prix de marché de l'éolien et le prix garanti par l'Etat est donc à la charge du contribuable. Pour le parc de Saint Brieuc par exemple, cela représenté 4,7Mds€ sur 20 ans qui seront versés à Iberdrola, entreprise espagnole.

En résumé, plus on met des éoliennes, plus le prix de base chute et s'éloigne de son LCOE donc moins les parcs sont rentables. Ainsi les prix garantis subventionnés par l'Etat grâce au contribuable deviennent indispensables pour éviter la faillite de ces exploitants. C'est pour cela que la facture des allemands augmente depuis la mise en place de l'EnergieWende.
A titre de comparaison, même s'il convient de ne pas comparer des énergies pilotables et intermittentes (comme on ne compare pas des choux et des carottes !), le parc nucléaire français actuel n'a jamais bénéficié de prix garanti (uniquement d'un prêt garanti par l’Etat remboursé depuis longtemps), son LCOE (33€/MWh pour Fessenheim) est inférieur au prix du marché (50€/MWh) donc il a été rentabilisé et rapporte de l'argent à l’Etat.

Nicolas

Erratum : "Remarque : Le prix de 44€/MWh..." correspond au prix garanti par l'Etat !
Donc le LCOE du projet sera surement supérieur à ce prix garanti donc l'Etat en sortira gagnant cette fois-ci mais pas l'Entreprise !

Rochain

La seule chose qui progresse de façon parfaitement visible c'est les coûts de plus en plus pharaoniques du nucléaire et la chute vertigineuse coûts de production des ENR éoliens et solaires. Dans 60 ans et même avant l'énergie électrique ne coutera plus rien. Comme pour la téléphonie, les investissements seront payés par un abonnement fixe et quelque soit la quantité consommée.
Les larmoyants du nucléaires croient pouvoir se consoler en rabâchant l'affaire du stockage qui n'est déjà plus un problème aujourd'hui, alors je ne vous dis pas dans 60 ans. Le stockage n'est d'ailleurs aujourd'hui un problème que pour les centrales nucléaires dont plus de la moitié du parc existant est incapable d'assurer un suivi et vomit jour et nuit la même quantité d'électricité qu'on vous fait stocker la nuit dans vos ballons d'eau sanitaire qui représentent entre les 2/3 et les 3/4 de votre consommation nocturne. Faites l'expérience vous même avec ou sans le ballon connecté et vous serez édifié. Ensuite multipliez ça par le nombre de famille en France (sensiblement le nombre de ballons) et vous comprendrez que le nucléaire, c'est le contraire de la souplesse.
Serge Rochain

Pascalb

L'énergie produite par une centrale en phase de ralentissement, qui a plus d'inertie qu'un interrupteur, est utilisée pour remonter l'eau dans les lacs d'altitude, comme à Vaujany, station de l'Alpe d'Huez. LE système s'appelle STEP : en France, six stations de transfert d’énergie par pompage (STEP) ont été implantées par EDF.
https://www.edf.fr/sites/default/files/Lot%203/CHERCHEURS/Publications/…

Serge Rochain

Oui merci PascalB mais ce n'est pas un scoop…. je crois qu'ici tout le monde sait cela depuis longtemps et connait les STEPs.
Sauf que ce n'est pas pour freiner avant un arrêt que les steps sont activés mais quand la production des centrales est supérieure à la charge du réseau, que l'export n'est pas demandeur et que le niveau des barrage le permet (n'est pas déjà saturé).

Pascalb

"Le stockage n'est d'ailleurs aujourd'hui un problème que pour les centrales nucléaires dont plus de la moitié du parc existant est incapable d'assurer un suivi et vomit jour et nuit la même quantité d'électricité"
Désolé, je pensais que c'était toi qui avait écrit cela.

Rochain

Oui c'est bien moi vous avez un problème d'identification des auteurs ?

Dominique Wenger

Tout le monde ici connaît les STEP ou du moins j espère.
Dans votre immense sagesse, vous n ignorez pas, Monsieur Rochain que les sTEP présentent deux inconvénients majeurs.
Le premier et sans doute le plus important, c’est que les français et vous en premier ne sont pas prêts à payer le surcoût qu’engendrerait le déploiement à grande échelle de telles infrastructures. Le deuxième est bien évidemment que ce système ne devient vraiment efficace que lorsqu’on ’dispose de différences d altitude significatives, ce qui est loin d être le cas partout.
Ce vieux principe des STEP n’en reste pas moins une application intéressante mais très limitée chez nous (lac blanc, lac noir par ex.ou l utilisation de la mer et des falaises normandes - une paille comparéE au 1800 m de chute pour la Grande Dixense).

Serge Rochain

Voila bien l'exemple type du message complétement creux qui n'apporte rien. Vous m'opposer les inconvénients des steps que je n'ai jamais mis en avant. Vous me parlez de leurs inconvénients majeurs, sans même parler des principaux qui sont l'expropriation des vallées d'alluvions fertiles crées par des millénaire de dépôts de limons et l'expulsions de nombreux villages puisque ceux ci sont généralement construits en bordure des rivières. Alors vous savez vos inconvénients "majeurs" me paraissent bien mineurs, d'autant que le second ressemble plus à ce qui s'appelle une lapalissade plutôt qu'un inconvénient. En effet, je doute que qui que ce soit sur ce forum pense que le step peut fonctionner avec deux lacs situés à la même altitude. maintenant, l'intérêt des deux lacs n'est pas proportionnel à la différence d'altitude mais quand je lis vos "arguments" pour autant qu'ils en soient, je doute que vous puissiez comprendre pourquoi.
Bref, je ne vois pas ce que viennent faire vos explications à propos des steps puisque je ne parlais que du stockage thermique qu'utilise EDF chaque nuit pour élever la températures de millions de m3 d'eau dans les ballons d'eau sanitaires, ne sachant pas quoi faire de son jus nocturne.

Hervé

Bonjour Mr Rochain
Il est assez difficile de prévoir ce qui sera la solution énergétique dans 60 ans. Des nouvelles découvertes peuvent changer totalement la donne comme ça l'a été par le passé à chaque rupture technologique.

Pour le reste de votre baratin vous avez pas un peu l'impression de carrément exagérer? C'est étrange il me semblait qu'une part significative de l'ECS est faite par du gaz, du fioul, un peu de solaire thermique... . Ensuite sur la part de ballons électriques, une partie non négligeable n'ont pas de tarif heures creuses. Et pour finir le volume total consommé par ces ballons est faible au regard du volume total produit .

Votre Ballon consomme trop? S'il est froid le soir, C'est 2Kw X8 = 16 Kwh maxi. Vu qu'on peut considérer qu'il consomme exclusivement du nucléaire (vous l’écrivez vous même) ça ferait 16 x 6 = 96grs de CO2. Avec du fioul, vous auriez fait 5Kg, en gaz 3.5Kg.... Quel est le problème?

Serge Rochain

Inutile de faire des pirouettes autour de ce soit disant négligeable poste de chauffage de l'eau sanitaire. Le baratin ne remplace pas les mesures qui sont très claires. Il suffit de couper le chauffage du ballon pour vois ce que l'on consomme lorsqu'il est connecté avec mise en marche au tarif nuit.
Et c'est clairement entre les 2/3 et les 3/4 de ma consommation nocturne (lorsque je ne recharge pas la batterie de traction de ma voiture).
Autrement dit c'est le reste qui est négligeable (frigo, congélateur… un peu de lumière le soir, et radio-TV en soirée)
Malheureusement pour mes expériences, l'hiver a été si clément ici à Narbonne que les 2/3 de la période hivernale ne sont pas très significatifs, le chauffage ayant été fort peu sollicité. je verrai l'hiver prochain

Rochain

Imaginer que je pense que c'est mon ballon qui consomme trop

Serge Rochain

Et bien voila une nouvelle pirouette. Je vous explique que c'est le ballon d'eau sanitaire qui chaque nuit consomme entre 2/3 et 3/4 de mon électricité nocturne ce qui montre bien que la nuit personne n'a besoin de courant pour dormir et vous faites comme si je prétendais représenter le besoin électrique du pays… c'est complétement idiot.
Votre 15TWh ne représente rien pour chacun si ce n'est frapper les esprit. Mais chacun peut faire l'expérience que j'ai faite et qui parle claire pour tous car vérifiable par chacun. On relève son compteur le soir et le matin et on fait la soustraction, on refait la même chose le lendemain en ayant couper le chauffage de nuit du ballon d'eau sanitaire. Et on s'aperçoit de la réalité : sans les ballons sanitaire que l'on chauffe la nuit pour faire plaisir aux centrales dont les 3/4 ne sont pas pilotables nucléaires EDF vous vendrait entre 3 et 4 fois moins de courant la nuit.
Quand on sait, mais vous vous ne savez pas, c'est clair, que l'on pourrait les chauffer dans la journée gratos, on fait un sacré cadeau au nucléaire…. et encore c'est le plus petit de tous les cadeaux qu'on lui fait..

Hervé

Je m'en fout de ce que vous relevez sur votre compteur. Ce qui m’intéresse c'est le bilan CO2 global, actuellement bien meilleur en France que dans les pays qui ont massivement appliqué vos conneries.

Serge Rochain

Et moi je me fous des conneries que vous racontez les yeux fixés sur le CO2 émis par l'Allemagne dont l'industrie est à la pointe quand la notre à l'agonie ne produit évidement plus de CO2.... Savez-vous espèce d'ignare que l'Allemagne produit prés de deux fois plus de béton (fort producteur de CO2 par le ciment) que la France ?

Hervé

Bonjour Serge.

Non je parlais uniquement de la conso des ménages. L'industrie Allemande est certes plus consommatrice mais pas dans des proportions carrément différentes (selon le graphique 2, c'est 10% de la conso totale de plus soit 50% en plus environ) . ça n'explique que partiellement l’écart entre nos pays. J'ai pas retrouvé le graphique de la répartition par secteur, mais celui de l'énergie (donc de l'electricité) contribue majoritairement à la différence avec la France.

Mais comme je le disais, le graphique 12 montre Que la conso des ménages allemands est plus fossile que la notre (logique au pays des fabricants de chaudières...)

https://allemagne-energies.com/bilans-energetiques/

Rochain

La réalité la voila :
Les données du problème :
Nucléaire :
Cout EPR : 12,4 G€ Délai de réalisation 2007 à 2021 : 14 ans
Puissance de production théorique 1,6 GW Facteur de charge 75% (mais même à 100% sans maintenance ni rechargement d’uranium ni incidents…. Ça ne fera pas le poids. Noter que le facteur de charge du parc existant n’a été en 2019 que de 68%) Puissance réelle : 1,2 GW
Production annuelle : 10,5 TWh

Parc éolien :
Coût d’une éolienne de 2 MW : 1 M€ Facteur de charge moyen France de l’éolien : 25%
On peut donc construire plus de 10 000 éoliennes avec ce que coûte (a déjà couté sans produire) l’EPR de Flamanville. Puissance théorique 20 GW, puissance réelle 5 GW
Production annuelle : 43,8 TWh soit 4 fois plus que le nucléaire de l’EPR
Ajoutez à cela que le parc peut produire au bout de 2 ans seulement, car moins de deux ans suffisent pour construire une éolienne et la raccorder. Aujourd’hui l’étape la plus longue de la construction d’une éolienne est représentée par les délais imposés par les recours juridiques systématiques.

Le coût du MWh solaire ayant rejoint celui de l’éolien depuis 2018 le résultat est le même pour le solaire

Quant à ceux qui ne voient pas d'autre solution que les énergies fossiles pour palier les faiblesses des variables durant les quelques rares périodes anticycloniques qui couvrent le pays environ au pire une trentaine de jours par an ils ignorent sans doute l'existence du biogaz ?

Il faut estimer le coût du stockage si tant est qu’il faille stocker car dans les ENR le biogaz est dans un état stocké dès sa production et son potentiel, peu développé en France (1,8 % du mixe électrique) qui l’est 5 fois plus en Allemagne, permettrait d’alimenter exclusivement par ce moyen le pays par temps calme et couvert anticyclonique durant 3 mois au moins chaque année. Actuellement l’Allemagne dont le biogaz représente déjà 8,4% du mix électrique peut assurer son besoin électrique à 100% par cette source 1 mois par an.

Et pour ceux qui s'imaginent que sur l'ensemble du pays les éoliennes sont arrêtées les 3/4 du temps je me permet de leur rappeler que les réacteurs nucléaires s'arrêtent aussi et toujours plus longtemps que n'importe quelle éolienne est à l'arrêt. Par exemple Un des deux réacteurs de Flamanville est à l'arrêt depuis un an et demi et l'autre depuis 9 mois. Heureusement que nous avons autre chose que le nucléaire, quand on voit ces investissements pharaoniques arrêtés sur d'aussi longue période il y a des questions à se poser sur la fiabilité de ces engins sur le long terme. Le premier parc éolien du pays, sur le site de Port la Nouvelle dans l'Aude a produit pendant trente an sans aucun arrêt intempestif de plus de deux jours.

Rochain

C'est d'implémenter l'application du facteur de charge bien connu... Il n'y a pas de tour de passe passe ni d'alchimie compliquée

Dominique Wenger

Les chiffres sont justes, la présentation fallacieuses.
Il faut aussi avoir un minimum d ´honnêteté et remarquer que sur le marché du spot, le KW éolien se vend très bas et souvent rien du tout, bien en dessous de son coût de production.
Le cas bien connu du Danemark, gros producteur d’énergie éolienne, est à ce titre significatif.
Quand l’anticyclone est sur l Europe, peu de moulins ne tournent,lle Danemark achète alors son électricité à la Norvège ou à la Suède et la paye au prix fort. (Électricité de pointe). Quand une dépression survient, toute l Europe veut vendre son énergie éolienne et les prix chutent , de temps en temps ils arrivent même à zéro (0€/MWh). Le contribuable Danois paye alors l électricité à ses producteurs nationaux et la donne (vend à un prix dérisoire) aux norvégiens et aux Suédois.

Serge Rochain

Des chiffres justes mais une présentation fallacieuse…. ben voyons, comme vous ne pouvez pas contester les chiffres vous partez dans l'occulte. Le lobby nucléaire est très fort pour inventer des histoires à dormir debout, et c'est sans doute comme cela que vous dormez le mieux…. des histoire particulièrement alambiquées mêlant deux ou trois pays avec des modes de production de leur électricité différents (oui c'est mieux ça noie le poisson), ajoutez un peu de poudre de perlimpinpin anticyclonique quotidien (c'est bien connu comme vous dites à propos du Danemark), des échanges où quand tu me le paie moins cher, moins je te le vend plus cher et quand toi tu me l'achète plus cher, moins je te le vend moins cher…… Bref, le but est d'arriver à la conclusion que puisque les ENR sont moins cher c'est qu'ils sont plus cher !
Alors allez dormir debout, cela vous va très bien, vous serez en situation d'avaler n'importe quelle couleuvre qui vous arrivera de votre lobby nucléaire, les chiffres ne se discutent pas.

Serge Rochain

Mais en plus, les chiffres ne sont pas justes ! La cour des comptes à fait une petite vérification et a trouvée que l'EPR ce n'est pas 12,5 milliards d'euros, mais 19,5. EDF en bon nucléocrate à l'habitude de cacher ce qui dévalorise le nucléaire depuis toujours, ils ne vont pas changer leurs habitudes maintenant. Alors tous les frais financiers, entre autres oublis, sur cette longue période de construction qui n'en fini pas, ….. à la trappe ! On ne les mets pas dans la compta de l'EPR. Voila comment on n'arrive même pas à rendre économique un truc dont on cache plus d'un tiers du coût réel.

Serge Rochain

Je lis : l’électricité produite par Hinkley Point C sera vendue à 92,5 £/MWh(1) (ramené à 89,5 £/MWh si le projet de Sizewell se concrétise) ????
Le prix a semble-t-il été négocié en euros et à hauteur de 110€ le MWh par EDF d'après d'autres lectures.

Hervé

Il me semble que vous oubliez le cout du stockage dans vos "savants calculs"...

Rochain

Votre vieux fantasme... Le stockage.
Le courant electrique produit est d'abord fait pour être consommé pas mis en conserve... Pour quoi faire ? Pour les jours où il y n'y en a pas assez ?
Nous avons de multiple façons de compenser ce qui manquait EVENTUELLEMENT... Je cite en fin de message l'emploi du biogaz Qui est CO2neuyre pour peu qu'on le développe comme le fait l'Allemagne qui peut déjà fonctionner u' mois entier par an avec cette ressource. Mais p' peut aussi stocker les excédents comme le fait notre nucléaire chaque nuit en élevant la température de millions de M cubes d'eau.... Sans compter toutes les autres sources de productions renouvelables permanentes comme les marées les courants marin la houle... Bref pléthore de solutions qui permettent de se passer du nucléaire et de ses multiples inconvénients.
Rrbref... Je n'ai pas oublié

Hervé

Vous citez l'allemagne mais il me semble que les émissions de CO2 de ce pays, malgré des investissements colossaux, sont encore dix fois plus élevés que les pays qui ont opté pour le nucléaire (France suède). Cette forme d’énergie n'est certes pas parfaite mais est celle qui réponds le mieux a cette problematiques. Et ce sachant que les inconvénients potentiels du réchauffement sont bien plus graves que ceux générés par l'exploitation de l'atome.

Serge Rochain

Oui je cite l'Allemagne car elle présente un profil tout à fait intéressant qui réduit à néant vos insinuations. L'énergie nucléaire est la plus grosse productrice de CO2 selon vos critères, en effet lorsque la France en route vers la nucléarisation ne disposait encore que de la moitié ou du tiers du nombre de réacteurs dont elle dispose aujourd'hui nous devions être au moins égal en production de CO2 à ce qu'émet l'Allemagne aujourd'hui, prouvant selon vos propres critères que ce ne devait pas être une solution pour réduire les émissions de GES.
L'Allemagne est donc sur une trajectoire qui vise à terme le 100% ENR et on ne peut certainement pas leur reprocher cette direction. D'ailleurs depuis leur décision de se séparer du nucléaire et du charbon la courbe de leur part dans leur mixe électrique décroit presque parallèlement, voir :
https://www.revolution-energetique.com/apres-la-sortie-du-nucleaire-lal…
Ce que vous voyez en émission de CO2 ne résulte de ce que l'Allemagne ne se convertit pas assez vite vers les ENR et que les vieilles ressources charbonneuses sont encore beaucoup trop active, car je ne vous ferai pas l'insulte de croire que vous pensez que ce sont les éoliennes qui produisent ce CO2.

Hervé

Donc pour résumer vos propos, l'energie nucléaire émets plus de CO2 car avant qu'on l'ait on émettais beaucoup de CO2 ??? Vachement logique comme explication. j'ai rien compris une fois de plus mais bon c'est pas grave.

Trés bien dans ce cas qu'ils se bougent en allemagne parceque pour le moment ils n'ont pas fait grand chose ...Aucun autre pays non nucléarisé non plus d'ailleurs. Les seuls qui ont des bons scores c'est soit de l'hydrau ultra majoritaire, soit hydrau + nucléaire.

500gr CO2 /Kwhe en allemagne la ou en France on trourne à ~50 depuis longtemps (pourrait etre plus bas si on stoppait des couillonnades comme les cogénérations ou des trucs comme ça qui font cramer du gas alors qu'on pourrait tourner en trés bas carbone. )
Si on élimine tout ce qui dépasse 50grs, il y a d'ailleurs pas mal d'enr qui dégagent du mix (Solaire PV, methanisation des cultures...)

Serge Rochain

Effectivement, une fois de plus vous ne comprenez rien. Je dis simplement qu'avant d'avoir la totalité de notre parc nucléaire on émettait plus de CO2 que maintenant
De la même façon, L'Allemagne qui n'a pas terminer sa conversion aux ENR sans nucléaire émet aujourd'hui encore plus de CO2 que lorsqu'elle aura terminé sans mutation 100% ENR.
Ca va ? Vous suivez maintenant ?
La France ne bénéficie que par hasard de ce peu de CO2 car ce n'est pas la raison qui nous a fait choisir le nucléaire, et vous le savez très bien.
Alors si vous comparez les situations, la France s'est lancé dans le nucléaire il y a 60 ans au moins, alors que l'Allemagne n'a changé son fusil d'épaule que depuis Tchernobyl, il manque encore 25 ans pour mettre les exploits en comparaison, et je suis bien tranquille, L'Allemagne ne mettra pas 25 ans pour atteindre le 100% ENR…. et nous nous serons seulement en train de changer notre fusil d'épaule parce que …. Ah ben oui…. ça marche le 100% ENR
Mais en vérité je ne suis pas inquiet, nous sommes déjà en train de le changer donc avec seulement 34 ans de retard sur l'Allemagne. Vous ne le voyez pas ? forcément non vous avez les yeux fixés sur le CO2 que la bonne chance nous a octroyé au lieu de regarder monter le tas de déchets millénaires que nous sommes en train de produire.

Hervé

Mwais..., l'ennui c'est que l’Allemagne a commencé il y a longtemps, a mis beaucoup de pognon, et les résultats ne sont pas la... Tout le pognon mis dans les enr aurait été utilisé pour batir des réacteurs, ils émettraient carrément moins de CO2 mais bon.

Bon en même temps quand on remplace un truc qui émets <15gr Co2 au Kwh par un truc qui en emets >60grs, on risque d'attendre longtemps, très longtemps pour avoir un résultat pas terrible...

Serge Rochain

Comme d'habitude longue litanie de Fakes news sur des chiffres faux pour ceux qui sont indiqués… sans intéret

Serge Rochain

Tien, les arguments pour le stockage ca ne marche pas, alors on change on parle CO2 et comme la réponse CO2 vous remontera les bretelle, vous parlerez des oiseaux qui se prennent une gifle avec une pale d'éolienne, et quand vous aurez la réponse cela ne vous conviendra pas alors vous me parlerez du recyclage des pales, et comme ce coup là c'est vous qui prendrez encore une gifle, vous me parlerez de quoi ?
Si nous parlions des problèmes du nucléaires un peu, non ? ce n'est pas votre tasse de thé je crois.. C'est vrai qu'heureusement les ENR sont là car avec une puissance installée de plus de 60 GW le NUK est à la peine pour fournir la moitié de cette puissance. Il faut dire qu'avec une palanqué de réacteurs en pannes dont certains depuis près de deux ans, et ceux qu'ils sont obligé d'arréter car ils ne supportent pas la chaleur, c'est dur d'avoir un facteur de charge qui dépasse 50%, finalement ils deviennent concurrents des éoliennes offshore ces réacteur avec le même facteur de charge bientôt. Bon on arrête là ? car comme PB j'en n'ai plein une valise, sans même parler des classiques déchets

Hervé

Le CO2 est la cible principale, et c'est ce qui m'interesse le plus (avec une notion de cout efficacité pour que ce soit REALISTE). L'enjeu est la survie de la planète pour les prochains siecles. il faut diviser par au moins 5 la totalité de nos émissions au plus vite pour éviter un risque majeur pour la planete. Le nucléaire est capable d'atteindre cette cible à un cout maitrisé, ce que vous défendez n'a pas démontré en être capable aujourd’hui, encore moins a un cout réaliste.

Les oiseaux découpés par les éoliennes: perso je n'ai jamais constaté un tonnage important de reste d'oiseau au pied des éoliennes. Je ne crois pas avoir jamais évoqué cet argument. Le recyclage des éoliennes, pour moi pas de souci. Vous faites venir des gitans y a plein de cuivre et d'acier à récupérer et ils bruleront le reste sur place point. Si c'etais que ça le problème de l’éolien, je défendrais mordicus cette techno.

Concernant les problèmes du nucléaire, cet été je n'ai pas été coupé, contrairement au californiens qui on misé sur vos couillonnades.

Serge Rochain

@Hervé,
Le nucléaire sera incapable de réduire le CO2 car il faudrait que touts les pays de la planète misent 100% de leur production électrique sur cette ressource qui dans ce cas mettraient le stock planétaire d'uranium à ZERO en deux semaines. Vous dites des âneries grosses comme vous.
Les ressources solaires et éoliennes n'entameront même pas le capitale terrestre des ressources qui leur sont nécessaires !
Quant au coupures Californiennes elles n'ont rien à voir avec l'amplification que leur donnent le lobby nucléaire. J'ai travaillé en Californie durant plusieurs années et j'y ai gardé de très bons amis avec qui je suis toujours en relations régulières (San José, Sunnyvale, Los Angeles, San Francisco) quand je leur ai parlé de ces coupures ils sont tombés des nues, et un seul en avait entendu parlé par un de ses collègues qui avait été coupé durant un peu plus d'une heure.
Peut-être faudrait-il que je vous parle de la centrale de Flamanville dont un des deux réacteur est en panne depuis près de deux ans et l'autre depuis bientôt un an. Ha oui c'est vrai on voit qu'avec une puissance installée de 60 GW on arrive péniblement à produite la moitié avec l'impossibilité par les temps qui courent de refroidir la moitié des réacteur en état de marche. Mais heureusement, que l'Allemagne est là est nous approvisionne à longueur de journée avec ses moulins à vent et son Soleil puisqu'on n'est même pas capable de fournir même le quart de ce que produisent leurs photons solaire tout en étant 6 fois mieux lotis qu'eux sur ce sujet...... vous êtes vraiment minable

Hervé

Fort heureusement les pays les plus émetteurs de CO2 en ont déjà ou vont s'y mettre. La chine a planifié 200GW de nucléaire supplementaire d'ici 2035. Je suppose qu'ensuite ils poursuivront sur des surgénérateurs, à moins que les stockages pour ENR soient alors devenus compétitifs, on verra.
Les émirats s'y mettent (je ne sais pas si on doit en être content mais bon...)

De l'uranium il y en a encore pour pas mal de temps, mais il est exact qu'il faudra basculer sur des surgénérateurs pour éviter les soucis d'appro au dela de la fin de ce siecle.
Oui on a une paire de réacteurs en panne technique. Mais comparativement la la panne TOTALE de soleil toute les nuit et de vent pendant parfois plus d'une semaine, c'est quand même moins problématique. Concernant les arrets du a la surchauffe, il faut se rappeler que notre parc a été conçu avant le rechauffement climatique. Les nouvelles constructions intégreront ce critére. Ce n'est pas vraiment un probleme pour le futur.
Au passage j'ai consulté RTE, je n'arrive pas à voir a quoi corresponds votre prose sur l’Allemagne qui nous renflouerais? Nos vielles centrales assurent toujours la base, en nous alimentant avec des émissions de CO2 au raz des pâquerettes, ... comme d'hab...

Maintenant la ou vous avez raison, si la température descends brutalement à -15°C en plein mois d'aout, le nucléaire risque d'avoir qq difficultés pour assurer sa mission...

Serge Rochain

Vous me faites rire avec votre Chine à 200GW..... La Chine investit 15 fois plus dans les ENR que dans le nucléaire :

https://www.connaissancedesenergies.org/energies-renouvelables-une-bais…

https://www.connaissancedesenergies.org/une-decennie-dinvestissement-da…

Et le reste de votre message est comme d'hab... comme vous dites, du blabla sans plus de consistance, vous rêvez avez les machines régénératrice s à neutrons rapides qui ne fourniront pas plus d'électricité que le tokamak ITER. La science fiction ça marche dans les films et les bouquins, vous ne savez pas de quoi vous parlez..... comme pour le reste.

Hervé

Et non Serge... ça en a, et en produit beaucoup... https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9acteur_%C3%A0_neutrons_rapides.

Normal qu'ils investissent bcp dans les ENR (car ça coute un bras), mais ils sont conscients que ça ne suffira pas, alors https://www.lemonde.fr/blog/huet/2019/06/28/nucleaire-les-ambitions-chi…

Et de l'uranium, il y en a plus que ce que vous prétendez... https://www.connaissancedesenergies.org/fiche-pedagogique/reserves-d-ur…

Serge Rochain

Non, ça ne produit pratiquement rien, voir, rien du tout. Votre fabuleuse liste reste une liste de projets test dont chacun montrera bien plus d’inconvénients que d’avantage comme pour tous les systèmes à neutrons rapides, parfait sur le papier, mais dont la réalisation même expérimentale montre de graves problèmes à chaque nouvelles tentatives les problèmes étant différents selon les cibles des neutrons. Quant au rendement dans tous les cas il s’est avéré bien inférieur à ce qui était attendu et même négatif car consommant plus d’énergie qu’ils en produisent. Pourquoi croyez-vous que depuis 1961 autant de projets aient déjà abandonnés si c’était si merveilleux ? Bien sûr il y a de nouvelles expérimentations, cela fait plus de 50 ans qu’on essaie sans succès d’avoir quelque chose qui puisse être concurrent des systèmes à eau pressurisés actuels mais utilisent l’U238, mais jusqu’à ce jour tous des échecs à différents niveaux (sans compter les essais tous aussi négatifs étrangers) :
Rachel(1961),Harmoni (1965),Masurca(1966), Prospero(1968), Caliban(1970), Phénix (1973),Silène(1974), Superphénix (1986), et Astrid le dernier abandonné avant même d’avoir été construit. Le CEA reconnaît que « le projet de construction d’un réacteur prototype n’est pas prévu à court ou moyen terme ». Il envisage plutôt de s’en occuper « dans la deuxième moitié du siècle ».
Croyez-vous que si au moins une des technologies employées dans ces 60 années d’expérimentation continues avait été concluante nous aurions construit l’EPR ? Il y a longtemps que nous nous serions tournés vers la solution U238, même si elle a un horizon limité de toutes les façons comme tout ce que l’on extrait du sol sans être capable de lui restituer. Pour certains arrêts qui furent médiatisés comme leur mise en service à a eu beau évoquer à grand renfort de média une décision politique négocié avec les verts, la réalité était uniquement technique , sinon les verts auraient tout aussi bien négocié l’arrêt des EPR avec de biens meilleures raisons. Les réacteurs à neutrons rapides comme le graal résolvant tous les problèmes du nucléaire reste pour l’heure un chimère et ce n’est pas faute d’avoir essayé toutes les combinaisons possibles, car si seulement la France s’est contenté à l’heure actuelle de ne tester que 8 variantes possibles de la technologie NR, entre les essais américains, russes, chinois, indiens,… c’est certainement plus d’une trentaine de variantes qui ont été ou sont encore évaluées, mais aucun n’a percé, on attend toujours le « EUREKA », mais cela n’empêche pas les médias de vendre, aux neuneus qui ne savent pas du tout de quoi il s’agit et des problèmes quasi insolubles à résoudre, le « truc » qui est la panacée comme s c’était dans la poche. Non, depuis plus de 60 ans, c’est toujours ) côté de la poche, un peu trop au-dessus, ou au-dessous, ou à droite, ou à gauche… Vous me faites vraiment rire avec votre ignorance conquérante.
Et l’engouement Chinois pour le nucléaire :
Quand dans l’article cité en référence on lit : « Plusieurs éléments montrent que cette stratégie de grande ampleur est en marche » on lit ce que veut y voir l’auteur de l’article….. opinion pure et simple. Mais si c’était vrai et non pas pour la presque totalité des hypothèses évoqués par quelques média s, et simplement repris comme des certitudes et en les cumulant toutes, la disponibilité de l’U235 se réduirait à quelques mois.
Ce qui nous amène naturellement à votre dernier fantasme selon lequel il y aurait sur la planète beaucoup plus d’uranium que ce que je dis. Mais ce n’est pas moi qui le dis, ce sont les études de géologie qui sont faites par les géophysiciens qui ne publient pas des opinions, mais des mesures que je ne fais que rapporter, car ce sont leurs sites que je consulte, pas ceux de journalistes d’opinions. Mais, une fois de plus vous soulignez votre inculture mettant même en évidence le fait que vous ne savez pas lire, car le site auquel vous faite référence, au-delà du long blablas pour mettre en avant qu’il y en a tellement partout que ça déborde de tous les coté, finit par écrire ce que je dis depuis toujours à ce sujet sur les forums qui le traite, qu’il y en a pour moins d’un siècle. Vous devriez le relire et aller jusqu’au bout au lieu de vous enthousiasmer sur les premiers lignes.
Vous êtes vraiment minable de bout en bout, bon publique pour le bling bling

Hervé

Bonjour Serge,
Vous citez le CEA, allons voir ce qu'ils en disent:
http://www.cea.fr/Documents/monographies/reacteurs-nucleaires-sodium-hi…

A la lecture de ce document, on peut constater que Phenix a fonctionné avec 60% de taux de charge sur sa premier demie vie et 50% / 75% de taux de disponibilité sur la fin lorsque il était utilisé en laboratoire.
Les débuts de Superphenix ont été, il est vrai, désastreux (taux de charge moyen pendant toute sa durée autorisée aussi minable que l'éolien) mais sur la fin de l'exploitation il touchait les 60% et serait certainement monté au niveau "normal" si on avait poursuivi. Les causes de l’échec sont multiples mais ne remettent pas en cause le potentiel de cette filière

Le BN 600 russe a présenté un fonctionnement comparables aux centrales REP actuelles.

La raison du non développement de ces filières est avant tout l'abondance de l'uranium bon marché. A 4ct€ le Kwh proposés par les REP de Generation 2 , il était effectivement difficile d'amortir un surgénérateur. Toutefois on aurait du poursuivre l'exploitation pour peaufiner la conception des centrales de maniérè a savoir les construire quand ça deviendra nécessaire. (ce que font les russes avec leur BN800 récemment mis en service).

Bon enfin c'est pas grave, si on n'arrive pas à extraire l'uranium de l'eau de mer, on les achètera aux russes ou aux chinois quand on en aura besoin....

Concernant les réserves d'uranium, vous y croyez vraiment à vos 3 mois... un bon papier en français sur ce sujet: https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01530739/document.

Serge Rochain

Au niveau des principes, ces documents ne m'apprennent pas grand chose, si ce n'est que le seul des réacteurs à neutron rapide ayant un comportement acceptable du même niveau que les réacteurs à neutrons lents est le BN 600 des Russes mais son fonctionnement imposé en régime de base (non pilotable, comme la plupart des réacteurs dans le monde) simplifie bien des problèmes ce qui les rend plus fiables et surtout plus durable et justifie les longues durées d'exploitation accordés aux USA par exemple. Mais ce que l'on cherche c'est faire des réacteurs utilisant l'U238 à la base et qui restent pilotables. D'ailleurs, les ennuis récurrents que nous avons avec les réacteurs actuels en France sont précisément sur les modèles pilotables comme à Golfech qui est encore en carafe en ce moment. Il ne fournit aucun courant au réseau car, manque de chance, le premier est en phase de renouvellement de combustible jusqu'à novembre et c'est le moment pour qu'un incident encore inexpliqué aujourd'hui décide l'arrêt automatique du second.
La raison de l'abandon de la recherche avec Astrid n'est certainement pas le bas coût de l'U235 actuellement (comme vous dites) car ce coûts a toujours été bas et n'a pas baissé récemment, bien au contraire car les frais engagés sont de plus en plus élevés. Pendant des décennies "nos" propriétés minières du Niger ont été suffisante mais il a fallu investir depuis quelques années au Kazakhstan et je doute que cela ai pu être gratuit, acheté à l'Australie en attendant le retour d'investissement et je doute qu'il y ait eu des cadeaux de ce coté. Se cacher derrière un coût bas de l'U235 comme l'a fait E. Borne, lors de l'arrêt d'Astrid alors qu'elle était ministre de l'écologie à l'époque, n'est qu'un prétexte pour ne pas avoir à dire que devant les échecs répétés (même présentés comme des succès par le service de communication du CEA , de la même façon que les 2 EPR chinois sont présentés comme des succès) des 8 réacteurs d'essais et évaluations en 60 ans, on en avait assez de payer pour obtenir moins que ce que font ceux que l'on sait faire, aurait fait très mauvaise impression sur le publique et craindre une montée du refus du nucléaire de sa part. Croyez bien que si en 60 ans on n'a pas trouver la bonne formule enterrant définitivement la filière U235, il y a une forte probabilité pour qu'elle n'existe pas, mettant alors en évidence que le nucléaire de fission est un cul de sac puisqu'on a l'obligation de construire du pilotable sauf a garder le nucléaire en régime de base comme la soupape de fond de production garanti assurant seulement le minimum dans un mixe.
Les 3 mois sont en l'air évidement, car si effectivement l'ensemble de la planète s'y mettait à hauteur de 70% du mixe mondial on arriverait même peut-être à moins d'un mois!!!!
Le dernier document est intéressant mais son axe principal est l'aspect économique et porte sur l'uranium sans distinction des trois isotopes ce qui permet, lorsqu'il parle quantités, d'annoncer des milliers de tonnes ..... d'uranium, sachant la faible proportion de celui que l'on sait exploiter, il ne dit rien de la disponibilité réelle. Mais sur ce plan les sites géologiques sont plus précis avec une disponibilité estimée, selon les fourchettes d'évaluation du cout d'extraction, entre 60 et environ 100 ans.
Mais vous savez, de toutes les façons, ce que l'on prend à notre Terre pour en faire de l'énergie qui finit toujours par accroitre le rayonnement IR de la Terre vers le Cosmos, a nécessairement une fin.

Hervé

Bonsoir,
Concernant le pilotage des RNR, et comme indiqué dans le document, ces réacteurs sont plus souples car il n'y a pas les phénomènes d'empoisonnement neutroniques ( impliqués dans Tchernobyl...). J'avais lu l’écrit d'un opérateur qui indiquant que ce type de réacteur est bien plus facile à conduire que les REP classiques. En fait c'est une techno différente avec des avantages et inconvénients différents.

Oui il y a des pannes sur les centrales nucléaires comme ailleurs, mais les pannes devant être prises au sérieux, le moindre souci de capteurs...dégénére en une grosse panne (c'est pourquoi SPX a connu autant de temps d’arrêt pour des problèmes mineurs). L'immense avantage c'est que les pannes ne se produisent pas de manière synchronisée sur un parc nucléaire ce qui fait que le recours au backup fossile est beaucoup plus limité que ce qu'on peut avoir sur un mix fortement ENR .

L’arrêt du programme Astrid est certainement du à la politique comme pour SPX (motivation électorales, incompétence...). Je pense que les écolos ont encore l'espoir qu'on puisse faire qq chose avec les ENR et n'ont pas encore pris la mesure du risque climatique... De plus l'usage du sodium n'est pas rassurant, bien qu'il emmène aussi des avantages.

A ma connaissance les EPR chinois fonctionnent très bien. Mais pour être honnête, il n'y a pas de différences fondamentales avec les réacteurs de palier N4. Donc leur cout et le temps de construction est plutôt effectivement un échec vis à vis de ce qu'on savait faire avant. Si les chinois choisissent ce modèle pour leur futur parc, on verra mais je ne serais pas surpris que les temps de construction et le cout soient considérablement compressés. Il leur faudra mettre en service une tranche tous les 2 mois pour respecter le calendrier.

Grossièrement les "réserves" d'uranium sont estimées à 100ans pour 10% de l’électricité mondiale. Une simple règle de trois donne 10ans (et pas un mois), si 100% de l’électricité devait être faite par cela. ça c'est si on n'arrive pas a extraire l'uranium de l'eau de l’océan, sinon, les réserves sont "illimitées". C'est peut être aussi pour cela qu'ils ne s'empressent pas de faire les surgénérateurs.
Article pour:
https://sciencepost.fr/nous-pourrions-bientot-extraire-luranium-des-oce…
Article contre:
https://energieetenvironnement.com/2019/06/23/pour-en-finir-avec-lurani…
Moi, tant que ça marche pas, j'y compte pas trop...

Perso en sus de la trés faible conso de combustible, je trouve que cette techno de réacteur (RNR) est seduisante, de par le fait qu'elle produit moins de déchets (enfin quasi pas de déchets chiants, ceux qu'on a du mal à maitriser dans la durée ou qu'on doit relâcher dans la nature), a un rendement thermique meilleur (utile en été quand pas beaucoup d'eau) .
Du coté risque, c'est quif quif. Le réacteur a beaucoup plus d'inertie, le refroidissement peut être assuré de manière passive sans eau ni électricité et il fonctionne à basse pression . Cela contre balance le risque lié au sodium, le coeff de vide positif et la quantité accrue de plutonium dans le coeur.
Mais en cas de sinistre, çe serait plus compliqué...

Serge Rochain

Quand on estime l'U235 à 60 ans ou 100 ans c'est en incluant celui contenu dans les océans, vous êtes à côté de la plaque, et vous rêvez bien plus que les écolos tant sur cette disponibilité que sur la supposée facilité à "conduire" un système à neutrons rapides, ce qui n'a rien à voire avec la fonction pilotage permettant de maitriser la puissance de sortie de l'alternateur dont vous n'avez comme tous les supporters du nucléaire, aucune idée de la façon dont cela se passe et le problème particulier de la gestion de l'énergie source lorsqu'il s'agit d'un réacteur nucléaire. On s'empresse de faire des surgénérateur depuis 60 ans et ça n'est pas capable de remplacer la technologie à neutrons lents, et l'U235 sera épuisé avant que les modèles souples et pilotables dont on aurait besoin ne voient le jour alors que les ENR auront résolus le problème depuis longtemps et pour le monde entier

Hervé

Bonjour,
Non 100ans, c'est les réserves terrestres exploitables estimées, extractibles à un cout acceptable.
Les réserves dans l'eau de mer, c'est de l'ordre du millénaire pour ce qui est déjà dans l'eau: https://www.lemondedelenergie.com/alimenter-centrales-nucleaires-de-lur…
Mais certains vont même jusque a qualifier l'uranium marin de renouvelable au vu des stocks disponibles à dissoudre: https://solidariteetprogres.fr/documents-de-fond-7/science/l-energie-nu…

Concernant le pilotage des RNR et des reacteurs en general:
https://rgn.publications.sfen.org/articles/rgn/pdf/2007/03/rgn20073p13…

Pour rappel la stabilité du réseau et les réserves de puissance sont pour bonne part assurées par les centrales nucléaires et l'hydraulique. Encore rien par le vent et le solaire... Des investissements massifs sont et vont devoir être réalisés pour ce manquement... http://www.wec-france.org/DocumentsPDF/Presentations/D.Laffaille-31mars…

Pour résumer: tout à l'envers de vos écrits (pour pas changer...)
Bonne soirée

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