PPE3 : la flexibilité sera apportée au réseau électrique grâce au chauffage, pas à la voiture !

Benjamin Bailly

Directeur des marchés et de l’innovation, Voltalis

Devenue indispensable à la stabilité de nos réseaux électriques, la flexibilité s’impose peu à peu comme le nouvel or noir - or vert plutôt - de l’énergie décarbonée. Le récent blackout massif en Espagne et au Portugal, visiblement dû à un phénomène de « surtension », semble pointer le manque de résilience du réseau ayant abouti à un événement aussi brutal, soudain que dangereux. L’enjeu est donc d’aller chercher les gisements de flexibilité disponibles pour le réseau électrique.

Le projet de Programmation Pluriannuelle de l’Énergie, qui fixe la feuille de route de la transition énergétique et de l’électrification des usages, semble mettre au même niveau toutes les ressources de flexibilité. Or, les chiffres et les projections de RTE montrent tout autre chose. Éclairages.

Le chauffage résidentiel et tertiaire : un potentiel total estimé à 12 GW de capacités de flexibilité pour le réseau à horizon 2033

Dans le secteur résidentiel, la part des logements chauffés à l’électricité pourrait passer de 40% en 2019 à environ 55% à horizon 2033(1). En l’appliquant à la projection de 31 millions de logements en 2033(2), cela signifie un parc de 17 millions de logements chauffés à l’électricité. 

En considérant une puissance moyenne de chauffage électrique de 1,5 kW/logement en période hivernale froide, le chauffage électrique résidentiel représente un gisement exploitable total de l’ordre de 26 GW. En faisant l’hypothèse d’un taux d’équipement des logements d’une solution d’effacement de 40%, il est obtenu une cible atteignable de 10 GW pour le secteur résidentiel sur l’usage du chauffage(3).

Dans le secteur tertiaire, la part des surfaces tertiaires chauffées à l’électricité pourrait passer de 30% en 2019 à environ 48% à horizon 2033(4). En l’appliquant à une projection d’une surface de 1 milliard de m2 environ en 2033, on peut estimer que 487 millions de m2 seront chauffés à l’électricité dans le secteur tertiaire(5)

En considérant une puissance moyenne de chauffage passant de 0,011 à 0,007 GW/million de m2 en période hivernale sous l’effet de l’efficacité énergétique entre 2030 et 2040, cela représente un gisement total entre 3 et 5 GW. En faisant l’hypothèse réaliste que 40% de la surface sera équipée de solutions d’effacement, cela représente une cible atteignable de 1,4 à 2 GW pour l’usage chauffage dans le secteur tertiaire à horizon 2033(6).

En comparaison, le potentiel de flexibilité lié à la recharge des véhicules électriques pourrait être de 3 à 4 GW, guère plus !

D’après RTE, le nombre de véhicules électriques légers passera de 0,3 million en 2019 à une fourchette entre 11,7 et 15,6 millions à horizon 2035 selon les scénarii(7). Utilisés pour des trajets quotidiens domicile-travail, les véhicules électriques légers se rechargent pour l’essentiel dans les bâtiments (domicile, bureaux). 

Le pilotage intelligent de la recharge représente un véritable enjeu pour soulager la pointe du soir et pour flexibiliser la consommation à l’échelle d’une journée ou d’une semaine de manière à optimiser l’utilisation de la production renouvelable. Le potentiel de celui-ci est évalué à 7-8 GW à horizon 2035 selon RTE(8). Dans le scénario Opéra de RTE où la flexibilité de la recharge est développée à un niveau élevé d'ici à 2035 mais pas généralisée, cela représente un potentiel de réduction de la pointe hivernale de 5 GW environ(9). Ainsi, en considérant que la recharge des véhicules électriques ne sera pas pilotée en totalité, il peut être visé une contribution de 3 à 4 GW à horizon 2033.

Les ordres de grandeur parlent d’eux-mêmes : la flexibilité tient sa source à près de 80% du chauffage électrique, contre 20% pour les véhicules électriques.

En cumulant les cibles atteignables sur les deux types d’usages étudiés, le potentiel de flexibilité par le pilotage de la demande dans les bâtiments peut se situer dans une fourchette de 14 à 16 GW à horizon 2033, en retenant une moyenne de 15 GW. 

Ainsi, le vrai gisement de flexibilité électrique, la vraie source de stabilité et de sécurité pour permettre aux réseaux d’affronter les pics de consommation, c’est donc le pilotage du chauffage, en équipant facilement et à moindre frais les radiateurs de thermostats intelligents. Actuellement, moins de 5% du parc de chauffage électrique est équipé de solution de pilotage. Il est donc urgent d’accélérer l’équipement des bâtiments afin de sécuriser et stabiliser les réseaux électriques.

Si l’électrification de nos mobilités doit demeurer une priorité, elle ne doit pas pour autant servir de prétexte à sous-estimer les vrais gisements de flexibilité, tels que le chauffage électrique. La prochaine Programmation Pluriannuelle de l’Energie ne doit pas se tromper de cible ! 

Sources / Notes

  1. La trajectoire de référence du rapport de RTE sur « les futurs énergétiques 2050 » prévoit une part de 50-60% entre 2030 – 2040 ; d’où la prise de la moyenne à 55% pour avoir une valeur à horizon de la PPE.
  2. Dans la trajectoire de référence de consommation des futures énergétiques 2050, RTE inscrit l’augmentation du parc de logements résidentiels de 29 millions en 2019 à 34 millions en 2050, soit un rythme de croissance de 200 000 logements/an ; d’où la déduction qu’il y aura environ 31 millions de logements résidentiels à l’échéance de la PPE 3 en 2033.
  3. 8,5 GW = 33% x 17 millions de logements x 1,5 kW/logement ; 11 GW = 33% x 17 millions de logements x 2 kW/logement.
  4. Dans la trajectoire de référence de consommation des futurs énergétiques 2050, RTE prévoit que la part des surfaces tertiaires chauffées à l’électricité sera de 40% en 2030 et 55% entre 2040 ; d’où la prise en compte de la moyenne à 48% pour avoir une valeur à horizon de la PPE3.
  5. Dans la trajectoire de référence de consommation des futurs énergétiques 2050, RTE prévoit que les surfaces tertiaires passent de 998 millions de m2 en 2019 à 1 064 millions de m2 en 2050, soit une croissance de 2 millions de m2/an ; d’où la déduction les surfaces tertiaires représenteraient, 1 020 millions m2 à horizon 2030, 1 026 millions de m2 à horizon 2033, et 1 040 millions de m2 à horizon 2040.
  6. 2 GW = 40% * 487 millions m2 x 0,011 GW/million m2 en 2030 et 1,4 GW = 40% x 487 million m2 x 0,007 GW/millions m2 en 2040.
  7. Rapport de RTE : Enjeux du développement de l’électromobilité pour le système électrique, mai 2019.
  8. Dans le scénario Crescendo (variante médiane), RTE prévoit que « dans l’hypothèse théorique où le développement du vehicle-to-grid serait généralisé, ceci apporterait des marges supplémentaires très importantes (de l’ordre de 7 GW supplémentaires par rapport à un pilotage tarifaire simple) en 2035 ». Section 4.6 : le rapport de RTE : « Enjeux du développement de l’électromobilité pour le système électrique ». « Le pilotage de la recharge des véhicules électriques, qui est susceptible d’offrir jusqu’à 8 GW de flexibilité supplémentaires à condition d’être généralisé massivement » à horizon 2035 sur la base de 15,6 millions de VE d’après la Figure 4.27 du rapport ADEME et RTE « Réduction des émissions de CO2, impact sur le système électrique : quelle contribution du chauffage dans les bâtiments à l’horizon 2035 ? », décembre 2020.
  9. Scénario Opéra : le pilotage de la recharge est fortement développé : 80% des recharges sont pilotées et une partie significative des véhicules (20%) rend des services au système électrique en utilisant la batterie pour injecter de l’énergie sur le réseau (vehicle-to-grid) », Rapport de RTE mai 2019, Enjeux du développement de l’électromobilité pour le système électrique.
     

Commentaire

Toton
Le chauffage n'est pas d'un grand recours pour absorber la production photovoltaique en periode estivale. En hiver, si le chauffage se fait a la mi-journee, il faut alors de bons logements isolés pour conserver la chaleur jusqu'en fin de journee.
Rochain Serge
Le réseau a déjà toute la flexibilité nécessaire... grâce à l'éolien et au solaire infiniment plus pilotables que le nucléaire comme RTE le démontre à chaque occasion.
COCHELIN
A savoir si les producteurs de solaire et d'éolien seront rémunérés même sans produire ? Le pilotage a des limites, comme on peut le voir sur les graphes de RTE (production/consommation interrégionale), la répartition de toutes les productions d'électricité sur l'ensemble du pays étant limitée par les problèmes de congestion sur le réseau, même maillé. Le problème se pose dans tous les pays.
Rochain Serge
Cochelin, vous pouviez vous poser la même question quand vous croyiez que le nucléaire était pilotable mais pas les renouvelables ..... quand une consommation baisse par exemple à 3 heures du matin, quelque soit la source que vous utilisez pour reduire la production au niveau de la consommation vous pouvez vous demander si le producteur que vous bridez doit être rémunéré pour ce qu'il a été empéché de produire ou pas .... Vous étire vous posé cette question avant que le premier PPV et la première éolienne a été connecté au réseau ? Pour la question de l'adéquation du réseau entre producteurs et consommateurs, plus les sources de productions sont proches des consommateurs moins le réseau à de cahrges à transporter, ce qui va bien à l'encontre des productions hyperpuissantes centralisées. La limite de l'experience de pensée est d'imaginer une seule cen trale productrise, même en la plçant au mieux au centre du pays les charges transportées auront en moyenne le quart de la France à parcourir entre les plus pres de la centrale et les plus éloignés.
COCHELIN
La décentralisation de la production comme aux Pays-Bas ? https://www.energy-charts.info/charts/power/chart.htm?l=fr&c=NL&legendItems=0111111111111111111111111111111110000000&interval=month Le gaz est ainsi très présent pour pallier les manques de production des ENR. Ainsi que les importations massives pour un petit pays !
Rochain Serge
Je ne vois pas le rapport avec la décentralisation de la production avec un exemple de pays où on ne trouve pas le moindre PPV et une couverture marginale en éolien....mais qui utilise intensément le gaz comme source d'énergie électrique. Et si j'en crois les récentes décisions prises par les autorités du pays ils vont devoir planter des éoliennes aussi bien en mer que dans l'intérieur et surtout couvrir quelques Km2 de PPV pour palier l'arret de l'extraction gaziere.... les tulipes pousseront peut-être encore mieux à l'ombre des PPV
COCHELIN
Les Pays-Bas sont un bel exemple de décentralisation de production d'électricité. Vous l'avez reconnu de nombreuses fois. Pas un seul PV installé ? Proportionnellement plus qu'aucun autre pays en Europe : 27,3 GW pour une consommation oscillant entre 10 et 20 GW (et 11,7 GW d'éolien) : https://www.energy-charts.info/charts/installed_power/chart.htm?l=fr&c=NL
COCHELIN
En plus precis concernant les productions solaire PPV : https://app.electricitymaps.com/zone/NL/72h/hourly?lang=fr
Rochain Serge
Si c'est à moi que s'adresse votre remarque, vous vous trompez, ceux qui ont à gérer le réseau sont tellement plus convaincu que moi que les renouvelables éoliens et solaires sont plus pilotables que le nucléaire qu'ils vont jusqu'à les utiliser pour faire face aux variation importantes et brusque de la consommation induite par l'activité d'exportation. Pour vous en convain cre il vous suffit de vous reporter à la date du samedi 5 juilet pour constater qu'une chute de 3 GW à l'exportation entre 10h45 et 11h a été dans les mêmes délais corrigée par RTE avec une baissee de 3 GW par déconnexion de parcs PPV et que la reprise de l'exportation à 16h avec une brusque remontée de l'exportation à hauteur de +6 GW à été aussitôt satisfaite par une connexion de parcs PPV et de parcs éoliens à la hauteur de la demande ! On ne peut pas faire de démonstration plus convaincante non ? Donc je vous rassure...RTE qui a la charge du réseau y croit plus que moi encore, à moins de les soupçonner de ne pas savoir ce qu'ils font....? !
COCHELIN
C'est bien pour ne pas exporter à prix négatif à partir de 11h que RTE a écrêté les productions renouvelables et, dans une moindre mesure, le nucléaire : https://www.rte-france.com/eco2mix/les-donnees-de-marche#
Rochain Serge
Vous dites n'importe quoi... C'est la chute des exportations dont on voit le solde sous la ligne zéro devenir presque nul qui justifie l'ecretage. Le soucie d'un gestionnaire de réseau c'est d'assurer que la production soit égale à la consommation... Vous raisonnez en épicier qui se foutrait Que le réseau s'écroule sous l'effet d'une surproduction !.... Les voisins qui importaient au moment de la rupture '' ont tout simplement plus besoin de notre électricité quand leur PPV se mettent à produire et ils n'importe rient certainement pas de l'électricité qu'ils n'arriverait pas a consommer sous prétexte qu'elle serait à prix négatif !
COCHELIN
Ce que vous dîtes n'est pas incompatible avec mes propos. On constate de même que la France en profite pour importer un peu car cela ne coûte rien et même rapporte un peu d'argent.
Rochain Serge
"C'est bien pour ne pas exporter à prix négatif à partir de 11h que RTE a écrêté les productions renouvelables" et "C'est pour rétablir l'équilibre production=consommation que RTE écrete la production renouvelable en réponse à la diminution de l'exportation" ne sont pas incompatible ????? En plus d'être totalement incohérent ce serait à la limite criminel de refuser d'exporter vers un voisin qui a besoin d'importer pour ne pas écrouler son réseau au pretexte que ce serait une exportation à prix négatif ! C'est pour venir mutuellement au secours des pays voisins que les liaison internationnales ont été créées Cochelin pas pour arranger votre porte-monnaie, c'est uen question de sécurité avant d'être du Business! Vous raisonnez bien en épicier qui ne voit qu'à travers son tiroir caisse Cochelin.... je ne crois pas que nous puission mutuellement nous enrichir à continuer à converser.... adieu Cochelin, on n'est vraimeent pas du même monde !
Etienne Leroy
Rochain, décidément, tu devrais vraiment poser ton clavier et retourner à tes mots croisés. T’as beau t’acharner, tu piges toujours rien au fonctionnement d’un réseau électrique. Rien. Zéro. Le néant. Ton commentaire est une pure démonstration d’ignorance satisfaite, ce qui est toujours la pire des ignorances. Tu t’excites sur une prétendue incohérence entre deux phrases parfaitement compatibles, simplement parce que tu ne comprends ni la physique des flux, ni les contraintes d’interconnexion, ni même la logique élémentaire. Je te le répète lentement, pour tenter de passer la couche de béton armé qui te sert de front intellectuel : quand RTE écrête, c’est parce qu’on produit trop, qu’on ne peut plus exporter davantage, et que le réseau doit rester équilibré. Point. Fin de l’histoire. Le prix négatif n’est pas une punition divine, c’est un signal économique, qui dit : « personne n’en veut, même gratuit ». Et non, on n’éteint pas des productions par cruauté comptable, mais par nécessité physique, parce que sinon le réseau pète. T'as déjà entendu parler de fréquence ? De stabilité ? Non, évidemment. T’es trop occupé à faire des leçons de morale dégoulinantes en mode scout de 1936, au lieu d’apprendre la base. Tu veux parler de solidarité ? Commence par respecter les faits. Parce que pour l’instant, tu ferais mieux de t’abstenir : ton niveau est si affligeant que même un stagiaire RTE de première semaine rougirait de te lire. Alors oui Rochain, t’as raison sur un point : on n’est pas du même monde. Toi, t’es dans celui des illusions pour technos-bobos. Moi, dans celui de la réalité électrique, celle qui fait tourner les hôpitaux quand tes moulins ne tournent pas.
Etienne Leroy
Ah Serge, Serge… On sent que l’Ehpad t’a laissé accès au WiFi sans filtre parental. C’est touchant de te voir encore t’agiter sur les forums, à défendre tes lubies comme si tu écrivais le prochain volume de ta collection de science-fiction sur « l’électricité pilotable sans pilote ». Tu confonds une fois de plus écrêtement subi et pilotage volontaire. Ton raisonnement, c’est celui d’un conducteur qui perd le contrôle de sa voiture et crie « je freine ! », alors qu’il est en train de s’encastrer dans un platane. Les PPV qui disparaissent au moment des exports qui chutent, ce n’est pas une manœuvre du réseau, c’est juste la météo. Tu es littéralement en train de célébrer un trou de production comme une victoire stratégique. Et puis cette phrase grandiose : « les voisins n’importent pas de l’électricité qu’ils n’arriveraient pas à consommer ». Merci pour cette révélation, Serge. La prochaine fois, éclaire-nous aussi sur le fait que l’eau mouille et que le courant ne va pas dans le vide (sauf, peut-être, dans tes raisonnements). Tu devrais penser à écrire un tome 4 à ta trilogie de l’absurde : « Rochain et le mystère du réseau piloté par le soleil ». Il pourrait avoir sa place entre les contes pour enfants et les manuels de collapsologie. En attendant, va relire un peu de thermodynamique, et laisse les professionnels expliquer pourquoi l’électricité ne s’équilibre pas avec des slogans, mais avec de l’inertie, des marges, des régulations fines et des moyens pilotables – tous les mots que tu ne prononces jamais.
Etienne Leroy
Ah, Rochain... Toujours cette prose hallucinée où l’approximation technique le dispute à la suffisance. Voilà donc que, selon toi, les renouvelables seraient plus pilotables que le nucléaire ? Rien que ça. On croirait lire le script d’un sketch, si ce n’était pas écrit avec autant de sérieux auto-satisfait. Tu nous expliques donc qu’un effondrement d’export de 3 GW un samedi matin aurait été géré par une « baisse des PPV » ? Non, mon pauvre Serge, ce n’est pas du pilotage, c’est une perte subie, une contrainte, un délestage. Ce n’est pas parce que ton grille-pain s’éteint quand il n’y a plus de soleil que tu « pilotes » ta cuisine. Ton raisonnement est à l’énergie ce que l’astrologie est à l’astronomie : une fable. Quant à ta foi aveugle dans RTE – « ils y croient plus que moi encore » – on est ravi que tu aies trouvé une autorité à invoquer pour donner un vernis technique à tes délires. Mais RTE publie aussi des scénarios de tension, des appels à la sobriété, et des alertes sur l’intermittence – des choses que tu oublies systématiquement, probablement parce que tu ne les comprends pas. Et ce style... ce style ! On sent l’homme qui découvre un graphe Excel pour la première fois et pense avoir percé les secrets du pilotage réseau. Tu devrais vraiment relire tes phrases à haute voix, Serge. On y entendrait le vide.
BrigitteMB
Je crois que vous n'avaez pas compris ce qu'est la stabilité du réseau ! L'effacement (partiel) des renouvelable sintermittentes aide bien sûr, mais il est très loin de suffire à l'assurer. Et il nous coûte des fortunes en dédommagements des producteurs... L'Espagne était en surproduction au moùment du black-out...
Rochain Serge
Ah vous croyez que je n'ai pas bien compris ce qu'était la stabilité du réseau ? Et bien moi j'ai la ceritude que vous ne le saurez jamais en restant dans votre dogme stupide ! Ah, ? ça aide seulement mais ça nous coute une fortune par ce que ce sont des production renouvelables que l'on bride mais quand il s'agit de brider le nucléaire (dans la faible mesure de son possible) d'une part cela ne coute rien car on arrete certainement aussi de payer les employés de la centrale nucléaire mais cela s'appelle du pilotage du réseau. Quant à votre experise sur l'affaire du blackout de l'Espagne.... vous devirez retourner faire un stage de modestie avant de prétendre savoir gérer un réseau électrique.... vous êtes qui pour afficher de telles vaniteuses prétentions ? Serge Rochain Lauréat de la Société des Ingénieurs diplômés par l’Etat https://ssd.jpl.nasa.gov/tools/sbdb_lookup.html#/?sstr=1998%20SL10&view=VOP https://www.editions-complicites.fr/pages-auteurs/serge-rochain/ https://www.istegroup.com/fr/auteur/serge-rochain/ https://www.sidpe.fr/les-idpe/ http://climso.fr
Etienne Leroy
Ah, Rochain, l’éternel donneur de leçons, la boussole cassée qui croit encore qu’elle indique le nord… Voilà que tu balances ta carte de “Lauréat de la Société des Ingénieurs diplômés par l’État” comme un gamin exhibe un diplôme de natation pour avoir flotté trois minutes sans se noyer. Tu prétends “piloter un réseau” depuis ton salon ou ton EHPAD connecté, entre deux billets de blog auto-édités et trois liens vers des sites qui n’impressionnent que toi. Sauf que pendant que tu compiles des URL pour asseoir ton autorité auto-proclamée, ceux qui bossent vraiment dans le secteur doivent compenser les caprices de ton dogme solaire. Quand Brigitte évoque le blackout espagnol – un fait – tu répliques avec ton éternelle suffisance, sans jamais remettre en question ton culte absurde du “tout renouvelable”. Et toujours cette insulte facile : “vous ne saurez jamais”, “retournez faire un stage de modestie”… Toi, par contre, t’as manifestement fait un doctorat en prétention et une thèse en foutage de gueule. Tu veux qu’on parle de coût ? Parle-nous donc des milliards d’euros de subventions, des éoliennes arrêtées mais grassement payées, du réseau qui se dégrade à cause des intermittents, pendant que tu célèbres le “pilotage” comme si débrancher le nucléaire ou faire du délestage était une victoire. Rochain, tu ne pilotes rien. T’es juste le passager râleur du train énergétique, collé à la vitre, qui crie au génie chaque fois que le soleil brille. Retourne à tes bouquins, poste encore trois liens vers des sites obscurs, et laisse les adultes gérer le réseau.
BrigitteMB
Où avez-vous vu que je prétendais savoir gérer un réseau, ou résoudre la question du BO ibérique ? Ce que j'en dis seulement, c'est que RTE, qui, lui, connait ces questions, est fort inquiet... En revanche, c'est du domaine public, vus devriez savoir que les producteurs de renouvelables intermittents sont rémunérés lorsqu'on leur demande de s'effacer, et que le nucléaire, à qui on le demande très souvent (pratiquement tous les jours, voir eco2mix site de RTE), ne l'est pas, alors que, comme vous le faites justement remarquer, le personnel est toujours payé... C'est bien en cela que cela nous coûte des fortunes, payer des renouvelables excédentaires pour ne pas produire !
Rochain Serge
Faut-il être bête pour croire qu'EDF n'est pas rétribué !!! Il n'ont même pas à justifier pourquoi ils ont besoin d'argent... https://www.lemondedelenergie.com/edf-etat/2022/03/18/ Et les "à côtés" il n'y a pas de raison de s'inquiété : EDF « a reçu 10 milliards d’aides à la capitalisation et de renoncement aux dividendes depuis 2015 ». https://www.bfmtv.com/economie/entreprises/energie/le-gouvernement-assure-qu-il-n-y-a-pas-de-raison-de-s-inquieter-pour-l-avenir-d-edf_AD-202201260298.html
BrigitteMB
Vos documents datent de 2022. Depuis ce temps-là, et même avant, et à raison de 4 millierds d'euros par an de CSPE depuis au moins une décennie pour les EnRi, EDF a reçu bien peu, surtout comparativement au service rendu ! Mais vous avez raison, il faudrait chiffrer ce que l'effacement coûte à EDF, et donc à nous puisqu'EDF est nationalisée !
Rochain Serge
Et alors ? EDF a rendu l'argent depuis 2022 ? Et si encore c'était le sujet !!!! Le sujet c'est que les renouvelables éolien et solaire sont plus pilotable que le nucléaire des que la réaction doit être rapide comme la démontré RTE aujourd'hui encore ! Ne passez pas votre temps à détourner l'attention,... CELUI QUI A LA CHARGE DE GERER LE RESEAU DEMONTRE QU4IL LE SAIT AU MOINS AUSSI BIEN QUE MOI et vous vous racontez des sornettes de dogmatiques sinon cela aurait du vous convaincre en vous mettant le nez dans le caca, mais comme tout, dogmatique vous chercherez et essaierez toujours quelque chose d'autre juste pour croire que vous pouvez avoir raison avec vos radotages qui datent de bien avant 2022. Je n'ai plus de temps à perdre des que je vois que j'ai àaffaire à un ou une dogmatique....ça ne sert à rien d'expliquer même ce qui saute aux yeux....on ne change pas les religieux, adieu je vous zaperai en voyant votre nom devant un message
Ceyal
1/ sauf que monsieur Rochain vous oubliez un point clé : selon le rapport de la CRE de novembre 2024, plus de la moitié des fournisseurs d'ENRi ont des contrats avec Obligation d'Achat et n'ont donc strictement AUCUN intérêt à piloter leur production ... plus ils produisent, plus ils gagnent d'argent ...même en épisode de surproduction à prix negatifs... et c'est bien entendu ce qu'ils font ... la CRE indiquait récemment que 2025 a connu à mi année plus d'heures à prix negatifs que toute l'année 2024. 2/ par construction les ENRi sont aléatoires et donc non pilotables.. elles devraient subir un moratoire violent pour le bénéfice du portefeuille des Français
Rochain Serge
Vos sornettes n'ont aucun interet, ce ne sont pas les propriétaires de parcs qui pilottent come vous dite leur production ! Vous n'avez rien compris ! Seul RTE pilote le reseau et coup ou pas les parcs éoliens et solaire au mieu de ses besoins qui conssite à équilibrer le réseau en permanence ! retournez à la maternelle apprendre le B-A-BA du problème avant de prétendre expliquer les solutions à RTE qui sait ce qu'il a à faire ! Circulez revenez quand vous ne direz plus de sottises !
Etienne Leroy
Rochain, tu viens encore de nous offrir une masterclass de ce que peut produire un esprit borné et mal informé quand il s’imagine au-dessus de tout le monde. Te lire, c’est un peu comme regarder un sketch de Desproges, mais sans l’intelligence ni l’élégance. Tu expliques doctement que "les renouvelables sont plus pilotables que le nucléaire", tout en avouant trois lignes plus bas que ce n’est pas les exploitants mais RTE qui coupe leur production. Donc en gros : ils ne sont pas pilotables du tout, ils sont débrayables par le gestionnaire en cas de crise. Ce que tu présentes comme une vertu est en réalité un aveu d’impuissance technique. Merci pour la démonstration involontaire. Quant à ta phrase lunaire : > "CELUI QUI A LA CHARGE DE GERER LE RÉSEAU DÉMONTRE QU’IL LE SAIT AU MOINS AUSSI BIEN QUE MOI" … là, on touche au sublime. Donc selon toi, RTE aurait le même niveau que Rochain Serge, expert en copier-coller de blogs militants, inventeur du solaire nocturne, et auteur de messages à 00h13 bourrés de fautes et d’hystérie typographique ? Merci pour le fou rire. Vraiment. Et puis la fin en apothéose : > "Je vous zaperai en voyant votre nom" Bravo ! Le débat scientifique selon Rochain : insulter, fuir, bloquer. Une belle démonstration de maturité et de méthode. On sent que tu t’es formé sur Twitter et que tu livres tes conclusions sans jamais avoir lu un rapport complet de la CRE, de RTE ou même un arrêté tarifaire. Pendant ce temps-là, BrigitteMB, Ceyal et d’autres posent des faits : 1°les ENRi sous contrat d’achat n’ont aucun intérêt économique à s’effacer ; 2°les coûts de compensation explosent ; 3°les prix négatifs se multiplient à cause de l’intermittence non maîtrisée. Mais toi, tu continues à balancer “sornettes”, “dogmatique”, “retourne à la maternelle”, sans jamais rien démontrer. Tu n’es plus dans le débat, Rochain. Tu es dans la logorrhée pseudo-technique teintée de ressentiment. En résumé : Tu ne comprends pas le pilotage ; Tu déformes les données ; Tu refuses le dialogue ; Et tu te comportes comme un ayatollah du photovoltaïque, incapable d’admettre la moindre nuance. Alors oui, Rochain, circule. Mais pas "quand on dira moins de sottises". Quand toi, tu commenceras à écouter. Ce qui, vu ton ton et ton ego, n’est pas prêt d’arriver.
Ceyal
1/ Sic "Vos sornettes n'ont aucun interet, ce ne sont pas les propriétaires de parcs qui pilottent come vous dite leur production ! Vous n'avez rien compris ! Seul RTE pilote le reseau et coup ou pas les parcs éoliens et solaire au mieu de ses besoins qui conssite à équilibrer le réseau en permanence ! retournez à la maternelle apprendre le B-A-BA du problème avant de prétendre expliquer les solutions à RTE qui sait ce qu'il a à faire ! Circulez revenez quand vous ne direz plus de sottises ! " 2/ Il est quand même étonnant que Serge Rochain qui se prétend grand gourou de l'énergie, contredise ouvertement les rapports et décision de le Commision de Régulation de l'Energie qui s'appuie elle-même sur les notes de RTE ... RTE pilote parfaitement la production nucléaire, thermique et le gros hydraulique mais très mal, voire pas du tout la production Renouvelable 3/ Merci de lire en détail les "recommandations relatives aux dispositifs de soutien aux énergies renouvelables" publié par la CRE le 26 Novembre 2024 pour constater qu'une fois de plus vos affirmations sont PROFONDEMENT INEXACTES ... Détails in https://www.cre.fr/fileadmin/Documents/Rapports_et_etudes/2024/241126_Note_Prix_negatifs.pdf 3.1/ sic page 2 "les producteurs sous obligation d’achat (OA) sont insensibles aux prix de marché et produisent à tout prix ... L’évolution future des volumes soutenus par le régime de l’OA dépend : 3.1.1/ d'une part du stock de contrats sur lesquels l’Etat s’est déjà engagé, qui tend à décroitre naturellement au fur et à mesure de leur arrivée à échéance : néanmoins, l’ensemble des contrats sur lesquels l’Etat s’est engagé ne sont pas encore en service, notamment les parcs éoliens en mer lauréats des appels d’offres dits AO1 (de 2011) et AO2 (de 2013), qui représentent au total environ 3 GW et dont les dernières mises en service devraient intervenir en 2026 ; 3.1.2/ d'autre part du flux de nouveaux contrats sur lesquels l’Etat va s’engager à l’avenir : les lignes directrices européennes prévoient que les dispositifs de soutien doivent prendre la forme d’un complément de rémunération pour toutes les installations de plus de 400 kW depuis le 1er janvier 2024 ; ce seuil sera abaissé à 200 kW à compter du 1er janvier 2026... NDLR : donc toutes les installations inférieures à 400kW sont actuellementen obligation d'achat ... cela concerne notamment le photovoltaïque de toit (agrivoltaisme, ombrières, ...) 3.2/ sic page 6 "Les installations soutenues via un contrat d’OA n’ont aucune incitation à s’arrêter lors des prix négatifs, car elles bénéficient d’un tarif fixe quels que soient les prix de marché. La production est affectée au périmètre de l’acheteur obligé, qui, pour minimiser ses écarts, vend cette production à tout prix et perçoit un revenu négatif, dont il est compensé par l’Etat." ... 3.3/ sic page 6 "Production sous OA en 2023 : Eolien à terre et en mer 25TWh soit 51,5 %, solaire photovoltaïque 13TWh soit 62,8 % donc en ordre de grandeur la moitié de la production 3.4/ Les installations sous CR (complément de Remunération) ont une double incitation à s’arrêter lors des heures à prix négatifs : 1) elles ne touchent pas de CR lors de ces heures et subissent donc les pertes liées à la commercialisation d’électricité à prix négatifs ; 2) elles perçoivent une compensation au-delà d’un certain nombre d’heures à prix négatifs dans l’année (« prime pour prix négatif »). Le versement de cette prime est conditionné à la non-production de l’installation pendant ces heures ... Les modalités actuelles des contrats de CR conduisent toutefois à des incitations binaires : soit les prix sont strictement inférieurs à 0 €/MWh et toutes les installations sont incitées à s’arrêter pour bénéficier de la prime pour prix négatifs, ii) soit les prix sont positifs ou nuls et elles sont incitées à produire au maximum de leur potentiel. Cette situation est de nature à créer des déséquilibres importants sur le système électrique dans la zone de prix [- 0,1 €/MWh ; 0 €/MWh] 4/ Méditer que tous les parcs négociés il y a plus de 10 ans bénéficient de contrats en mode obligation d'achat, notamment les 6 gros parcs éoliens en mer de 500 MW chacun issus des Appel d'Offres de 2011 et 2013 ... c'est aussi le cas de tout le solaire de toit, en particulier d'agri-voltaisme ... Il a fallu attendre début juin 2025, il y a donc 1,5 Mois, pour que désormais les contrats OA des 6 premiers parcs éoliens en mer aient été renégociés pour qu'ils s'arrêtent de produire quand les prix sont négatifs ... mais ils sont réménurés quand même sur la base de ce qu'ils aurient pu produire, contrats d'OBLIGATION d'ACHAT obligent 5/ En RESUME et contrairement aux affirmations erronées de Serge Rochain RTE n'a pas de moyen d'action sur les contrats avec Obligation d'Achat et même dans certaines conditions particulières sur les contrats avec Complément de Rémunération... il subit leur surproduction inutile et doit s'adapter comme il peut à cette production erratique en réduisant ce qu'il a sous contrôle
COCHELIN
Situation des productions/consommations des différentes régions : https://www.rte-france.com/eco2mix/les-donnees-regionales où l'on voit que des régions périphériques (et île de France) font appel au thermique fossile malgré la surproduction nationale et les exportations.
Rochain Serge
Si des régions font appel en local au fossiles malgré une surproduction nationale, c'est bien la preuve que la production centralisée n'est pas adaptée au besoin.... Que la production locale de remplacement à la fourniture nationale soit faite à partir de fossile ou d'autres systèmes de productions comme les renouvelables ne charge rien au problème.... c'est la preuve que la centralisation ne regle pas les problèmes et qu'il vaut mieux produire près de chaque consommateur.
Rochain Serge
Cela existait dans tous les pays du monde y compris la France avant l'apparition d'EDF qui a nous a fait croire que l'hyper centralisation avec les grands barrage et le nucléaire etait la solution ....qui imposait un énorme réseau de distribution vers les utilisateurs répartis sur la territoire mais ce réseau taillé pour une configuration de l'époque est mis à mal avec la croissance des villes secondaires devenues elles-même de grandes villes.... conduisant ces centre à recourir à nouveau à de centres de productions locaux....qui n'ont longtemps pu n'être que des centrales à gaz ou charbon....mais entre temps sont arrivés les renouvelables, notamment solaires qui sont les seuls dispositifs de production qui produisent plus au moment où on en a le plus besoin sur le cycle de 24 heures....ce qui n'est le cas ni de l'éolien ni du nucléaire.
Etienne Leroy
Rochain, tu récites ta vieille rengaine anti-EDF comme un vinyle rayé des années 70, mais ce que tu racontes n’a ni queue ni tête. Tu nous expliques que la centralisation ne marche pas parce que certaines régions consomment du thermique local malgré une surproduction nationale. Mais mon pauvre, ça ne prouve ni l’échec de la centralisation, ni la supériorité d’une production "locale" fantasmée. Ça prouve juste que les réseaux ont des contraintes physiques, que l'électricité ne voyage pas par téléportation, et que certaines zones restent dépendantes de moyens locaux pilotables faute d’alternatives fiables. Et non, des moulins ou trois panneaux sur un hangar ne suffisent pas à alimenter Bordeaux ou Lille en plein hiver. Tu ressors ensuite ton délire néo-rural sur "le monde d’avant EDF", comme si la production décentralisée d’avant-guerre à base de bougies, de dynamos à manivelle et de charbon domestique était un modèle à suivre. Sérieusement ? T’as envie de revenir à l’époque où l’électricité était un luxe réservé à quelques centres-villes, et où les campagnes vivaient dans la pénombre jusqu’en 1965 ? Quelle régression ridicule. Et là où tu atteins des sommets de n’importe quoi, c’est quand tu oses dire que le solaire est le "seul dispositif" qui produit au moment où on en a besoin. Tu vis dans quel pays, Rochain ? Parce que en France, la pointe de consommation est à 19h en hiver, quand il fait nuit noire. Et à ce moment-là, ton panneau ne produit rien. Niet. Zéro. À peine bon à refléter les phares d’une Twingo. Quant au nucléaire, que tu prétends incapable de suivre la demande, il a porté la sécurité d’approvisionnement de la France pendant 40 ans, y compris dans les pires vagues de froid. Il est pilotable, dense, fiable, ce que ton solaire de jardin ne sera jamais. En résumé, Rochain : Tu confonds une contrainte locale ponctuelle avec une crise structurelle du système. Tu prends tes fantasmes décroissants pour des solutions viables. Tu ignores volontairement les lois élémentaires de la production et de la distribution d’énergie. Mais le plus drôle dans tout ça, c’est que tu nous vends ton modèle "local et renouvelable", alors que l'Allemagne, pionnière de ta secte verte, est obligée de rouvrir ses centrales à charbon et d’importer du nucléaire français pour ne pas sauter les plombs. Bref, continue ton cinéma, mais ne t’étonne pas que personne de sérieux ne te prenne au sérieux.
Etienne Leroy
Entièrement d’accord avec toi, Cochelin. Tu fais l’effort, chiffres à l’appui, de rappeler une évidence : la France surproduit à certaines heures, exporte massivement, et malgré cela, des zones isolées recourent au thermique local… parce que, tout simplement, l’électricité n’est pas un fluide magique. Elle doit circuler dans des infrastructures physiques, avec des limites, des congestions, des temps de réponse. Mais voilà que le grand druide Rochain débarque, armé de sa flûte décroissante et de sa vision du monde en pâte à modeler. Jugeons sur pièce : > « C’est bien la preuve que la production centralisée n’est pas adaptée au besoin ». Sérieusement ? On aurait donc un problème de saturation locale, et ça prouverait l’échec… de l’ensemble du modèle centralisé ? C’est comme dire qu’un bouchon sur l’A6 prouve qu’il faut remplacer tout le réseau autoroutier par des pistes cyclables. Et ça continue : > « Cela existait dans tous les pays du monde, y compris la France, avant l’apparition d’EDF ». Ah oui, bien sûr. Revenons aux bons vieux jours du générateur à manivelle dans la cave, du groupe électrogène municipal au fioul, et des coupures régulières dans les campagnes. Belle époque, surtout pour ceux qui aimaient les bougies et le linge gelé. Mais attention, le clou du spectacle : > « Les renouvelables, notamment solaires, sont les seuls dispositifs de production qui produisent plus au moment où on en a le plus besoin sur le cycle de 24 heures ». Là, franchement, je m’incline. Faut oser. Faut oser écrire, en 2025, qu’on a le plus besoin d’électricité à midi en juillet, et pas à 19h un lundi de janvier quand il fait -5°C et nuit noire. Bravo Rochain, tu viens d’inventer le soleil nocturne. Je propose qu’on rebaptise l’énergie solaire en photons de l’au-delà, en hommage à ton ésotérisme énergétique. Bref, Cochelin a parfaitement raison : aucun pays n’a jamais fonctionné à 100 % sur une production locale ultra-décentralisée. Même les plus zélés de l’autonomie finissent par admettre que seuls des réseaux interconnectés, robustes et pilotables garantissent la sécurité d’approvisionnement. Rochain, lui, préfère l’utopie d’un réseau sans réseau, d’un système sans contrainte, d’un monde où le soleil brille 24h/24. Et après ça, il ose conclure : > « On n’est vraiment pas du même monde, Cochelin ». Sur ce point, Rochain, on te l’accorde : tu vis sur une autre planète. Mais par pitié, n’essaie pas d’y construire un réseau électrique.
Albatros
Merci à vous aussi pour votre vis comica. Quelle rigolade vos contributions ! Continuez vous êtes très drôle.
Rochain Serge
Oui, je sais que la réalité fait rire ceux qui croient aux contes de fées car ils sont incapable de les différencier
Albatros
Et les prétentieux donneurs de leçons prétendre être seuls à la percevoir, bardés de certitudes et gavés d'informations qu'ils peinent à comprendre. Ce qui me fait le plus rire chez vous, c'est de lire quelqu'un qui explique doctement des concepts qu'il n'a pas compris. C'est du plus haut comique. Continuez ! Allez, mettez bien votre chapeau parce que ça chauffe, là-haut ! Bisou.
Rochain Serge
Je suis ebloui par la clarté de vos explications sur ce que je suis supposé ne pas avoir compris tellement il est complexe de seulement constater que RTE réagi avec les parcs éoliens et solaires pour rétablir un réseau déséquilibré par les brusques variations de l'activité d'exportation. Vous êtes plus que brillant dans vos explications tellement aveuglante qu'elles sont noyées dans leur propre lumière et nous restent invisibles.
Etienne Leroy
Toujours cette prose lyrique, gorgée d’intuitions et de demi-vérités, mais servie avec l’aplomb de celui qui pense détenir la Vérité révélée — option panneaux solaires à minuit. Tu t’éblouis de ta propre lumière, dis-tu ? C’est vrai qu’à force de tourner en rond autour de ton petit soleil idéologique, on finit par confondre l’éclat d’un raisonnement et le halo d’un mirage. Tu nous expliques que RTE « réagit avec les parcs solaires et éoliens » ? Oui, serge, on sait. Personne ici ne prétend que les EnR ne participent pas au système. Ce qu’on conteste, c’est ta manie de transformer cette participation en messianisme : comme si l’éolien allait guérir les congestions, le solaire dissoudre les pointes de consommation, et que tout cela allait fonctionner sans pilotage, sans stockage, sans réseau, sans rien — juste de la foi renouvelable. Mais allons-y factuellement. Quand RTE équilibre, il le fait avec tout ce qu’il a sous la main : nucléaire modulé, hydraulique turbinée, imports/exports, effacements, et oui, éolien/PV quand ça aide. Ce n’est pas une preuve de supériorité des EnR. C’est juste la preuve… que le réseau est un tout. Et que l’opérateur est obligé de jongler en permanence avec des sources aux caractéristiques très différentes. Mais pour ça, encore faut-il comprendre les contraintes du système électrique réel — pas celui qui fonctionne sur du papier recyclé. Alors oui serge, continue à jouer les candides éclairés. Nous, pendant ce temps, on essaiera de faire tourner un réseau en vraie grandeur, pas une utopie à l’échelle du Jardin d’Éole.
Freudon Saké
Ben voyons, encore plus de conso électrique pour réduire les problèmes du réseau électrique, avec productions centralisées ! Sans rire, il fallait y penser... La solution étant bien-sûr, de réduire la consommation électrique. Chaleur fatale des industriels + réseaux de chaleur + moteurs Stirling + chauffage à la géothermie de surface + incinérateurs + stations d'épuration + solaire thermique + petite hydraulique avec 270000 km de cours d'eau et 900000 km de canalisations d'eau douce à 25% de pertes.
Olivier PEREYRON
Bonjour, Dans l'approche sur la flexibilité entre chauffage et véhicule, il manque selon moi un détail pas complètement anodin. C'est que le véhicule est flexible de façon bi-directionnel...pas le chauffage. Le véhicule comme le chauffage peut encaisser des surproductions, mais le véhicule peut compenser des surconsommations/sousproductions. Cela ne comble pas totalement l'écart mais ça peut multiplier par 2 capacité de flexibilité grâce aux véhicules. Pour ma part le passage au véhicule électrique (bien que je sois encore au thermique) me paraît bien plus indispensable et surout sans autres réelles alternatives plutôt qu'un passage au chauffage électrique pour lequel comme le dit Freudon Saké, l'alternative serait d'abord de réduire la consommation en isolant et l'autre alternative serait l'utilisation de la chaleur renouvelable.
jean maurice a…
Actuellement l'énergie électrique produite par les ENR solaire et eolien n'est pas pilotable, elle est irrégulière, instable, interruptible, irrationnelle et aléatoire! Alors comment faire avec un poltron qui produit quand il y a de la luminosité et du soleil sous nos lattitudes a son point le plus bas. Pourquoi la nuit est plus longue que le jour en France en hiver ? C'est parce que la Terre tourne autour du Soleil et que son axe de rotation est incliné que la durée de la journée varie. Par exemple, le 31 décembre il y a 8 heures de jour et 15 heure de nuit! on comprend facilement que si sur ces 8 heures le ciel est couvert et que les rayons du soleil arrive trés bas sur l'orison lié à l'inclinaison de la terre, la production va tourner au ralente alors que c'est pendant cette période la plus froide et la moins éclairée que nous avons besoin de plus d'énergie. ET la solution des énergies solaires atteint rapidement ses limites. Demain on ne va pas redresser l'inclinaison de la terre! Plus on s'éloigne de l'èquateur et moins on produit utile! la vrai solution serait de trouver les moyens de stocker à grande échelle l'électricité sans construire d'usine à gaz pour faciliter une argumentation alors que la solution consomme des capitaux , de l'énergie pour en restituer à peine 50 % quand on en aura le besoin. Soyons simple et concret et arrêtons de nous disputer simplement pour avoir raison!
Rochain Serge
Avant de prétendre que l'éolien et le solaire ne sont pas pilotable allez voir de quoi RTE s'est servi pour équilibrer son réseau quand la demande d'imopation a chutée puis reprise ce dimanche 20 juillet !
Etienne Leroy
Toujours prompt à balancer une phrase péremptoire sans démonstration, en espérant noyer le poisson dans une anecdote de météo dominicale. Tu prétends que le solaire et l’éolien sont « pilotables » ? Tu confonds contrôlabilité et disponibilité. On peut arrêter une éolienne, c’est vrai. Mais ce n’est pas ça, piloter : piloter, c’est produire quand le réseau en a besoin, pas seulement quand il y a du vent ou du soleil. Et si dimanche dernier RTE a équilibré le réseau, ce n’est pas grâce au solaire ou à l’éolien, mais malgré eux, avec des centrales pilotables, de l’hydro, de l’import, et des ajustements de consommation. Toi qui te veux grand défenseur de l’électricité décarbonée, tu devrais savoir que le critère de pilotabilité est central dans un mix électrique. Sinon, on ne parle plus d’électricité mais de loterie.
Olivier PEREYRON
Vous avez une vision très chaotique et apocalyptique de la production d'énergie renouvelable et pour le coup erronée. L'éolien et le solaire sont parfaitement pilotables et bien plus qu'une centrale nucléaire. Une éolienne peut s'arrêter totalement en 5 minutes, une centrale photovoltaïque en 1mn alors qu'un réacteur nucléaire ne peut réduire sa puissance de 80% qu'en 30 minutes. Ensuite en cas de maintenance, une éolienne et une centrale photovoltaïque se remettent en route immédiatement alors que le processus de rédemarrage d'un réacteur est d'environ 3 semaines (rechargement du combustible, fermeture de la cuve, montée en pression, divers test, ...), la disponibilité du réacteur n'est donc pas immédiate. Ensuite pourquoi aborder en introduction le solaire et l'éolien puis ensuite argumenter uniquement sur de l'approvisionnement solaire ? Cette méthode du tout ou rien est vraiment la pire des réflexions et est sans doute issue d'un esprit formaté par des années de production ultracentralisée et quasi exclusive qu'est le nucléaire. En ce qui concerne les EnR, la solution réside dans le mix-énergétique et pas seulement de l'éolien et du solaire mais de toutes les énergies renouvelables électriques et thermiques. La complémentarité entre le solaire et l'éolien (éolien qui n'est ni plus ni moins qu'une énergie solaire déphasée) démonte votre argumentaire et en hiver l'éolien prend le relais du solaire. Quant à vos hypothèses sur l'irrégularité et l'instabilité de production des EnR, je vous invite à voir le site ECO2MIX de RTE pour vous rendre compte que ce n'est pas vrai. La courbe de production du PV est une courbe de gauss plutôt répététive,et celle de l'éolien est plutôt linéaire avec des variations douces. D'ailleurs, je voudrais faire remarquer que notre consommation n'est pas non plus régulière et qu'y coller une production totalement linéaire comme le nucléaire ne semble pas être à la base la meilleure solution...pourtant ça a marché ! Mais ça a marché, parce que l'on a modeler notre consommation pour que ça marche, parce qu'on a quasiment donné notre surplus de production à nos voisins européens, et que l'on a mis en oeuvre des solutions de stockage. Tout ce que l'on a fait pour que le nucléaire fonctionne, on pourra également le faire pour les EnR Pour terminer une production d'EnR n'a rien d'aléatoire. De la même façon que RTE fait des prévisions en fonction de notre consommation, RTE sait également très bien le faire pour la production filière par filière. Le photovoltaïque par exemple est tous les jours une quasi courbe de Gauss, pour laquelle la pointe est à calculer en fonction de la saison et de la nébulosité ce qui est tout à fait faisable.
Hervé
C'est tellement pilotable qu'en Espagne ils ont du attendre la nuit pour pouvoir remettre le courant quand tout à sauté à cause de ces super systemes... En terme de délai de restauration, c'est une des performances les plus minables qu'on ait vu depuis longtemps, en 1978 lors du blackout Francais le courant avait été largement rétabli en 3h, et ce dans des conditions de consommation extreme ce qui n'etait pas le cas le 28 avril dernier.... Une energie pilotable signifie qu'elle aussi est disponible au besoin, ce n'est pas le cas des ENR qui sont par nature erratiques (vent) et cycliques (PV), notamment en hiver quand le besoin d'energie est le plus fort.

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