Mécanisme ARENH : le gouvernement travaille à un nouveau dispositif pour 2025

  • AFP
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La ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher a indiqué lundi que le gouvernement travaillait sur le dispostif appelé à succéder à l'Arenh, ce mécanisme qui oblige EDF à vendre un quota annuel d'électricité nucléaire à bon marché à ses concurrents.

"Nous travaillons d'ores et déjà sur l'après Arenh puisqu'à compter du 1er janvier 2025, ce mécanisme ne sera plus en place", a déclaré la ministre devant l'Assemblée nationale, en réponse à une question de Gérard Leseul (PS). "Il faut le remplacer par quelque chose" qui permette à la fois de "protéger nos entreprises industrielles" et "qu'EDF puisse continuer à se développer", a-t-elle ajouté à l'occasion du débat sur les crédits 2023 en faveur de l'Écologie.

Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a annoncé jeudi que l'État avait décidé d'abaisser à 100 térawattheures (TWh) le volume d'électricité nucléaire qu'EDF devra vendre à bas prix à ses concurrents en 2023, soit environ le tiers de sa production.

Ce plafond était de 100 TWh en 2021 et avait été relevé à 120 TWh cette année pour aider à contenir la hausse des prix de l'électricité sur les factures, mais le géant électricien est lourdement endetté tandis que l'impact financier de sa baisse de production nucléaire cette année s'aggrave. Selon le prochain PDG d'EDF, Luc Rémont, ce système est "à bout de souffle" et induit "une sous-rémunération" de l'activité nucléaire d'EDF.

Mme Pannier-Runacher a rappelé que "l'Arenh est un mécanisme qui bénéficie au consommateur final" et a permis "de baisser le coût de l'énergie de manière forte par rapport aux autres pays européens pour nos industriels français en 2022". Il a notamment "préservé 45 000 emplois et 150 (entreprises) électro-intensives", a-t-elle affirmé. "Ca ne veut pas dire que l'Arenh a toutes les qualités du monde" : créé par une loi de 2010, "il a été prévu pour faciliter le déploiement de nouvelles capacités d'investissement au service de la production électrique" et "ça ne s'est pas traduit dans les faits, il faudra en tirer les conséquences".

Commentaires

Serge Rochain

En effet, il fallait être aveugle pour ne pas dire plus que ce n'est pas un mécanisme de nature à créer une concurrence : Pourquoi investir dans un outil de production pour vendre de l'électricité si on peut l'avoit pour une bouchée de pain, et sans rien faire ?

Serge Rochain

Par quel miracle l'ARENH aurait elle créer une concurrence à EDF ?
Pour vendre de l'électricité, pourquoi investir dans un outil de production si on peut avoir l'électricité pour une bouchée de pain, et sans rien faire ?

Schricke

Mr Rochain: J'ajoute à votre commentaire, exceptionnellement fort à propos : "... et surtout, en se faisant des C.... en or" !"
C'est sans doute ce point qui a fait de vous un avocat déchaîné (ou, justement... enchaîné ?...) des ENRi ?... et, bien entendu, parfaitement désintéressé ? Non ?

EtDF

Mme Pannier-Runacher a rappelé que "l'Arenh est un mécanisme qui bénéficie au consommateur final" et a permis "de baisser le coût de l'énergie de manière forte par rapport aux autres pays européens pour nos industriels français en 2022".
Faut être fort.e ou être au GVT pour sortir des sornettes pareilles... surtout que le surcoût est piqué la poche du consommateur et ensuite que le rachat total d'EDF par l'Etat allège le porte-monnaie de tous les contribuables...
On nous prend vraiment pour de vrais cons-ommateurs!

Schricke

Madame "P.R." a certainement voulu dire que le mécanisme de l'ARENH avaii surtout permis aux distributeurs dits "alternatifs", de se faire des "C... en or" aux dépens d'EDF... donc, d'une certaine façon, aux frais du contribuable !...

Yann

Il faut ses souvenir que L'ARENH était boudé par les commercialisateurs et clients éligibles quand le système tant décrié du coût marginal était concurrentiel. Ces mêmes clients voudraient maintenant un accès illimité : Où est l'équilibre nécessaire à un projet industriel ?
EDF aurait du limiter sa production nucléaire à cette époque mais le postulat du triumvirat (Encadrement EDF, Syndicats EDF et Gouvernements) qui énonce que l’électricité nucléaire est la moins chère se retourne contre eux.
Un président d'EDF qui après avoir duré chez GDF au gré des alternances et cohabitations a été remercié sèchement quand il a souhaité une hausse significative du prix de l'électricité.
L'électricité nucléaire parait indispensable en transition énergétique mais à son juste prix que ce soit dans un système régulé ou de marché.

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