Route solaire : arrêtons de dépenser sans compter au nom de la transition

Olivier Appert et Olivier Daniélo

Olivier Appert est membre de l’Académie des technologies et ancien président du Conseil français de l’énergie.
Olivier Daniélo est rédacteur énergie.

La Cour des Comptes estime, dans un rapport récent(1), à 121 milliards d’euros le montant du soutien public aux énergies renouvelables auquel l’État s’est engagé par les contrats signés avant 2017(2). Elle estime qu’il faut « asseoir la politique énergétique sur des arbitrages rationnels fondés sur la prise en compte du coût complet des différentes technologies ».

Le Sénat vient de livrer de façon caricaturale une démonstration que le message de la Cour des Comptes n'est toujours pas passé. Dans le cadre de la discussion de la loi sur les Mobilités, la chambre haute vient en effet d’adopter un amendement permettant d’utiliser les recettes des certificats d’économies d’énergie (CEE) pour financer les routes solaires. Avant de prendre cette décision, les sénateurs ont-ils examiné le bilan désastreux des projets lancés ? 

Rappels des faits. Fin 2015, la société Colas lance l’idée de produire de l’électricité par des panneaux solaires sur les routes dans la perspective de remplacer les centrales photovoltaïques classiques. Ce projet résulte de travaux réalisés dans les laboratoires de l’INES à Chambéry sur une piste de 10 mètres de long seulement...

La ministre de l’environnement, Ségolène Royal, trouve l’idée géniale, lumineuse. Elle tweete le 31 janvier 2016 : « la route solaire, innovation française, sera installée sur 1 000 km en France. Grands travaux ». Le 22 décembre, elle inaugure dans l’Orne une route d’un kilomètre (surface de 2 800 m2). Le financement est assuré par une subvention de 5 millions d’euros. Or, le coût de l’électricité de la route solaire est beaucoup plus élevé que celui de l'électricité issue des centrales au sol, des ombrières solaires de parking et du solaire en toiture. L'écart est même astronomique. Deux ans après, quels enseignements peut-on tirer ?

La route solaire plaît à certains élus car elle est visible.

La production a été deux fois plus faible que prévu en 2017 et elle l'a été encore davantage en 2018 comme l'indique le site spécialisé BDPV(3) qui a suivi la production mois après mois. Par ailleurs, la route solaire a dû faire l’objet d’importants travaux tout au long de l'année 2018. En outre, une limitation de vitesse a été introduite pour réduire les nuisances sonores. Aucun retour d’expérience n’a été communiqué pour que les sénateurs puissent prendre une décision réfléchie. In fine, le coût de ces investissements aberrants qui se sont développés de façon virale, de la Vendée à la Picardie, sera supporté par le consommateur final. La route solaire plaît à certains élus car elle est visible. 

Il y avait deux marchés en perspective pour Colas : celui de masse et celui de niche. Le premier a été abandonné. En effet, la route solaire de Tourouvre « ne sera pas notre modèle de commercialisation », a admis le directeur de Wattway dans le cadre d'une interview pour le média Le Perche le 6 mars 2019, ajoutant que « sur l'autoroute, le trafic est plus conséquent, les nuisances seront donc plus fortes. Ce n'est pas le meilleur endroit pour une route solaire, c'était un coup de communication ». Le projet de Ségolène Royal, annoncé à quelques mois de l'élection présidentielle de 2017, relevait donc clairement d'une opération de « PR » (Public Relations). Financée par les contribuables.

Pour alimenter par exemple des feux de signalisation, il existe des solutions concurrentes bien meilleur marché…

Concernant le marché de niche, autrement dit les applications en bord de route pour alimenter par exemple des feux de signalisation, il existe des solutions concurrentes bien meilleur marché. C'est ce qu'a souligné Richard Loyen, délégué général d'Enerplan, syndicat des professionnels de l'énergie solaire, en réaction à la décision des sénateurs présents le jour du vote. L'aide publique accordée à Colas biaise ce marché de niche. Pour Richard Loyen, si la route solaire reste plus chère au kWh produit que d'autres solutions comme les ombrières, les murs solaires anti-bruit et les petites centrales au sol, alors elle ne trouvera tout simplement pas de marché. La sélection naturelle de Darwin est à présent perturbée par l'artifice des CEE.

Pour rappel, Colas annonçait initialement être en mesure de faire baisser le coût d'investissement de 14 €/W (dans le cas de Tourouvre) à 2-3 €/W à un horizon d'environ une décennie. Cet objectif - même s'il avait été atteint - avait été considéré comme absurde par plusieurs experts, y compris ceux de l'agence américaine Bloomberg New Energy Finance, étant donné que le coût d’investissement d’installations photovoltaïques classiques était déjà inférieur à 1 €/W et était encore appelé à baisser parallèlement. À présent que le marché de masse a été abandonné par Colas, il est en outre peu probable qu'une telle baisse se produise. Ce sont des milliards et des milliards de dollars qui ont été investis, notamment en Chine, pour faire baisser les coûts du solaire photovoltaïque classique depuis une décennie…

Par ailleurs, le CAPEX (coût d'investissement) n'est qu'une composante du coût total du kWh. Il faut aussi intégrer les OPEX (dépenses d’opération et de maintenance), la durée de vie des installations (la route solaire de Tourouvre a été garantie 3 ans par Colas, l’installation vendéenne agonisait au bout de seulement un an et a été intégralement remplacée alors qu'une centrale solaire classique a une durée de vie de près de 30 ans) mais aussi l'évolution du rendement du système au cours du temps ainsi que les taux d'intérêt. 

La décision du Sénat relative à la route solaire est ainsi particulièrement inopportune alors que se développent des débats sur le poids des taxes pesant sur les consommateurs d’énergie et sur l’efficacité du dispositif des Certificats d’économie d’énergie. Les défis énergétiques et environnementaux sont suffisamment sérieux pour s’interdire des annonces qui relèvent plus de l'optimisation de la Corporate Value que de l’expérimentation de technologies prometteuses. Ce genre de projet discrédite les approches technologiques sérieuses indispensables pour relever les défis futurs.

Olivier Appert est membre de l’Académie des technologies et ancien président du Conseil français de l’énergie.
Olivier Daniélo est rédacteur énergie.

Sources / Notes

  1. « Le soutien aux énergies renouvelables », Communication de la Cour des Comptes à la commission des finances du Sénat.
  2. L’échéance la plus tardive des contrats attribués intervient en 2046. « La charge annuelle des engagements passés ne diminuera donc significativement que postérieurement à 2030, lorsque le poids des engagements antérieurs à 2011 s’estompera », indique la Cour des Comptes.
  3. La production de la route solaire de Tourouvre a produit 149,5 MWh en 2017, contre 297,7 MWh de production attendue par an selon le site BDPV.

Commentaire

rochain

C'est effectivement une hérésie quand on sait que le coût du watt PPV est de l'ordre de quelques dizaines de centimes d'euro, et en baisse constante. On se demande si certains décideurs savent de quoi ils parlent quand on leur explique que le watt routier est à 14 € mais que d'ici à 10 ans il sera entre 3 et 4 €, et qu'ils trouvent cela génial. Ne faut-il pas les pendre ?
Serge Rochain

Matthieu Schmitt

Bonjour, M. Rochain pouvez-vous me dire ce qu'est un "watt PPV" ? je ne connais pas cette abréviation et je n'en trouve pas de définition. Merci

rochain

Il ne s'agit en l'occurrence que du coût du watt obtenu par les panneaux photovoltaïques (PPV) qui selon la taille de l'installation (surface de capture) peut varier du simple au triple selon qu'il s'agit d'une petite couverture sur toiture ou d'une grande ferme solaire au sol. Mais quel que soit l'installation PPV dont il s'agit c'est plusieurs ordres de grandeur moins élevées que la capture par bitume sur ces routes "solaires".

Matthieu Schmitt

PPV = panneau photovoltaïque, ok.

J'ai en tête 1000€/kW crête installé, donc 1€/Wc. Donc oui, c'est accablant pour les politiques, mais apparemment cela ne les arrête pas.

Rochain

Oui comme l'a déjà dit Tristan.
Le watt a un coût de production très variable selon le dispositif qui l'a produit. Vous avec donc le Watt PPV, l'éolien, le nucléaire amorti, le nucléaire EPR, l'hydro qui peut être au fil de l'eau, de turbine de barrage, ou de courant marin ou rivière, le houlien, le marée-moteur, …..
S'ajoute que le lieu de production est un paramètre important, par exemple les PPV peuvent être très différents en raison des météorologies locales, et l'éolien très différents entre le terrestre et l'Offshore.

Tristan

On a les politiciens que l'on mérite.

sarpion

On est toujours à coté de la plaque ! L'éolien et le solaire ne sont pas gérés en fonction de leur efficacité et coutent toujours très cher au consommateurs que nous sommes.

Hervé

Oui, mais le plus navrant c'est qu'on a claqué 120 milliards quand ces technos n’étaient pas abouties, dont on n'a pas encore besoin (pour le moment nos émissions de CO2 du mix électrique sont en dessous de ce qu'on peut esperrer atteindre avec ces productions) .

sail49

Hervé, bon alors voilà, je me suis farci les 120 pages du rapport.
conclusion : l'article de ce monsieur est particulièrement orienté (pour ne pas dire malhonnête) et ne représente en rien une synthèse du rapport de la cour des comptes.
D'abord les 121 milliards ne sont pas claqués, comme vous semblez l'avoir compris, mais ce sont l'ensembles de tous les engagements de l'état pour le soutien des ENR pour les 30 ans à venir (28 ans pour être précis). Par railleurs, ces contrats couvrent TOUTES les ENR ! ... électriques mais aussi THERMIQUES (exemple : aides au développement de réseaux urbains de chaleur ou à la mise en place d'unité de méthanisation dans une station d'épuration par exemple ...etc etc ).
En 2017, l'ensemble de ces aides ont représenté 5.7 milliards € ... nous sommes donc très très loin du chiffre "balancé à la va vite"
Si on regarde, l'investissement/habitant de la France dans ce domaine, on voit alors que nous sommes en queue de peloton européen ... cela relativise beaucoup les allégations et l’intérêt de l'article !!
Enfin, si on met en // la progression du coût de l'énergie dans cette même période, on voit alors que l'engagement est assez modeste au final.

Pedro

A côté de la plaque? Nous savons déjà que l'éolien et le photovoltaïque sont des énergie intermittentes et surement temporaire, alors libre à vous de recherche une nouvelle énergie et de la vendre pas cher. C'est facile de critiquer, mais il y a des gens qui font de leur mieux pour réduire ces coûts.
En attendant, les retours technologiques gagnent du terrain, et l'utilité des routes solaires est là, pas besoin de zone agricole à couvrir de panneaux qui empêcherai son utilisation pour te nourrir. Bientôt tu rechargera ta voiture électrique en agglomération avec de l'énergie solaire.

C'est une aberration les véhicules électriques aussi, tu les recharges avec de l'énergie nucléaire.
Bientôt tu fera le plein de ta batterie avec de l'énergie solaire renouvelable, en attendant, ceux qui critique et qui ne font rien pour l'améliorer c'est eux qui sont à côté de la plaque.

Meynier

Tout cela pour ce faire mousser et ce donner de l'importance

Blin Jean

Pour être "in" sur les EnR coûteux à la mode les sénateurs présents et notre Royale ex-ministre et ex-bien d'autres postes à budget onéreux se sont jetés dans la stupiditude. Nous y sommes , hélas habitués, même si vraiment plus d'accord.

BMD

Tout ce beau monde de l'éolo-solaire est expert dans l'art de siphonner les subventions publiques, comme la mafia en Italie. Un calcul de coin de table suffisait pour prédire l'échec de cette route solaire, mais cela n'aurait pas été suffisant pour dissuader les politiques et le grand public, qui ont besoin de symboles, de statues et de rêves.
Fera-t-on seulement des reproches aux responsables de ces échecs pourtant annoncés, Ségolène Royal en tête. Quant à les pendre !
Les sommes ainsi gaspillées pour cette route solaire sont de toutes façons infimes par apport à celle qui ont déjà été dépensées pour l'éolien et le solaire en France, alors qu'ils ne peuvent servir
à rien, ni pour le climat ni pour réduire notre nucléaire. Par contre, ils feront doubler le prix de l'électricité. Fera-t-on des reproches aux responsables de cette énorme gabegie, politiques de tous bords, ONG environnementales. Bien sûr que non. Quant à les pendre !

rochain

Si la route solaire est une hérésie, vous vous trompez en ce qui concerne les méthodes plus éprouvées de l'éolien et du solaire PPV ou a concentration dont le prix contrairement à ce que vous affirmez est en train de tailler des croupières au nucléaire. Mais c'est un autre débat régulièrement abordé à l'occasion d'autres articles et qui se termine à grand coup de mauvaise foi de la part des nucléocrates qui nient les chiffres de la cours des comptes qui ne vont pas dans le sens qu'ils souhaitent. Et je sais par expérience que toute discussion avec vous est inutile.

JMJ66

Le problème du solaire et de l'éolien, c'est que ce sont des sources d'énergie par nature intermittentes, et si on intègre les coûts induits par cette intermittence (stockage, transport, capacité installée - généralement thermique) pour pallier l'absence de vent ou de soleil...) le prix du kWh grimpé en flèche et ne taille absolument pas des croupières au nucléaire.

Et invoquer l'existence d'un complot nucléo-jesaispasquoi-ïste avec qui on ne peut pas discuter ne vous donne pas raison... ;-)

rochain

Oui, nous savons tous que ce sont des énergies intermittentes et vous n'apprenez rien à personne. Quant au prix qui monte en flèche…. bonne mesure, précise et circonstanciée… d'ailleurs les experts de la cours des comptes qui ne savent donc pas compter ignorent cela aussi …. heureusement que vous êtes là. Je ne vois pas de quel complot vous parlez mais certainement que vous avez raison puisque vous le dite.
Bonne soirée

JMJ66

Notez que vos mesures ont l'air aussi précises et circonstanciées que les miennes... La paille, la poutre, tout ça... Et à choisir je préfère faire confiance aux techniciens du GIEC qu'aux économistes de la CC.

Quant au complot, je parle bien sûr de celui des "nucléocrates" . ;-)

Bonne soirée à vous également.

rochain

Faire confiance aux techniciens du GIEC ? Certes, mais le GIEC n'a jamais écrit que la solution se trouve dans le nucléaire. Le GIEC dans ses rapports ne parle que de productions bas-carbone, et lorsque le GIEC détaille ces énergies bas-carbone, il prend bien garde de les nommer dans une liste dans laquelle on retrouve l'éolien, le solaire, le nucléaire, etc...
Quant à la cours des comptes, elle mettent de plus en plus en avant la baisse des coûts de production de l'éolien et du solaire et l'accroissement du prix de la solution nucléaire, donc si vous leur faite plutôt confiance, c'est une position totalement inverse que vous devriez tenir.
Puisque vous faites allusion à d'autres de mes messages vous êtes de mauvaise fois si vous prétendez que mes mesures sont aussi floues que les vôtre car votre "prix qui monte en flèche", par exemple et infiniment moins précis, et surtout ne veut rien dire, que ce que j'écris, par exemple : "Le lithium à propos duquel tout le monde s'inquiète pour produire quelques millions de voitures et 7 fois et demie plus abondant dans la croute terrestre que l'uranium….. qu'allez vous mettre dans vos centrales ?"
Enfin, je comprends que vous appelez complot ce que j'appelle un lobby….. dont vous faites partie en colportant la supposée solution miracle du nucléaire.
Mais je ne continuerai pas cette conversation avec un polarisé qui n'est pas intéressé aux réalités et qui ne vient sur ces forums que pour baver sur les énergies d'avenir, celles qui progressent le plus dans le monde et qui sont déjà aujourd'hui plus de 2 fois plus productrice d'électricité propre, et sans danger, que le nucléaire. C'est flou ça aussi ?

JMJ66

A aucun moment je n'ai dit que le nucléaire est la solution, ni que le GIEC affirme ça... Reste que prendre le cout de l'énergie sans inclure le stockage ni les énergies de substitution fausse totalement l'estimation. Je vous aurais bien conseillé d'aller voir un peu les travaux de Jancovici ou Grandjean sur le sujet mais vous allez me ressortir l'argument du lobby nucléocrate... ;)

Quant aux question sur l'abondance de l'uranium ou du lithium, c'est une chose, mais vous n'intégrez pas la consommation dans votre raisonnement ça ne sert pas à grand chose. En l'occurrence le lithium risque de poser problème avant l'uranium. Et d'ailleurs ce n'est pas le combustible qui va poser problème à l'industrie nucléaire en premier, mais certains matériaux comme le zirconium. Mais comme vous avez l'air de maîtriser le sujet, vous le saviez sans doute ? (Oui j'avoue elle était gratuite celle-là. ;). )

Pour le reste, je ne répondrai pas aux attaques sur la personne. Quand on commence à taxer ses interlocuteurs de "polarisé" ou de "nucléocrates de mauvaise foi" d'entrée de jeu, c'est qu'on n'a soi-même pas l'arrière-train très propre question dogmatisme...

Bien à vous

rochain

Alors, puisque vous dites que le nucléaire n'est pas la solution, quelle est-elle sinon les ENR ?
Le reste de la discussion ne sert à rien.

JMJ66

La sobriété énergétique, en premier lieu.

Si on avait balancé ces 121 milliards par exemple dans l'isolation des bâtiments au lieu de le faire dans les ENR, on aurait pu offrir une isolation de toiture à chaque foyer de France et donc baissé mécaniquement la consommation de chauffage (structurellement principalement électrique), et accessoirement la facture, de 20%.

Si on les avait balancés dans le transport, on aurait développé significativement les TEC courte et longue distance, et financé le développement d'une petite voiture thermique consommant 2L/100km, avec autant d'économies de pétrole.

A comparer avec les quelques % d'électricité renouvelable hors hydraulique du mix énergétique actuel...

Une fois qu'on a réduit la consommation, on peut parler du mix, dans lequel le nucléaire a sa place, au même titre que le renouvelable à la condition qu'on prévoie le stockage suffisant pour lisser un minimum l'intermitence de la ressource, au risque que l'énergie de substitution soit nucléaire où fossile. Et je ne comprends pas pourquoi on n'impose pas la construction d'une STEP ou autres quand on lance un projet de centrale PV ou d'un champ d'éoliennes.

Et ne vous méprenez pas : le jour où on pourra se passer du nucléaire je serai le premier à pousser pour qu'on le fasse, mais pour le moment si on veut produire de l'énergie à grande échelle et disponible à demande sans nucléaire, c'est avec du fossile. Et entre fossile et nucléaire, j'ai fait mon choix.

Là on a pris le problème à l'envers.

Et effectivement, le reste de la discussion est inutile...

rochain

Si on pouvait faire un VT à 2L/100Km il y a déjà pas mal de temps qu'on l'aurait faite…. en matière de rêve c'est un des meilleurs, et il sort fort à propos au moment où les VE commencent à pointer leur nez.
Les quelques % de renouvelable (c'est vrai que l'hydro gène beaucoup les nucléocrates, au point qu'il faille toujours le sortir…. mais soyez tranquille il sortira tout seul, ou plutôt il se marginalisera, avec la forte progression des autres) c'est 25% au niveau mondial contre, là on peut le dire, quelque 10% de nucléaire qui recule chaque année un peu plus dans le mixte mondial.
Pourquoi ne faut-il pas créer obligatoirement un STEP pour chaque champs d'éolienne ou ferme solaire ? Parce que ces niais au pouvoir ne se sont pas laisser berner par une supposée couverture nuageuse sur la totalité de l'Europe avec simultanément un calme plat immobilisant tous les ventilateurs de cette même Europe, ce qui arrive, les statistiques le démontrent une semaine par mois.
La sobriété énergétique c'est nécessaire depuis que l'homme est apparu sur la planète, mais elle (la sobriété énergétique) n'est toujours apparue que sous la contrainte. En interdisant la vente d'ampoules à filament chauffé par exemple. Là ça marche. Mais pour l'isolation je suis d'accord il y a longtemps que j'ai fait ça, la première fois c'était il y a 45 ans, et bien au-delà de la simple couverture…. j'avais fait doubler les murs de ceinture de la maison avec un isolant entre les deux, ce qui les avait amenés à 45 cm d'épaisseur, et c'était très efficace.
Le problème n'a pas été pris à l'envers, il a été mal pris au départ avec un choix dangereux pour des raisons militaires.

JMJ66

Le VT à 2L/100km n'est pas particulièrement une utopie. En un demi siècle la consommation de la voiture lambda n'a pas augmenté significativement (elle a même plutôt baissé), mais le poids des voitures a été multiplié par 2 ou 3. De là à en déduire que les motoristes ont fait de gros progrès en termes d'efficacité mais que ce gain d'efficacité a été "mangé" par le poids d'équipements de sécurité et de confort il n'y a qu'un pas, et de là à en déduire que si on fabriquait un équivalent 2CV avec des technologies de 2019 elle ne consommerait que 2 ou3 L/100 km. Reste à faire accepter de rouler dans un pot de yaourt limité à 90 km/h, mais c'est un autre débat.

Je n'ai pas sorti l'hydro par idéologie nucléocrate (vous voyez, vous ne pouvez pas vous empêcher de balancer ce genre d'arguments...), mais parce qu'il a été construit majoritairement avant la frénésie des ENR et je ne l'ai pas compté dans les 121 milliards. Mais si vous voulez on peut l'intégrer, on va juste passer de 5% à 20%, ça ne change pas vraiment le fond du problème... à la rigueur on aurait à peu près le même bilan que maintenant hors ENR, mais avec de la place pour construire plein de barrages.

Je ne sais pas si les niais au pouvoir se sont laissés berner ou pas par une couverture nuageuse sur toute l'Europe, par contre il suffit de suivre un peu le marché spot de l'électricité pour constater qu'en l'absence de solution de stockage suffisante l'intermittence des ENR fout un sacré bazar dans le pilotage de la production électrique. Bazar qui doit être compensé par des moyens pilotables, donc STEP, nucléaires ou fossiles. Et que dès que ça secoue un peu (cf. panne en Allemagne cet hiver) on sort les centrales à gaz et à charbon, voire on importe de l'électricité nucléaire (honni) de France, quitte à délester un peu chez nous... donc je maintiens qu'on devrait imposer de prévoir une capacité de stockage minimale lors de la construction des CPV ou des champs d'éoliennes. Parce que balancer de l'électricité quand ça souffle et se reposer sur l'ARENH le reste du temps, bon...

Quand je disais que le problème a été pris à l'envers, je voulais dire qu'on a commencé à faire du renouvelable avant de faire des économies d'énergie. Et à mon avis tant qu'à mettre des milliards là dedans, autant le faire dans l'autre sens...

BMD

Monsieur Rochain, aussi bas que deviennent les coûts de production de l'éolien et du solaire, ceux-ci du fait de leur intermittence ne peuvent être utilisables sans leur association avec un dispositif d'adaptation à la demande fonctionnant en contrepoint, centrale pilotable ou stockage, avec les câblages et les dispositifs électroniques permettant s'assurer le fonctionnement harmonieux de l'ensemble. Tout cela a un coût qu'il faut répercuter dans le coût du kWh pour le consommateur. Il est donc absurde d'invoquer sans arrêt la baisse des prix à la production de l'éolien et du solaire pour les défendre, à moins qu'on ne compte sur l'ignorance très répandue à ce sujet pour faire passer la pilule. Est-ce votre cas?

rochain

Je vous renvoie à mon message ci-dessus. Oui je vous confirme que je suis un imbécile qui ne sait pas qu'il faudra envisager de stocker…. comme le font les réacteurs nucléaires dans mon ballon d'eau sanitaire la nuit.
Serge Rochain, l'idiot de service

BMD

Monsieur Rochain, puisque vous savez tout cela pourquoi nous expliquez-vous que la baisse des prix de production du solaire les rend compétitifs avec ceux du nucléaire, et en quoi le fait qu'on utilise des ballons d'eau chaude change-t-il fondamentalement cette situation?

rochain

Parce que Monsieur BMD vous n'arrêtez pas de bétonner sur le soi-disant problème du stockage, alors je vous souligne que "l'inventeur" du stockage d'énergie c'est le nucléaire. Pour que sa production de nuit ne soit pas perdue Il fait stocker son énergie dans des centaines de milliers de ballons d'eau sanitaire à travers le pays la nuit alors que nous n'en aurons besoin que dans la journée…. le stockage massif, on sait faire quand on en a besoin. Et se sera pareil avec les ENR dont plusieurs formes incluent déjà le stockage de régulation comme le solaire à concentration, l'hydro électricité dont le rétroturbinage est au service des ENR non autostockées, comme le solaire PPV ou l'éolien, et d'autre formes n'ont aucun besoin de stockage car permanents comme les hydroliennes rivières et mers. Enfin des centrales gravitationnelles, des mégas-batteries réalisées avec les batteries de récupération automobiles électriques ne répondant plus au exigences de l'électromobilité (<70% de charge) compléteront le tableau. Mais surtout, cessez de croire que c'est l'équivalent de la production nucléaire de l'année qu'il faudra stocker, et essayez d'évaluer a capacité nécessaire et les durées de stockage. A votre petite échelle vous pouvez déjà relever votre compteur matin et soir sur un an, c'est à dire avec les périodes de chauffage pour une partie, mais surtout n'oubliez pas de déconnecter votre ballon d'eau sanitaire car il ne sera plus nécessaire de le chouffer la nuit avec les ENR dont une bonne part sera solaire, et vous aurez fait au moins un premier pas dans une mesure au-delà du flou du prix "qui monte en flèche" selon l'expression de votre complice sur ce forum. Et pour allez plus loin dans cette estimation et afin de rendre vos arguments crédibles, consultez les courbes de production des productions solaires et éolienne qui sont publiées souvent ici-même. Vous constaterez que ce n'est pas si aléatoire que cela, elles sont mêmes plutôt régulières avec une faible dispersion dans l'aléa ce qui permet d'estimer le réel besoin de la capacité de stockage et sa fréquence, avec selon la source une variation uniquement saisonnière (pour l'éolien par exemple) et une courbe plus complexe de fourrier pour le solaire intégrant une variation saisonnière et une variation diurne. Cette analyse réalisée par ADEME les a conduit à estimer que l'on n'aura pas besoin de stocker avant 2035. Au-delà de cette date la part de l'intermittent sera devenue trop importante et nécessitera le stockage de façon graduelle pour les années suivantes. Il reste le coût de ce stockage qui lui aussi ne sera pas dans 15 ans ce qu'il est aujourd'hui comme le coût des batteries, pour prendre un exemple du domaine concerné, a été divisé par près de 7 en 5 ans; "Il y a cinq-six ans, on était à 1 000 euros du kilowattheure (kWh), aujourd'hui on est à peu près à 150 euros et cela va continuer à baisser, même si on se rapproche d'une asymptote, c'est à dire que les coûts à un moment donné ne vont plus trop baisser", indique le chercheur. Ce dernier table sur un coût au kWh en-dessous de 100 euros, puis à 80 euros/kWh dans les cinq à sept prochaines années.
Et la densité énergétique des batteries lithium-ion a aussi doublé entre 1991 (120 Wh/kg) et 2017 (240 Wh/kg)
Je cite Sébastien Patoux, chef du service des technologies batteries au laboratoire Liten du Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) et Mathieu Morcrette est ingénieur de recherche au CNRS et directeur du Laboratoire de Réactivité et Chimie des Solides.
Alors cessez de rester dans le flou en bétonnant sur des informations qui ont certainement été vraies mais qui évoluent en permanence. Vous me faites penser à ces religieux qui réfèrent à des écrits ancestraux qu'ils croient toujours d'actualité. Réveillez vous…. soyez jeunes
Serge Rochain

Hervé

ReBonjour Mr Rochain
ça fait un petit moment que le cout du Kwh batterie est < 150€ ( j'étais à ce tarif la il y a plus de 10 ans maintenant en techno plomb pour des petites quantitées).
Le cout de l'investissement au Kwh ne veut rien dire si on n'y associe pas la notion d'amortissement: combien de cycles va faire la batterie (je précise va faire et pas seulement peut faire), combien d'année elle va tenir et son profil de vieillissement à l'usage souhaité.

La batterie c'est du consommable périssable (ça se dégrade même si on ne s'en sert pas). notion à intégrer dans les couts finaux d'un système.

BMD

Monsieur Rochain, vous aussi vous participez donc au concours Lépine de la Transition énergétique. L'électricité en France, qui n'est pas que nucléaire utilise effectivement le stockage par eau chaude et par STEP pour rentabiliser mieux sa production mais: 1 ce n'est pas nécessaire physiquement 2 c'est sans commune mesure avec ce qui serait nécessaire physiquement avec le solaire et l'éolien pour produire la même quantité d'électricité. La consommation électrique d'une semaine d'hiver, qui peut être à peu près totalement sans vent et sans soleil notable sur l'Europe entière , c'est 15 TWh. Impossible de disposer d'une telle quantité par stockage, même en Europe.Quant au foisonnement de l'éolien, un document allemand récent portant sur 8 européens en fait définitivement justice. Je sais bien que l'ADEME, devenue une émanation du SER et de Négawatt, le conteste! Mais les jeux informatiques de l'ADEME ne convainquent plus personne chez les électriciens, hormis les vrais croyants.

rochain

Bon, encore un chapelet d'affirmation avec des circonstances abracadabrantesques sur l'Europe plongée dans la nuit noire et calme plat pendant 7 jours consécutifs.
Mais 5 petits problèmes à régler sur une semaine sur 58 réacteurs nucléaires ça, ce n'est évidemment pas possible
Quant à ce qu'il faudrait stocker avec que des ENR vous avez fait le calcul dont on attend la démonstration la preuve vous arrivez à 15 TWh ….Comment ? on ne sait pas.
Moi j'en fait un autre : en 2018 les 5 réacteurs nucléaires ont produit 393 TWh, soit en une semaine 7 TWh, il faudrait donc avoir en permanence une réserve stockée pour une série de 7 jours consécutifs la nuit noir et zéro vent, de 7 TWh et cela en supposant que les rivières soient à sec et n'anime plus les hydrolienne (et on se demande aussi comment on refroidirait les réacteurs sur les fleuves?), que la Lune cesse d'agiter les océans pour annuler les marées, que les barrages soient vides …. bref la cata grand format, mais que les 5 réacteurs, ou même seulement la moitié puissent être arrêtés dont 1/4 en maintenance et 1/4 en avariées… ça impossible !! Tien ça me rappelle une affaire en Belgique au mois de janvier où sur la totalité du parc il n'y avait plus qu'un seul réacteur en fonctionnement. Alors arrêtez de m'amuser avec vos élucubrations sur le blocage total européen de l'éolien et des solaires, un autre des zozos de cette religion a déjà voulu me faire le coup sur un forum voisin. Quant à l'ADERME, forcément ce ne sont que des ânes puisqu'ils disent le contraire de vos prétentions, et le seul vrai gourou c'est Jancovici puisqu'il dit ce que vous souhaitez entendre. Quant "aux8 européen un document récent allemand…." je ne comprends rien à ce charabia qui ne veut rien dire, mais ce que je sais c'est qu'en 2018 les ENR, et notamment grâce à la progression de l'éolien, ont été propulsés à la première place dans le mixte énergétique allemand avec 40% de la production contre 38% pour le charbon qui tenait depuis toujours la première place, et que par ailleurs l'Allemagne est le second exportateur mondial d'électricité après le Canada, donc loin devant la France. Mais je sais aussi que nous nous sommes les champions toutes catégories et que les autres, notamment les allemands sont des nuls…. que ça fait du bien un peu d'autosatisfaction.

rochain

Pour les 5 ….réacteurs, à deux endroits du texte lire 58.... le 8 de mon clavier est un peu fatigué.

BMD

Monsieur Rochain, la passion vous égare et trouble vos capacités de raisonnement. Vous pratiquez trop souvent l'attaque ad hominem, qui dénote en général la faiblesse de l'argumentation technique.Je vous ai dit simplement qu'une semaine d'hiver de consommation, c'est environ 15 TWh, et que c'est cela qu'il faudrait avoir été capables de stocker si nous ne fonctionnions qu'avec de l'éolien et du solaire. Vous me répondez avec une semaine moyenne de nucléaire. Il faut aussi penser puissance. Le record de puissance de consommation date de Février 2012 avec 102 GW. En face , nous ne pouvons guère aligner que les 5 GW de STEP, capable de produire 100 GWh. Je ne connais pas exactement les possibilités à l'échelle du réseau Européen, mais elles doivent de l'ordre de 5 à 6 fois ces valeurs. Or les variations de puissance de l'éolien ont lieu pratiquement en phase à l'échelle européenne, et pour le solaire, il en est de même, aux décalages horaires près.
Quant au fameux power-to-gas, il fait partie des solutions d'avenir, qui le resteront. Allez voir sur le site de SLC l'étude de Georges Sapy.
Mon opinion sur l'ADEME résulte de l'examen attentif de leurs récents rapports sur ces questions , confirmé par l'étude critique d'électriciens de métier. Je la comprends très bien d'ailleurs: les places sont déjà prises par d'autres organismes en ce qui concerne le pétrole et le nucléaire. Reste les ENR, dont il faut bien vivre. Mais ce n'est pas une raison de publier leurs rapports avec des méthodes des marchands d'aspirateur, avant de les avoir fait valider par des experts extérieurs.

Hervé

Bonjour OMD
Entièrement d'accord avec votre premiere Phrase, Mr Rochain m'a indiqué dans un autre fil qu'il suffisait de 100Gwh de stockage pour régler le souci (mort de rire...).

Cela dit, il ne doit pas être utile de mettre 15TWH car dans la pratique les cas exceptionnels relativement rares seront de toute façon traites par des turbines à gaz (Le 100% ENR est encore une utopie de toute façon, donc ces turbines devront être installées donc on pourra les utiliser un peu). Un stockage de 1 à 2 Twh commence a permettre de faire des choses sur le résultat moyen. Est ce économiquement accessible? au prix actuel des batteries tesla, c'est hors d'atteinte. Mais l'avenir n'est pas écrit

BMD

@ Hervé, nous disposons à l'heure actuelle de 3 possibilités de stockage: l'eau des barrages, environ 12 GW max et 2 TWh (à vérifier) mais ce n'est qu'un fusil à un coup, car la quantité d'eau utilisée en cas d'urgence peut mettre des années à être reconstituée, les STEP, 5 GW max et 100 GWh, et les batteries dont un développement au niveau des STEP actuelles n'est pas formellement impossible mais ruineux. Quant au power-to-gaz-to-power le rendement est structurellement faible, de l'ordre de 30 % pour l'hydrogène et 20 % pour le méthane, ce qui suppose une emprise de l'éolo-solaire 4 à 5 fois plus importante pour restituer la même quantité d'électricité, des prix pharamineux au bilan final et il s'agit si j'ose dire de vraies usines à gaz. Statoil a fait des essais maintenant abandonnés dans l'île d'Utsira en Norvège avec de l'éolien produisant de l'hydrogène. Ce c'est révélé être d'un rendement déplorable non seulement à cause du faible rendement intrinsèque, mais des pannes et difficultés incessantes. Le projet Myrte en Corse est solaire PV-hydrogène, mais pour l'instant, après de nombreuses années de travail, on attend toujours le communiqué triomphaliste du chef de projet, qui est pour l'instant bien discret. Il y a me semble-t-il maintenant un projet Jupiter près de Fos pour tester la méthanation, à partir de quelle électricité , celle du secteur je suppose. Là aussi, la discrétion est de mise.
Vos remarques sur Hawaï sont parfaitement exactes. On est là à une latitude suffisamment faible pour qu'on puisse se contenter de stocker pour l'alternance jour-nuit, et non pour l'alternance saisonnière comme en France. Le solaire PV est une technique crédible pour la ceinture intertropicale, et en particulier les pays plus ou moins désertiques où l'ensoleillement est excellent.
Cela dit, nous avions en France jusqu'au Grenelle de l'environnement un système électrique produisant de l'électricité peu coûteuse et dans des conditions fiables. La fièvre verte est en train de démolir ce système sans offrir la moindre alternative crédible.Comme dit le dicton, Jupiter rend fous ceux qu'ils veut perdre !
En ce qui concerne le salut par les centrales à gaz, utilisées en cas d'urgence, il faut aussi considérer la dimension puissance. L'appel de puissance en Févier 2012 a été de 102 GW ! Construire 200 CGCC qui seront utilisées quelques jours par an, ce n'est guère crédible

Hervé

Bonjour, désole je me suis mal exprime. Oui tout a fait d'accord pour le moment présent, le stockage n'est pas technico économiquement possible mais l'avenir n'est pas écrit!
Concernant les CGCC, c'est effectivement du luxe pour du backup, une turbine simple (sans cycle combiné) serait plus adaptée. En pratique il faut les deux. Je pense que nos amis allemands vont remplacer le charbon ( à terme) par ce couple. Les investissements sur les pipelines nordiques ne font pas guère de doutes sur leur stratégie.
Je serais par ailleurs curieux de comparer un mix basé sur du CGCC vis a vis d'un couple éolien + CG simple. Pas sur que les émissions du premier soient beaucoup supérieures au second, une fois toutes les externalités intégrées.

Il n'y a pas que le grenelle qui nous fait marcher sur la tête. Le démantèlement du monopole de l’énergie (EDF-GDF) malgré tout ce qu'on peut reprocher à ce type d'entreprise d’état, lui aussi contribue largement à dégrader les performances en matière de GES car la question de l’énergie est un problème d'ensemble et doit être traité de manière coordonné pour être efficace.
Le développement des ENR s'il est fait de manière intelligente n'est pas une mauvaise chose, tant que les intégrer au réseau est profitable. La solution au problème des GES est de produire sans CO2 et à un cout attractif. Sinon on n'y arrivera pas.

EnergEye

@BMD: Les études (Artelys notamment) montrent que l'on peut monter à 90-95% d'EnR en France, ceci sans stockage saisonnier. Quelques heures de capacité de strockage intra-day haute efficience (typiquement batteries ou STEPs) suffisent, en plus des outils de flexibilité déjà en place. Vous avez raison de souligner que le stockage saisonnier hydrogène est coûteux et inefficient (les deux sont liés). Mais pour passer de 95% à 100% d'EnR, c'est le seul outil disponible (en dehors des régions du monde riches en ressources hydrauliques). Le débat c'est: faut-il produire cet hydrogène en France ou alors dans des régions du monde aux fortes ressources solaires et/ou éoliennes), comme par exemple le Chili, ce qu'envisage un grand groupe français en partenariat avec le CEA-Liten. Fortes ressources solaire + éolien => baisse des coût => H2 meilleur marché. On a le temps de voir, nous ne sommes pas encore à 95% d'EnR en France, et d'ici là les technologies auront progressé.

BMD

Les études d'Artelys sont ce que j'appelle le jeu informatique de l'ADEME, et de Négawatt qui se situe dans le domaine virtuel et non réel. Sans négliger quelques pistes que peuvent suggérer ce jeu, ce n'est pas crédible dans le monde réel, parce que trop d'hypothèses sont poussées à la limite, sans études de sensibilité aux paramètres pris en compte. Et aussi bien Artelys que l'ADEME ou Négawatt, n'acceptent pas les critiques, préférant laisser juge l'opinion publique à travers de ce que leur en disent les médias, plutôt que les experts électriciens . çà doit être çà qu'on appelle la démocratie participative !
Je vous signale aussi que l'on peut facilement produire de l'hydrogène en France avec de l'électricité nucléaire. Mais quel intérêt, si c'est pour en faire de l'électricité.

rochain

Le latin vous va très bien, vous êtes du XVIIe siècle ? La passion qui m’anime est celle de la précision dont sort mon calcul de ce qu’il faut stocker pour une semaine sans vent ni Soleil…. Zéro sur tout ! Mais j’attends toujours l’explication justifiant vos 15 TWh, soit le double de ce qu’il serait nécessaire de stocker si par extraordinaire ce que vous envisagez comme probable devait se réaliser. J’ai justifié mes 7 TWh, à vous de justifier vos 15. Votre passion semble plutôt être le flou et chacun appréciera ici qui divague et qui est sérieux et je vais vous aider à les « justifier » et chacun appréciera aussi vos méthodes.

A moins que vous ayez osé multiplier la puissance instantanée record consommée pendant un temps dont on ne sait ce qu’a duré ce fameux jour du record par les 24 heures de la journée et les 7 jours de la semaine pour obtenir une semaine record !...... Mais oui, ça colle avec 171336 GWh soit les 17 TWh dont vous voulez nous intoxiquer comme une vérité absolue ! Oui, vous avez osé nous prendre tous ici pour des demeurés.
Mais si vos exigences de sécurité sont à ce point élevées que seul le risque zéro vous parait raisonnable, je m’interroge sur votre acceptation du risque nucléaire ?
Il est bien connu qu’une heure de record de puissance est à multiplier par les 24 de la journée puis par les 7 jours de la semaine pour avoir la semaine de record de puissance, c’est sans doute comme cela que vous raisonnez ordinairement pour trouver cette méthode si naturelle. Mais au point où nous en sommes dans l’incongrue, nous pouvons continuer dans la même voie.
Pour que malgré l’énorme esbroufe de ce résultat sortie d’un cerveau particulièrement atypique (heureusement pour les autres) tienne ses promesses en besoin de stockage, il faudrait que cette panne absolue des ENR (résultat zéro) soit concomitante à la semaine d’hiver de record absolu de froid nécessitant de disposer de cette puissance, le nombre de conditions s’accroit de façon drastique tout en étant au niveau de ses probabilités de réalisation les moins élevées.
En effet, un froid record impose un ciel dégagé car un ciel couvert conduit à un effet de serre peu propice aux records de froidure. Mais si le ciel est dégagé, alors les PPV fourniront d’autant plus qu’ils sont plus performant par temps froid. Alors la concomitance d’un record de basses températures conduisant à un record de besoin de puissance avec une puissance zéro pour le parc de PPV ne peut pas tenir, cela a certainement moins de chance de se produire que l’explosion de 2 ou 3 réacteurs nucléaires, c’est totalement incohérent. Je ne parlerai pas non plus de la puissance zéro des éoliennes la semaine où une masse d’air froid s’abat sur l’Europe alors que la température autour de cette masse est plus élevée donc génératrice de vents issus de la différence dépressionnaire. Mais peut-être que les mécanismes de la météorologie vous sont aussi étrangers que les lois de la physique….. dans quelle genre de passion vous égarez vous ?
Je ne suis pas surpris de votre opinion sur l’ADEME, dans la mesure où vos convictions irraisonnées sont à 180 degrés de cet organisme de spécialistes des problèmes d’énergie. Quant aux experts extérieurs auxquels ils devraient soumettre leurs conclusions, ils les ont à l’intérieur, mais sans doute faudrait-il qu’ils vous demandent l’autorisation de publier leurs conclusions, non ? Sans doute ignorez-vous que l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie est un établissement public ? Ce ne serait pas la moindre de vos lacunes.
Je ne peux pas croire que vous en soyez à ce bas niveau d’intellect pour croire à vos élucubrations de catastrophes de zéro production ENR durant une semaine, et je vous classe donc plutôt dans la catégorie des gens de mauvaise foi auxquels je ne réponds plus, et qui sont légions ici. C’est donc mon dernier message à votre adresse.
Il y a ici quelques fous furieux auxquels je ne réponds plus et qui ont pour habitude de déformer les propos et d’être dans la grande confusion. Par exemple, je sors un exemple avec une quantité de stockage correspondant à une situation bien identifiée et circonscrite. L’installation correspondant à cette situation pouvant être multiplié par 10, 100, ou 1000, comme je prends la peine de lui préciser, pour s’adapter à une situation très différente et ce petit monsieur le ressert sur ce forum à propos de votre problème de stockage d’une semaine de zéro production tout à fait illusoire des ENR et de préciser qu’il est mort de rire. Moi, je suis consterné qu’il existe des gens avec cette mentalité. Le même confond dans un autre post le prix des batteries au plomb et celui des batteries Li-Ion. Et comme par hasard, il défend la position que vous.
Je ne vous transmets pas mes salutations les plus courtoises.

EnergEye

>> OPECST: le stockage saisonnier hydrogène ne sera utile en France que quand nous aurons atteint 90-95% de renouvelables.
https://www.ajspi.com/club/opecst/le-stockage-de-l-electricite-note-sci…
>> 100 % d'énergies renouvelables dans le monde, c'est possible grâce aux Step https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/energie-renouvelable…
>> Radical transformation pathway towards sustainable electricity via evolutionary steps https://www.nature.com/articles/s41467-019-08855-1

EnergEye

"Pour que sa production de nuit ne soit pas perdue Il fait stocker son énergie dans des centaines de milliers de ballons d'eau sanitaire à travers le pays la nuit alors que nous n'en aurons besoin que dans la journée…. le stockage massif, on sait faire quand on en a besoin"
>> Tout à fait, et aux ballons d'eau chaude s'ajoute l'approche V2G-G2V, au potentiel colossal: https://twitter.com/xmoreau_eu/status/1109401364520685568
Le groupe Renault-Nissan est à la pointe dans ce domaine: https://media.group.renault.com/global/fr-fr/groupe-renault/media/press…

Hervé

Les ballons ne sont pas un stockage au sens ou ce n'est pas réversible. Idem pour le pompage de la distribution d'eau potable, de certains transferts de lac de centrales hydrauliques... tout cela contribue à modifier la courbe de conso mais a un impact limité, trés loin des besoins imposées par les ENR. Cela dit bien sur ça devra être mis a contribution.

EnergEye

C'est vrai pour les ballons. Et le V2G-G2V, c'est vraiment du stockage réversible. Tous ces outils ont un potentiel majeur. Rares sont ceux qui comprennent qu'ils suffisent pour permettre à passer à 90-95% d'EnR en France. Et que pour les 5-10% restants, on a le temps de voir venir.

Hervé

Il est difficile de prédire un avenir au v2G. Je doute qu'il se développe de manière importante avec les technos actuelles de batteries, sauf pour un usage occasionnel pour les problèmes d'hyper pointe. Car les batteries des VE ne sont pas optimisées pour du stockage grid (pas assez de cycles, trop d'usure et cout trop élevé, du moins pour le moment). Le G2V va par contre être copieusement utilisé pour placer les recharges en dehors des périodes de pointe.

En revanche les batteries tampons qui seront utilisées dans le stations de charge rapides pourront faire du "B2G".

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